20 et 21 juin. Attaque sur tout le front
65eDI : attaque repoussée face à l'avant-poste d'Isola. Légère avancée face à l'avant-poste de Conchetas au devant duquel les SES, extrèmement fatiguées, on été repliées.
SFAM. Reprise des attaques depuis l'Aution jusqu'à la mer.
R_M. Le 20 Juin, les Italiens à la faveur d'un fort brouillard reprirent dès le matin leurs attaques. A l'Est de Breil, ils renouvelaient leurs tentatives précédentes pour arriver à la Roya en descendant du Mont Ainé vers Breil et les Granges de Zuaine , et de la Région de Pève vers Saorge. A l'Authion, l'artillerie préparait à Raus une attaque qui pouvait déboucher. Du Grammondo à la mer une grosse attaque était menée par la 5e D.I. italienne appuyée de chemises noires et soutenue par une forte action d'artillerie. Certains de nos ouvrages ainsi que certaines positions de batteries (Monte-Grosso, Agaisen, Cap Martin , en particulier) étaient pris à partie par des pièces lourdes de 149, 210 et peut-être même de calibres supérieurs.
L'échec fut complet, notre artillerie de forteresse et de position ayant répondu à toutes les demandes d'appui de l'infanterie par des tirs rapides, remarquablement appliqués sur les objectifs signalés et qui avaient causé de très fortes pertes à l'ennemi.
Seul l'Ouvrage de Pont St Louis avait pu être débordé mais il tenait toujours et sur les Corniches l'avance italienne avait pu être arrêtée sensiblement à la frontière. A Breil, l'ennemi avait pu arriver presque au bas des pentes et nos S.E.S. s'étaient retirées sur la rive droite de la Roya.
21 juin
65eDI : fréquents accrochages entre italiens et SES.
SFAM : maintien des positions italiennes dans le saillant de Saorge. Recul jusqu'à la frontière partout ailleurs.
R_M. La journée du 21 juin fut à nouveau employée par l'ennemi à ramasser blessés et tués, à regrouper les éléments engagés et à préparer l'entrée en ligne de nouvelles divisions entre Breil et la Mer. Notre artillerie eut là l'occasion de disperser encore de gros rassemblements. Pendant ce temps le Commandement Français se préoccupait de l'obligation où pourrait se trouver le XVe C.A. de mener la lutte sur deux fronts opposés, sur les Alpes contre les Italiens et sur la Var contre les troupes motorisées allemandes.
Bilan
Malgré les moyens engagés et les pertes subies, les italiens n'ont pas réussi à se fixer, sauf dans certaines zones marginales voisinant la frontière.
Mais ces 10 jours de combat plus ou moins intenses n'ont été que des combats de préparation et de test de la défense française. Maintenant que les troupes allemandes déferlent sur la France et commencent à prendre à revers l'Armée des Alpes, les italiens vont en profiter pour prononcer une attaque de très forte puissance face au XVeCA.