Articles de présentations technique sur le matériel ou l'armement utilisé par les français ou les italiens durant les combats de juin 1940
J'alimente de préférence la page Mont Gros parce que c'est là qu'on a repéré le fameux Treno Armato en juin 1940, et que c'est là que mon Père chasseur alpin de la MOM a bossé vers 1934. Mais (tout aussi bien) les modérateurs pourraient me placer sur les pages Cap Martin ou Mont
Agel !
Très brièvement j'ai pu me rendre cet été au Cap Mortola. C'était pour moi (très peu mais quand même) un pélerinage, parce que le Lieutenant de Vaisseau sicilien Giovanni Ingrao qui, en 1940, y a laissé la vie avec les marins du Train Blindé qu'il commandait, c'était un géologue comme moi, et comme moi officier de réserve. Lui, il travaillait comme géophysicien, sismologue, à l'université de Pavie, lorsqu'il a été rappelé en 1939 comme officier de réserve. Moi, j'étais géologue et réserviste aussi, mais 40 ans plus tard, et moi je n'ai pas été rappelé parce qu'il n'y a (finalement cette fois-là) pas eu de guerre. Ca aurait donc pu être moi. Je me sens donc très proche de lui. Ce n'est pas que je dénigre les militaires de Carrière (j'en ai dans ma famille et je les estime énormément aussi). Mais c'est parce qu'il était Off de Réserve, ...c'est-à-dire qu'il aurait du (comme géophysicien) mourir plutot sur un volcan, mais pas dans les circonstances que vous connaissez. Tout ça parce que le Général Gambara, ne voulant pas contrarier Mussolini, lui a ordonné de ressortir du tunnel pour bien assurer l'appui d'artillerie programmé pour aider le débarquement qui était projeté sur les plages de Menton et au Cap Martin, et hélas donc pour quasiment servir de cible immédiate et facile aux deux tourelles de 75 du Mont Agel (alors qu'on savait que son train était déjà
parfaitement repéré depuis 1939, et "bien attendu à la sortie" ).
A ce témoignage de sympathie s'associerait j'en suis sur notre membre LAURENTNICE (Laurent ICA... pour respecter son anonymat, très factice!). En effet, Laurent a déjà publié (sur un autre Forum bien connu) des images extraordinaires qui prouvent qu'il connait mieux que personne "feu la Batteria de Capo Mortola", et (même) les plans (peu accessibles)
des différents wagons qui constituaient son train blindé.
On voit sur les photos ci-joint, destinées aux non-initiés, la centaine de mètres de voie ferrée ou s'étiraient en avant du tunnel les différents wagons du train et ses 4 canons, avec leur "exécuteur" l'ouvrage du Mont Agel en arrière-plan. On voit aussi la plaque souvenir qui est apposée à la sortie du tunnel sur le mur entre les deux galeries. Des vandales ont peint des tags puis démoli la partie du bas, où figuraient les noms des autres marins et canonniers tués: que leurs noms soient restitués dignement ici : Pesce Santino, Saclusa Guerrino, Dobrigna Mario, Ferrino Lino, Frattini Bruno, Doria Antonio, Rampon
Narcisio, Frazzini Carlo.
Dans un post sur les Trains Blindés de la Ligurie qui a été publié en 2009 par les collègues italiens (http://miles.forumcommunity.net/?t=27404045) des témoignages soutiennent l'hypothèse qu'en fait, les 9 marins n'ont pas été tués directement par les tirs français ni par la prétendue explosion du wagon à munitions, mais par un éboulement de rochers provoqué par les tirs français (le train se trouvant à ce moment bloqué sur la voie par l'un de ses canons de 120 qui endommagé par un impact ennemi était resté
coincé en travers par la falaise côté montagne).
Enfin, une précision. Dans le Mémoire de sa Thèse de doctorat "Italiani Brava Gente? The italian occupation of SE-France in WW2" présentée à Waterloo (Ontario, Canada) en 2011 et disponible sur Internet, Emmanuele SICA signale (page 85) que le 23 juin des avions italiens ont bombardé le Cap Mortola (le prenant pour le Cap Martin) en faisant des dégâts à l'artillerie de l'armée italienne. Stupeur ! On se demande alors si les canonniers du Mont Agel étaient si glorieux (à supposer que ce soit le bon mot) que ça, ou si c'étaient les italiens eux-mêmes qui s'étaient
entretués. Mais non, "nous" c'était le 22. Les italiens c'était le 23.
Décidément, ces lieux étaient chargés d'ondes négatives... Je témoigne que, sur place, elles planent encore : je suis resté sur le site pendant 3 heures, c'était palpable. Curieusement, dans ce lieu qui domine une crique à l'eau d'un bleu presque paradisiaque (avec même quelques naturistes), les pins noircis, certains encore fumants, témoignent que le FEU (oui, je sais, hier encore je n'avais même pas remarqué ce symbole de dingue...) persiste cet été, latent, et j'ai même éteint un nouveau mini-départ de feu allumé sous mes yeux par le coup de freins d'un convoi... Et le mois dernier, des migrants se sont fait emballer par un train dans le tunnel.
L'affaire du rocher :
Les travaux à peine engagés côté barrière mi-Mars, le Génie constate la présence d'une fissure importante et récente dans le rocher surplombant le local futur de la barrière et pouvant même atteindre la douane en cas de chute. Le bloc près à se détacher représente 1000 m3 de roc... Il faut donc purger d'urgence le rocher, et les travaux de construction du local pour la barrière sont arrêtés derechef.
La question intéresse quatre administrations, ce qui va rendre les palabres autour de cette affaire plutôt longs… Si on s'accorde assez vite sur qui fait le travail (les Ponts et Chaussée ont l'habitude de traiter cela et l'armée refuse de le faire compte tenu de la proximité de la frontière et le risque d'incident diplomatique), la question de qui paye quelle part de la dépense est épineuse : l'armée vient juste d'acheter le terrain, donc le rocher dangereux lui appartient, les Douanes et la Sureté (Intérieur) possèdent le bâtiment le plus proche du point de chute du rocher et susceptible d'être endommagé, et la route (Ponts et Chaussées) sera dans tous les cas endommagée elle aussi…
Dans ce contexte, les autorités civiles s'attendent à ce que l'Armée prenne à son compte la moitié de la dépense (20.000 Fr) au motif qu'il est probable que cette fissure soit apparue suite à l'amorce des travaux militaire... Le Génie ne l'entend évidemment pas de cette oreille, mais finit par céder quatre mois plus tard au regard de l'urgence de la chose. Les choses trainent malheureusement encore en longueur car dans l'intervalle, les Ponts & Chaussées ont remis en cause leur accord initial de réaliser les travaux devant la prise de position des Douanes de leur présenter la facture des réparations si un incident durant la purge du rocher devait endommager leur bâtiment ! Excédé de ces arguties, le ministre de la guerre finit par écrire directement à son homologue des Ponts & Chaussées le 3 Novembre 1931 pour que cette affaire soit enfin soldée.
Elle le sera en fin de mois, l'accord trouvé confiant bien au Ponts & Chaussée la réalisation du travail, mais au prix d'une augmentation de la cote part du ministère de la Guerre, qui passe de 20.000 à 30.000 Fr !
https://wikimaginot.eu/V70_construction_detail.php?id=13150
source wikimaginot
http://wikimaginot.eu/visu.php?id=16390
`
|
abri de gênes
Les trains blindés de la Ligurie.
Le groupe des trains blindés de la Ligurie dépendant de la Regia Marina (marine royale) est composé de quatre unités. Chaque train dispose de quatre canons de 120/45. Le treno armato n°2 commandé par le tenente di vascello Giovanni Ingrao est caché dans un tunnel ferroviaire de la Villa Hanbury, au cap Mortola, près de la frontière française. Pour tirer, le train sort de son repère puis rentre à nouveau, la locomotive manœuvrant de l’intérieur. Son principal objectif est l'ouvrage du cap Martin. Repéré, Ingrao demande à faire rentrer le train afin d'éviter sa destruction mais le général Gambara, commandant le XV° Corpo d'Armata ordonne la poursuite des tirs. Dès sa sortie, le train devient la cible des tirs de la batterie du Mont Agel. Ingrao descendu de la plate-forme de tir pour aider les artilleurs est tué avec les servants par l'explosion d'un obus. Finalement, gravement endommagé, le train blindé est évacué sur Vintimille. Les autres treni armati n°1 et n°5 ne joueront qu'un rôle très limité.
la stele pour les marins se trouve a vintimille et il se trouve égalementune petite plaque comportant les nom des 9 marins tués a la mortola
Nome: GIOVANNI
Cognome: INGRAO
Data di Nascita: 16/11/1895
Luogo di Nascita: PALERMO
Luogo Sepoltura: PAVIA - CIMITERO COMUNALE
Data Decesso: 22/6/1940
Luogo Decesso: COSTA LIGURE
Nome: MARIO
Cognome: DOBRIGNA
Data di Nascita: 27/7/1917
Luogo di Nascita: POLA
Luogo Sepoltura: ITALIA
Data Decesso: 22/6/1940
Luogo Decesso: -
Nome: GIUSEPPE
Cognome: FERRINO
Data di Nascita: 28/2/1912
Luogo di Nascita: FINALE LIGURE
Luogo Sepoltura: ITALIA
Data Decesso: 22/6/1940
Luogo Decesso:
Nome: BRUNO
Cognome: FRATTINI
Data di Nascita: 14/6/1914
Luogo di Nascita: FINALE LIGURE
Luogo Sepoltura: FINALE LIGURE - CIMITERO COMUNALE
Data Decesso: 22/6/1940
Luogo Decesso:
Nome: SANTINO
Cognome: PESCE
Data di Nascita: 30/6/1915
Luogo di Nascita: TAGGIA
Luogo Sepoltura: TAGGIA - CIMITERO COMUNALE
Data Decesso: 22/6/1940
Luogo Decesso: -
Nome: GUERRINO
Cognome: SACLUSA
Data di Nascita: 20/10/1916
Luogo di Nascita: GENOVA
Luogo Sepoltura: MARZABOTTO - SACRARIO MILITARE
Data Decesso: 22/6/1940
Luogo Decesso: -
Nome: ANTONIO
Cognome: DORIA
Data di Nascita: 31/10/1916
Luogo di Nascita: TORRE DEL GRECO
Luogo Sepoltura: FRANCIA
Data Decesso: 22/6/1940
Luogo Decesso: -
Nome: NARCISO
Cognome: RAMPON
Data di Nascita: 4/3/1913
Luogo di Nascita: VADO LIGURE
Luogo Sepoltura: ITALIA
Data Decesso: 22/6/1940
Nome: CARLO
Cognome: FAZZINI
Data di Nascita: 9/12/1915
Luogo di Nascita: MARTANO
Luogo Sepoltura: MARZABOTTO - SACRARIO MILITARE
Data Decesso: 20/6/1940
Luogo Decesso: -