Armement en service dans l'armées française en 1940 cette rubrique est réalisé à l'aide de l'amicale autorisation de fred du site armesfrancaises.free.fr/
Longueur de l'arme: |
195 mm |
Longueur du canon: |
110 mm |
Longueur de la ligne de mire: |
157 mm |
Hauteur: |
125 mm |
Poids à vide: |
0,670 kg |
Poids chargé: |
0,815 kg |
Contenance du magasin: |
8 cartouches |
Calibre: |
7,65 mm |
Munition: |
7,65 x 19,7 dite 7,65 long |
Rayures: |
4 à droite au pas de 254 mm |
Vitesse initiale (Vo): |
305 m/s |
Energie initiale (Eo): |
32 kgm |
Cadence de tir: |
/ |
Vitesse pratique de tir: |
18 à 20 coups/min |
Portée pratique: |
50 m |
Portée maxi: |
/ |
Pénétration: |
/ |
Perforation: |
/ |
II) Caractéristiques générales:
Classification: |
arme de poing |
Subdivision: |
pistolet automatique |
Utilisation: |
combat rapproché |
Canon: |
rayé, chambre pour étui cylindrique |
Système moteur: |
arme semi automatique, action directe de la veine gazeuse sur la culasse, court recul du canon, tir en simple action uniquement |
Système de fermeture: |
culasse calée à verrou fixe |
Alimentation: |
chargement simple par chargeur amovible à pile unique, indépendant de l'arme, introduction directe |
Système de détente: |
par détente, étrier et gâchette, mécanisme à séparateur |
Système de percussion: |
percussion circulaire, percuteur lancé, marteau apparent, armé culasse fermée |
Extraction: |
extracteur à action normale, axé et poussé par un ressort |
Ejection: |
éjecteur projetant, fixe, porté par le support de platine |
Sécurités: |
au verrouillage par séparateur |
Sûretés: |
automatiques: sûreté de chargeur, percuteur lancé |
non automatiques: cran de sûreté du marteau, levier de sûreté |
|
Appareils de pointage: |
cran de mire usiné dans la carcasse et guidon sur embase |
Accessoires à la puissance de feu: |
arrêt du tir culasse ouverte en fin de chargeur, indicateur de chargement, platine amovible |
Marquages: |
tous sur la face gauche de la carcasse (Modèle, n° et fabricant) |
indication du modèle (35 A) sous la semelle du chargeur |
|
Finition: |
extérieure: vernis noir cuit au four. Certains exemplaires sont parfois phosphatés |
Fabricants: |
SACM (Société Alsacienne de Construction Mécanique) à CHOLET de 1937 à 1950 |
Exemplaires fabriqués: |
environ 85 000 dont 23 850 livrés aux autorités d'occupation entre octobre 1940 et avril 1944 |
Période d'utilisation: |
de 1937 à 1970 environ |
Versions et dérivés: |
Le brevet originel a servit de base à la fabrication du SIG P210 Suisse |
Classification: |
1° catégorie |
III) Historique:
Arme mise au point en 1934 par l'ingénieur suisse Charles PETTER, elle fut testée par les autorités française en 1935 et adoptée en 1937 sous l'appellation de pistolet automatique de 7,65 mm long modèle 1935 A. Dans le même temps fut adopté le PA Mle 1935S avec qui elle ne partage en définitive que la munition, aucune pièces n'étant interchangeables, pas même les chargeurs.
La production du PA 35A débuta en 1937 à la Société Alsacienne de Construction Mécanique installée à Cholet mais de façon limitée car les premiers exemplaires livrés devaient être modifiés en raison de défauts de fabrications. De nombreux tests, modificatifs de pièces et essais complémentaires durent être effectués avant l'approbation définitive qui ne survint qu'après l'été 1939. Cela retarda la mise en service et au jour de l'armistice en juin 1940 seulement 10 000 exemplaires avaient été fabriqués. L'occupant l'adopta également sous le nom de Pistole 625 (f) et s'en fit livré un certain nombre comportant les lettres de série B, C et D et les poinçons du Waffenamt.
A la libération le PA 35A reprit du service au sein de l'armée française mais du fait de sa munition au pouvoir d'arrêt limité et du grand nombre d'armes étrangères en service, il ne faisait plus le poids. La production continua cependant et la SACM fournie encore 50400 exemplaires jusqu'au 10 février 1950. En compagnie du PA 35S il resta en service jusqu'à la fin de la guerre d'algérie puis continua sa carrière au ceinturon des gendarmes, des CRS et des motocyclistes de la préfecture de police de Paris qui en furent les derniers utilisateurs.
Longueur de l'arme: |
188 mm |
Longueur du canon: |
106 mm |
Longueur de la ligne de mire: |
148 mm |
Hauteur: |
122 mm |
Poids à vide: |
0,840 kg |
Poids chargé: |
0,915 kg |
Contenance du magasin: |
8 cartouches |
Calibre: |
7,65 mm |
Munition: |
7,65 x 19,7 dite 7,65 long |
Rayures: |
4 à droite au pas de 254 mm |
Vitesse initiale (Vo): |
360 m/s |
Energie initiale (Eo): |
35 kgm |
Cadence de tir: |
/ |
Vitesse pratique de tir: |
18 à 20 coups/min |
Portée pratique: |
50 m |
Portée maxi: |
/ |
Pénétration: |
18 cm de sapin ou 3 à 5 mm de tôle ordinaire à 20 m |
14 cm de sapin ou 2 à 4 mm de tôle ordinaire à 50 m |
|
Perforation: |
/ |
II) Caractéristiques générales:
Classification: |
arme de poing |
Subdivision: |
pistolet automatique |
Utilisation: |
combat rapproché |
Canon: |
rayé, chambre pour étui cylindrique |
Système moteur: |
arme semi automatique, action directe de la veine gazeuse sur la culasse, court recul du canon, tir en simple action uniquement |
Système de fermeture: |
culasse calée à verrou fixe |
Alimentation: |
chargement simple par chargeur amovible à pile unique, indépendant de l'arme, introduction directe |
Système de détente: |
par détente, barette et gâchette, mécanisme à séparateur |
Système de percussion: |
percussion circulaire, percuteur lancé, marteau apparent, armé culasse fermée |
Extraction: |
extracteur à action normale, axé et poussé par un ressort |
Ejection: |
éjecteur projetant, fixe, porté par le support de mécanisme (platine) |
Sécurités: |
au verrouillage par séparateur |
Sûretés: |
automatiques: sûreté de chargeur, percuteur lancé, rebondissement du marteau |
non automatiques: cran de sûreté du marteau, levier de sûreté |
|
Appareils de pointage: |
cran de mire usiné dans la carcasse et guidon sur embase |
Accessoires à la puissance de feu: |
arrêt du tir culasse ouverte en fin de chargeur, indicateur de chargement, platine amovible |
Marquages: |
sur la face droite (modèle, munition, fabricant et n°), sur la face gauche (fabricant) |
indication du modèle (1935-S) sous la semelle du chargeur |
|
Finition: |
phosphatée |
Fabricants: |
Manufacture Française d'Armes et cycles de St-Etienne (9288 exemplaires) |
Manufacture d'Armes de Châtellerault |
|
Manufacture d'Armes de St-Etienne |
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Manufacture d'Armes de Tulle |
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Société d'Applications Générales d'Electricité et de Mécanique (SAGEM) de Paris |
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Manufacture d'Armes de Paris à Saint-Denis (canons en sous-traitance pour la SAGEM) |
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Exemplaires fabriqués: |
67572 tout modèles confondus (35S et 35SM1) |
Période d'utilisation: |
de 1940 à 1970 environ |
Versions et dérivés: |
PA MAC 50 |
Classification: |
1° catégorie |
III) Historique:
Arme adoptée en 1937 sous l'appellation de pistolet automatique de 7,65 mm long modèle 1935 S en même temps que le PA Mle 1935A avec qui elle ne partage en définitive que la munition, aucune pièces n'étant interchangeables, pas même les chargeurs. La production du PA 35S débuta de façon limitée et au jour de l'armistice en juin 1940 seulement 1404 exemplaires avaient été livrés. L'occupant l'adopta probablement tout comme le PA 35A, référencé lui en tant que Pistole 625 (f), mais il ne semble pas que le PA 35S est reçu de nomenclature "allemande". A la libération le PA 35S reprit du service au sein de l'armée française mais du fait de sa munition au pouvoir d'arrêt limité et du grand nombre d'armes étrangères en service, il ne faisait plus le poids. La production continua cependant et la plus grosse partie des armes produites le fut après la guerre. Prise par d'autres contrats et ne pouvant pas absorbé ce surplus de travail, la MAS sous-traita la fabrication de 10 000 armes à la Manufacture Française d'Armes et cycles de St-Etienne de mi-1945 à octobre 1945. Ce contrat prit fin après la livraison de 9288 armes, toutes des PA35S. La MAC reprit progressivement la fabrication et apporta des modications dont la principale était le changement radical du levier de sûreté, les armes portant ce nouveau levier étant dès lors appellées PA 35SM1. La production des 2 armes se fit conjointement et toujours en sous-traitance, la MAS fournissant par exemple des carcasses et des chargeurs, la MAT des canons, glissières et pièces diverses et la Manufacture d'Armes de Paris des canons. La SAGEM fabriqua même des armes entièrement de septembre 1945 à 1951 (10 000 exemplaires de PA 35SM1). Les PA 35S et SM1 resteront en service jusqu'à la fin de la guerre d'algérie puis continueront leurs carrières au ceinturon des même fonctionnaires qui utilisaient le PA 35A. |
Longueur de l'arme: |
240 mm |
Longueur du canon: |
117 mm |
Longueur de la ligne de mire: |
145 mm |
Hauteur: |
170 mm |
Poids à vide: |
0,840 kg |
Poids chargé: |
0,915 kg |
Contenance du magasin: |
6 cartouches |
Calibre: |
8 mm |
Munitions: |
8x27 R |
Cartouches utilisées: |
mle 1892 à balle ordinaire (balle de 7,9 g en plomb chemisée de cuivre, charge de 0,73 g de poudre noire spéciale) |
mle 1892 de tir à blanc (cartouche à fausse balle creuse en papier, charge de 0,65 g de poudre noire spéciale) |
|
Rayures: |
4 à gauche au pas de 240 mm |
Vitesse initiale (Vo): |
218 m/s |
Energie initiale (Eo): |
19 kgm |
Cadence de tir: |
/ |
Vitesse pratique de tir: |
12 coups/min |
Portée pratique: |
25 m |
Portée maxi: |
/ |
Pénétration: |
/ |
Perforation: |
/ |
II) Caractéristiques générales:
Classification: |
arme de poing |
Subdivision: |
revolver |
Utilisation: |
combat rapproché |
Canon: |
rayé, chambre pour étui cylindrique |
Système moteur: |
arme non automatique, tir en double effet |
Système de fermeture: |
calage au départ du coup (barillet fixe) |
Alimentation: |
chargement simple par barillet |
magasin mobile, mu par le tireur |
|
Système de détente: |
simple par détente et gâchette |
Système de percussion: |
percussion circulaire, percuteur articulé solidaire de la masse percutante |
Extraction: |
manuelle, par tige actionnée par le tireur |
Ejection: |
manuelle, par tige actionnée par le tireur |
Sécurités: |
par cran de demi-armé |
Sûretés: |
automatique: rebondissement du chien |
non automatique: débrayage du chien à l'ouverture de la portière de chargement |
|
Appareils de pointage: |
cran de mire usiné dans la carcasse et guidon à grain d'orge sur embase |
Accessoires à la puissance de feu: |
mécanisme accessible par la plaque de recouvrement |
Marquages: |
carcasse marquée au n° de l'arme |
Finition: |
bronzée sauf chien, détente et portière de chargement passés au jaune |
Fabricants: |
entièrement faite par la MAS de 1892 à 1927 |
Exemplaires fabriqués: |
de 200 000 à 330 000 environ suivant les sources |
Période d'utilisation: |
de 1892 à 1965 environ |
Versions et dérivés: |
arme de théorie |
fabrication civile par la Manufacture française d'armes et cycles de Saint-Etienne |
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fabrication civile réquisitionnés |
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arme de récompense |
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arme de "prix de tir" |
|
Classification: |
4 ° catégorie |
III) Historique:
En 1885, afin de remplacer le revolver Mle 1874 et donner une arme plus moderne aux officiers, une commission d''étude fut mise en place. Le Service Technique de l'Artillerie (STA) réalisa la même année un révolver d'essai, le Mle 1885, qui, bien qu'ayant gardé la même munition de 11 mm du Mle 1873, incluait plusieurs innovations. Parmi celles-ci on trouvait le système de débrayage du chien (système ABADIE) inspiré du revolver suisse Mle 1877: lorsque la portière de chargement était abaissée, le mentonnet se trouvait écarté de la détente, il ne pouvait y avoir départ du coup. De même, dès que le tireur n'exercait plus de pression sur la détente, le chien reculait légèrement, ce dispositif (système WARNANT) sera lui aussi inspiré d'un revolver suisse, le Mle 1878. Plusieurs révolvers seront testées en 1886 parmi lesquelles un revolver Smith & Wesson, un Reichrevolver Mle 1879 allemand et le revolver de la STA. Sorti vainqueur des tests de la commission le revolver Mle 1885 fut adopté en 1886 et commandé à raison de 50 000 exemplaires, seule modification à apporter: le calibre qui devait être en 8 mm afin d'uniformiser les calibres et de pouvoir utiliser le matériel de rayage des canons du fusil Lebel. Les exemplaires commandés ne seront pas construits, faute de temps. Un nouveau revolver fut alors proposé par le STA, ce Mle 1887 reprenait les bases du Mle 1885 mais introduisait certaines améliorations, telle que la présence d'un percuteur indépendant logé dans la carcasse et sur lequel agissait le marteau et bien sûr le calibre qui passait de 11 à 8 mm. Malgré l'achat par le Ministère de la guerre de 1000 exemplaires de ce nouveau revolver, la commission n'était pas entièrement convaincu et le STA reprit sa copie. Le marteau rebondissant fut abandonné, ainsi que le percuteur indépendant, celui-ci étant remplacé par un chien classique muni d'un percuteur pivotant. L'innovation principale fut l'adoption d'un barillet basculant vérouillé par la portière de chargement, cette dernière gardant le dispositif de débrayage du chien (système ABADIE). Point particulier, le barillet "tombe" à droite, alors que sur la plupart des revolvers il tombe à gauche...et cela pour la simple raison que l'arme principale des cavaliers de l'époque étant le sabre, tenu à la main droite, ceux ci n'avaient donc que leur main gauche de "libre" pour dégainer leur révolver. Après quelques essais en corps de troupe en 1891, le nouveau révolver sera adopté l'année suivante en tant que Revolver modèle 1892. Il équipera dans un premier temps les officiers d'infanterie puis sera distribué à d'autres personnels, participera au 1° conflit mondial ....puis au second car, malgré l'adoption des pistolets automatiques modèles 35A et 35S, le nombre d'armes de poing disponible fera toujours défaut. Adopté au 19° siècle le "92" sera de tout les combats de l'armée francaise et ce jusqu'en Indochine et en Algérie, il équipera également la gendarmerie, certains services de police, les gardes forestiers, les douanes et l'administration pénitenciaire, une carrière bien remplie pour une arme magnifique.
Longueur de l'arme: |
1307 mm |
Longueur de l'arme avec baïonnette: |
1825 mm |
Longueur du canon: |
800 mm |
Longueur de la ligne de mire: |
/ |
Hauteur: |
/ |
Poids à vide: |
4,180 kg |
Poids chargé: |
4,415 kg |
Poids chargé avec baïonnette: |
4,890 kg |
Contenance du magasin: |
8 cartouches (+1 dans l'auget et 1 en chambre: capacité totale possible = 10 cartouches) |
Calibre: |
8 mm |
Munition: |
8x50R |
Cartouches utilisées: |
mle1886 M (balle à bout arrondi en plomb chemisé de maillechort, charge de 2,75 g de poudre BF) |
mle 1886 D (balle de 12,8 g à bout pointu en laiton, charge de 3 g de poudre BN3FD) |
|
mle 1932 N (balle à bout pointu en plomb chemisé de cupro-nickel,charge de 3 g de poudre BPa 0,3) |
|
mle 1886 D à balle perforante P (balle de 9,6 g en laiton et noyau d'acier, charge de 3,2 g de poudre BFP1) |
|
mle 1886 D à balle traçante T (balle de 11,2 g en laiton et composition tracante, charge de 3 g de poudre BFP1) |
|
mle 1886 D à balle sectionnée (balle de 9,6 g en laiton et noyau d'acier, charge de 3,2 g de poudre BFP1) |
|
mle 1886 D à balle fraisée (balle de 12,3 g en laiton, charge de 3,2 g de poudre BFP1) |
|
mle 1886 D sans balle pour grenade VB d'exercice (charge de 3 g de poudre US et 0,6 g de poudre noire) |
|
mle 1897 à blanc (balle en papier-paille, charge de 1,3 g de poudre EF) |
|
mle 1905 à blanc (balle en bois, charge de 1,3 g de poudre EF) |
|
mle 1886 inerte de manipulation (en bois tourné avec fausse ogive et culot en laiton) |
|
mle 1886 inerte de manipulation (étui en laiton nickelé, perçé d'un trou et balle soudée) |
|
Rayures: |
4 à gauche au pas de 240 mm |
Vitesse initiale (Vo): |
632 m/s avec cartouche mle 1886 M |
701 m/s avec cartouche mle 1886 D |
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840 m/s avec cartouche mle 1886 D à balle perforante P |
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750 m/s avec cartouche mle 1886 D à balle traçante T |
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651 m/s avec cartouche mle 1886 D à balle sectionnée |
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711 m/s avec cartouche mle 1886 D à balle fraisée |
|
690 m/s avec cartouche mle 1932 N |
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Energie initiale (Eo): |
306 kg/m avec cartouche mle 1886 D |
Vitesse pratique de tir: |
8 à 10 coups/min |
Portée pratique: |
250 m (hausse de combat ou but en blanc) |
Portée utile maxi: |
2000 m |
Pénétration: |
/ |
Perforation: |
/ |
II) Caractéristiques générales:
Classification: |
arme individuelle d'épaule, non automatique |
Subdivision: |
fusil d'infanterie |
Utilisation: |
tir aux distances moyennes à longues |
Canon: |
rayé, chambre pour étui tronconique à bourellet |
Système moteur: |
action directe du tireur |
Système de fermeture: |
culasse calée à verrou fixe |
Alimentation: |
manuelle, magasin intégré tubulaire |
Système de détente: |
simple par détente-gâchette, détente à double bossette |
Système de percussion: |
percussion rectiligne, armé culasse fermée |
Extraction: |
extracteur à action normale, lame ressort à griffe |
Ejection: |
fixe projetant, porté par la boîte de culasse |
Sécurités: |
au verrouillage par la rampe hélicoïdale de la culasse |
Sûretés: |
aucune (position de sûreté: chambre vide, une cartouche dans l'auget) |
Appareils de pointage: |
hausse à gradins et curseur (400-800 m) et planchette (850-2000 m) pour balle M |
hausse à gradins et curseur (400-800 m) et planchette (850-2400 m) pour balle D |
|
guidon rectangulaire sur embase |
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Accessoires à la puissance de feu: |
tromblon VB (lance-grenade) |
Baïonnette: |
épée-baïonnette modèle 1886 et dérivés |
Marquages: |
sur la boîte de culasse (fabricant et modèle, calibre) |
sur le canon (matricule, année de fabrication) |
|
Finition: |
entièrement bronzé sauf la culasse, le pontet, le battant de crosse et la plaque de couche |
Fabricants: |
Manufacture d'armes de Châtellerault |
Manufacture d'armes de St-Etienne |
|
Manufacture d'armes de Tulle |
|
Manufacture d'armes de Paris à St-Denis (firme privée) uniquement pour pièces |
|
Exemplaires fabriqués: |
3 500 000 environ de 1886 à 1918 |
Période d'utilisation: |
de 1886 à 1960 |
Versions et dérivés: |
fusil signaleur |
fusil modèle 1886 M93 de tireur d'élite |
|
mousqueton modèle 1886 M93 M27 (non adopté) |
|
mousqueton modèle 1886 M93 R35 |
|
Classification: |
1° catégorie |
III) Historique:
En 1885 l'arrivée du général Boulanger à la direction du ministère de la guerre ne va pas passer inaperçue, loin s'en faut. A peine en place cet officier impose son point de vue de façon radical, prônant une politique revancharde à l'égard de l'Allemagne. Ainsi il exige que le nouveau fusil d'infanterie destiné à équiper l'ensemble des troupes soit près dès le 1° mai, ne laissant donc que cinq mois à nos ingénieurs d'armement pour y arriver.
Depuis 1883 une commission d'armement planchait sur le remplacant du fusil Gras 1874, les travaux étaient bien avancés, le fusil mle 1885, lui même dérivé du Fusil Kropatschek de marine Mle 1878 (via le mle 1884) était en bonne place mais l'invention de la poudre sans fumée par l'ingénieur Paul Vieille en 1886 bouleversa ces plans. Les fusils mle 1884 et 1885 utilisaient encore la cartouche de 11 mm du fusil Gras à poudre noire avec tous les inconvénients liés à ce type de poudre (encrassement important, épais nuages de fumée et calibre important). La nouvelle poudre révolutionnera l'ensemble de l'armement et aura des répercussions dans le monde entier, désormais le tir n'occasionne plus les désastreux nuages de fumée révélateurs de la position des troupes, de même la trajectoire des projectiles est plus tendue ce qui améliore la précision et enfin elle permet une réduction notable du calibre ce qui permettra au combattant d'emporter plus de cartouches pour un même volume.
Devant l'urgence les autorités militaires décident d'adapter le fusil 1885 déjà bien au point. Une nouvelle cartouche est crée en prenant pour base le culot de la cartouche du Gras et une balle au calibre de 8 mm, bien évidemment cette cartouche est chargée avec la poudre sans fumée de l'ingénieur Vieille.
Cette cartouche fait faire un bond en avant considérable à notre armement mais l'adaptation du fusil 1885 à magasin tubulaire sera en définitive plus un mal qu'un bien, on s'en apercevra bien trop tard lorsque l'Allemagne innovera en adoptant le Mauser G98 et son magasin à pile imbriqué.
Afin de permettre la réalisation des très nombreux fusils nécessaire à l'équipement de nos armées il sera procédé à l'achat de machines-outils performantes, notamment aux Etats-Unis. Les premiers prototypes sont fabriqués par la Manufacture d'armes de Châtellerault puis la production en série est lancée. Après une campagne d'essais en corps de troupe le nouveau fusil est adopté le 22 avril 1887 sous l'appellation de fusil modèle 1886 et il reçoit le nom de l'officier commandant les expérimentations au camp de Châlons, le colonel Lebel.
Nos trois manufactures d'Etat sont mises à contribution et la cadence atteint bientôt le rythme effrené de cinq fusils à la minute, permettant de réaliser l'objectif du général Boulanger dans les temps...
La finition du Lebel est parfaite, il est fiable et robuste et sa ligne est, qui plus est, magnifique. Innovation à l'époque toutes les pièces sont interchangeables facilitant par la même l'entretien et la logistique. En 1893 il est apporté quelques améliorations: adjonction d'un tampon-masque sur la tête de culasse, modification du pied de hausse et du bouchon de culasse. Ces modifications entrainent un changement dans l'appellation de l'arme qui devient le fusil modèle 1886 M 93.
Les modifications suivantes n'amèneront pas de changement d'appellation, la première, en 1898, faisait suite à l'adoption de la balle 1886 D qui remplaca la balle 1886 M, à cet occasion la planchette de hausse est changée, la deuxième, en 1932 faisait suite à l'adoption de la cartouche 1932 N, la chambre et le ressort de percuteur sont modifiés et un N est gravé sur le tonnerre.
Les premiers faits d'armes du Lebel seront obtenus en outre-mer, en Afrique noire lors des campagnes de colonisation et de pacification , en Chine lors de la révolte des Boxers (55 jours de Pékin) puis au Maroc.
A l'entrée en guerre en 1914 l'ensemble de nos armées en est équipé et le Lebel remplace le Gras en première ligne. Il est de tous les combats mais ses défauts sont mis au jour, longueur importante, magasin peu pratique à approvisionner et propension à ingérer les impuretés du champs de bataille. Son remplacant est mise en service progressivement car l'énorme stock de départ est loin d'être épuisé mais à partir de 1917 les recrues des nouvelles classes sont équipés du Berthier 07-15. La fabrication du Lebel s'arrette avec la fin de la guerre mais sa carrière continue et on le retrouve encore pendant la deuxième guerre mondiale aux mains des unités de réserve principalement, les troupes d'actives étant équipés du 07-15 ou du fusil modèle 16. Il est néanmoins gardé un Lebel dans chaque 1/2 groupe de combat aux mains du tireur VB, le Lebel étant plus résistant au fort recul de ce lance grenade que les autres fusils.
Les allemands se servent des exemplaires saisis dans nos arsenaux pour équiper leurs troupes de seconde ligne telles celles du mur de l'Atlantique mais il est plus là pour pallier le manque d'armes que pour une défense efficace. Ses derniers faits d'armes en 1945 le seront avec les FFI puis il retounera dans les dépôts.
Il équipera encore certaines troupes supplétives en Algérie et en Indochine lorsque le manque d'armes obligera à "racler les fonds de tiroirs" mais ce sera là son champ du cygne au combat et sa carrière se terminera aux mains de nos aviateurs et marins essentiellement pour l'instruction et la garde et ce jusque dans les années soixante.
idem mousqueton Mle 1916
II) Caractéristiques générales:
III) Historique:
Suite à la transformation du fusil 07/15 (voir fusil Mle 1916), la carabine Mle 1890 et le mousqueton Mle 1892 se verront appliquer le même principe, à savoir passage de la capacité de leur magasin de 3 à 5 coups. La plupart des exemplaires transformés le seront en fin de guerre et n'arriveront que tardivement en corps de troupe. Néanmoins c'est ce modèle qui équipera, avec les mousqueton Mle 1916 "neufs" la plupart des unités françaises entre les deux guerres et pendant la campagne de mai-juin 40. Il est à noter que d'autres armes que des mousquetons ou des carabines seront transformés en mousqueton M16, on trouve en effet des mousquetons comportant le marquage 07-15 indiquant qu'on s'est au moins servi de fusil d'infanterie comme base. Il n'est pas question à l'époque de transformer tout l'armement en service en mousquetons mais plus vraisemblablement d'utilisation d'armes hors service afin de ne rien perdre....dans le cas par exemple d'un fusil au canon usé ou irrémédiablement tordu, il est judicieux de réutiliser sa boîte de culasse afin d'honorer une commande urgente de mousqueton plutôt que d'attendre que des boîtes de culasse neuves soient disponibles. Comme le mousqueton 1916 les mousquetons M16 ne résisteront pas à la modernité de l'après 1945 et subiront le même destin... |
Longueur de l'arme: |
945 mm |
Longueur de l'arme avec baïonnette: |
1345 mm |
Longueur du canon: |
450 mm |
Longueur de la ligne de mire: |
352 mm |
Hauteur: |
/ |
Poids à vide: |
3,250 kg |
Poids chargée: |
3,405 kg |
Poids chargée avec baïonnette: |
3,830 kg |
Contenance du magasin: |
5 cartouches mais le clip à 3 cartouches peut être utilisé |
Calibre: |
8 mm |
Munition: |
8x50R |
Cartouches utilisées: |
idem Lebel |
Rayures: |
4 à gauche au pas de 240 mm |
Vitesse initiale (Vo): |
637 m/s avec la balle D |
Energie initiale (Eo): |
225 kg/m |
Vitesse pratique de tir: |
20 à 25 coups/min |
Portée pratique: |
200 m (hausse de combat ou but en blanc) |
Portée utile maxi: |
2000 m |
Pénétration: |
50 cm de terre et 40 cm de sapin à 400 m avec la balle D |
Perforation: |
1 mm de plaque d'acier chromé à 400 m avec la balle D |
II) Caractéristiques générales:
Classification: |
arme individuelle d'épaule, non automatique |
Subdivision: |
mousqueton d'artillerie |
Utilisation: |
tir aux distances moyennes à longues |
Canon: |
rayé, chambre pour étui bouteille à bourrelet |
Système moteur: |
action directe du tireur |
Système de fermeture: |
culasse calée à verrou fixe |
Alimentation: |
manuelle, magasin intégré à pile unique type Mannlicher |
Système de détente: |
simple par détente-gâchette |
Système de percussion: |
percussion rectiligne |
Extraction: |
extracteur à action normale, lame ressort à griffe |
Ejection: |
fixe projetant, porté par la boîte de culasse |
Sécurités: |
au verrouillage par la rampe hélicoïdale de la culasse |
Sûretés: |
/ |
Appareils de pointage: |
hausse d'origine pour balle M: à curseur sur rampe (200-1000 m) et planchette (1200-2000 m) |
hausse mle 1898 pour balle D: à curseur sur rampe (200-1000 m) et planchette (1200-2400 m) |
|
guidon rectangulaire sur embase |
|
Accessoires à la puissance de feu: |
/ |
Baïonnette: |
sabre-baïonnette modèle 1892 et dérivés |
Marquages: |
sur la boîte de culasse (fabricant et modèle) |
sur le canon (matricule, année de fabrication) |
|
Finition: |
entièrement bronzé sauf la culasse et la plaque de couche |
Fabricants: |
Manufacture d'armes de Châtellerault |
Manufacture d'armes de St-Etienne |
|
Manufacture d'armes de Tulle |
|
Continsouza à Paris (entreprise civile) |
|
Delaunay Belleville (entreprise civile) |
|
Exemplaires fabriqués: |
? de 1916 à ? |
Période d'utilisation: |
de 1916 à 1985 environ |
Versions et dérivés: |
mousqueton d'artillerie Mle 1916 de théorie |
Classification: |
1° catégorie |
III) Historique:
En mars 1916 le fusil 07/15 est modifié afin d'augmenter la capacité de son magasin. Le "nouveau" fusil prend l'appellation de fusil Mle 07/15 M16 lorsque l'on modifie un 07/15 "ancien" et de fusil Mle 1916 lorsque l'arme est neuve. Cette modification va être appliquée vers la fin de la même année au mousqueton Mle 1892 et là aussi l'appellation sera Mle 1892 M16 lorsque l'on modifie un Mle 1892 "ancien" et de mousqueton Mle 1916 lorsque l'arme est neuve. La modification porte sur l'augmentation de la capacité du magasin qui passe passe de 3 à 5 cartouches. Un carter de protection en tôle est rajouté sous la boîte de culasse, le galet de roulement du mécanisme est transformé, la plaque de couche en acier est remplacée par une autre en tôle, le battant de crosse est remplacé par une barette sur le côté gauche de la crosse et un garde-main est rajouté. De plus le clip en lui-même est nouveau (voir photos plus bas). Les 1° dotation n'arriveront dans les corps de troupe qu'en 1917 et donc le mousqueton le plus courant à cette époque restera le Mle 1892. Par la suite le mousqueton Mle 1916 subira quelques modifications, en particulier en 1920 lorsque le cran de mire en V est remplacé par un cran de mire trapézoïdal, en 1927 lorsque la baguette de nettoyage est supprimée et son logement obturé par une pièce de bois, et à partir de 1932 par le réalésage de la chambre et le renforcement du ressort de percuteur suite à l'adoption de la balle N. Le mousqueton Mle 1916 équipera la majorité de nos armées en compagnie de son grand frère le fusil Mle 1916 et de son aîné le 07/15. Il était l'arme de dotation des artilleurs, cavaliers, personnels du Génie, mitrailleurs, chasseurs alpins et équipera aussi la Marine. La défaite puis le reéquipement en armes US de l'après guerre amènera son retrait, d'autant plus que des armes francaises plus modernes (MAS 36, FSA 49...) faisaient également leur entrée en scène. Il subsistera encore en Indochine et en Algérie puis équipera la gendarmerie et les douanes. Il continuera un temps sa carrière au sein des CRS et des établissements pénitenciaires puis sera remplacé par l'AMD 5,56 entre autres. |
Longueur de l'arme: |
1306 mm |
Longueur de l'arme avec baïonnette: |
1825 mm |
Longueur du canon: |
803 mm |
Longueur de la ligne de mire: |
/ |
Hauteur: |
/ |
Poids à vide: |
3,810 kg |
Poids chargé: |
3,905 kg |
Poids chargé avec baïonnette: |
4,355 kg |
Contenance du magasin: |
3 cartouches |
Calibre: |
8 mm |
Munition: |
8x50R |
Cartouches utilisées: |
idem Lebel |
Rayures: |
4 à gauche au pas de 240 mm |
Vitesse initiale (Vo): |
701 m/s avec cartouche mle 1886 D |
Energie initiale (Eo): |
306 kg/m |
Vitesse pratique de tir: |
15 à 20 coups/min |
Portée pratique: |
250 m (hausse de combat ou but en blanc) |
Portée utile maxi: |
2000 m |
Pénétration: |
/ |
Perforation: |
/ |
II) Caractéristiques générales:
Classification: |
arme individuelle d'épaule, non automatique |
Subdivision: |
fusil d'infanterie |
Utilisation: |
tir aux distances moyennes à longues |
Canon: |
rayé, chambre pour étui bouteille à bourellet |
Système moteur: |
action directe du tireur |
Système de fermeture: |
culasse calée à verrou fixe |
Alimentation: |
manuelle, magasin intégré type Mannlicher |
Système de détente: |
simple par détente-gâchette |
Système de percussion: |
percussion rectiligne |
Extraction: |
extracteur à action normale, lame ressort à griffe |
Ejection: |
fixe projetant, porté par la boîte de culasse |
Sécurités: |
au verrouillage par la rampe hélicoïdale de la culasse |
Sûretés: |
/ |
Appareils de pointage: |
hausse à gradins et curseur (400-800 m) et planchette (850-2300 m) pour balle D |
guidon rectangulaire sur embase |
|
Accessoires à la puissance de feu: |
tromblon VB (lance-grenade) |
Baïonnette: |
épée-baïonnette modèle 1886-15 |
Marquages: |
sur la boîte de culasse (fabricant et modèle, calibre) |
sur le canon (matricule, année de fabrication) |
|
Finition: |
entièrement bronzé sauf la culasse et la plaque de couche |
Fabricants: |
Manufacture d'armes de Tulle |
Manufacture d'armes de Châtellerault |
|
Manufacture d'armes de St-Etienne |
|
Delaunay Belleville (firme civile-France) |
|
Continsouza (firme civile-France) |
|
Remington (firme civile-USA)-9400 exemplaires environ |
|
plus de nombreuses firmes fournissant des pièces détachées |
|
Exemplaires fabriqués: |
? |
Période d'utilisation: |
de 1916 à 1960 environ |
Versions et dérivés: |
fusil modèle 1916 |
fusil modèle 1907-15 M34 |
|
Classification: |
1° catégorie |
III) Historique:
Suite au succès rencontré par le système Berthier dans les tranchées, en particulier grâce au mousqueton d'artillerie mle 1892, et au défauts inhérents du fusil Lebel, il est décidé dès les premiers mois de la grande guerre de stopper la fabrication de ce dernier. Le stock énorme de Lebel est suffisant pour équiper l'ensemble de nos armées et cela laisse du temps pour lui trouver un remplacant. Cela est fait dès 1915 par l'adoption du fusil de 8 mm modèle 07-15. En fait d'arme nouvelle, il s'agit plutôt d'un léger remaniement d'une arme déjà existante ayant fait ses preuve outre-mer, en l'occurence le fusil mle 1907 de tirailleur sénégalais qui reçoit un nouvel embouchoir, les organes de visée du Lebel et son épée-baïonnette. Dans un premier temps le 07-15 garde le levier d'armement coudé du mle 1907 puis à partir de novembre 1915 il reçoit un levier droit comme le Lebel. Le "nouveau" fusil innove par rapport à son glorieux aîné par sa rapidité d'approvisionnement, son magasin de type Mannlicher, commun à toutes les armes du système Berthier, est garni d'un seul geste alors que celui du Lebel nécessite plus de temps. De plus le centre de gravité ne bouge pas alors que celui du Lebel se déplace au fur et à mesure que le magasin se vide. Il est également plus léger (- 300 grammes à vide et - 500 grammes chargé, environ) ce qui est loin d'être négligeable quand on sait ce que transportait un poilu de l'époque. La fabrication en grande série est lancée fin février 1915, elle atteint 600 exemplaires/jour 9 mois plus tard grâce en particulier à l'achat de machines-outils performantes aux USA. Les pertes énormes en matériel obligèrent à faire appel à l'industrie privée afin de fournir des armes mais aussi des pièces détachées, heureusement le Lebel était toujours fidèle au poste et cela suffit à assurer la transition en douceur. Celle-ci interviendra progressivement à partir de 1917, le stock de 07-15 étant alors suffisant pour équiper les nouvelles classes arrivant au front mais aussi les contingents étrangers (russe et américain entre autres...) La principale faiblesse du 07-15 est sa faible capacité de chargeur (3 coups alors que le Lebel en a 8 voire 10...), aussi est-il procédé à une modification du magasin au début de 1916 qui fait passer ce dernier de 3 à 5 coups. Le "nouveau" fusil prend l'appellation de fusil de 8 mm Mle 1916 lorsqu'il est fabriqué neuf et de 07-15 M16 lorsqu'il provient de la modification d'un 07-15. La modification n'empêche pas l'utilisation des clips à 3 coups, simplifiant par là-même les problèmes de logistique. En 1932, comme toutes les armes en service, le mle 07-15 subira la modification consécutive à l'adoption de la cartouche mle 1932 N, le tonnerre est alors frappé d'un N et la chambre réalésée. Dans la période de l'entre-deux guerres le 07-15 se verra offrir une cure de rajeunissement par le passage au calibre 7,5 mm. Ce 07-15 M34 équipera les troupes de forteresses mais, fabriqué à moins de 50 000 exemplaires, ne pourra pas eclipsé son aîné. A la déclaration de guerre, le 3 septembre 1939, le 07-15 et le fusil mle 1916 équipent la majorité de notre infanterie, les autres branches de nos armées se partageant les mousquetons d'artillerie et le Lebel. Les combats de Juin 1940 verront la fin de sa carrière en première ligne, par la suite l'occupant raflera les stocks de nos arsenaux et s'en servira à l'instar du Lebel pour équiper ses troupes de seconde ligne. Le 07-15 ressortira des dépôts pour servir à l'instruction à la fin de la guerre puis équipera certaines troupes supplétives en Indochine et en Algérie avant de laisser sa place comme ses aînés. |
Longueur de l'arme: |
1075 mm |
Longueur de l'arme avec baïonnette (M34 type Infanterie): |
1595 mm |
Longueur de l'arme avec baïonnette (M34 type Cavalerie): |
1475 mm |
Longueur du canon: |
570 mm |
Longueur de la ligne de mire: |
488 mm |
Hauteur: |
/ |
Poids à vide: |
3,700 kg |
Poids chargé: |
3,820 kg |
Poids chargé avec baïonnette: |
4,270 kg |
Contenance du magasin: |
5 cartouches |
Calibre: |
7,5 mm |
Munition: |
7,5x54 mle 1929C |
Cartouches utilisées: |
idem MAS 36 |
Rayures: |
4 à gauche |
Vitesse initiale (Vo): |
850 m/s |
Energie initiale (Eo): |
325 kg/m |
Vitesse pratique de tir: |
10 à 15 coups/min |
Portée pratique: |
200 m (hausse de combat ou but en blanc) |
Portée utile maxi: |
900 m |
Pénétration: |
/ |
Perforation: |
/ |
II) Caractéristiques générales:
Classification: |
arme individuelle d'épaule, non automatique |
Subdivision: |
fusil d'infanterie |
Utilisation: |
tir aux distances moyennes à longues |
Canon: |
rayé, chambre pour étui tronconnique à gorge |
Système moteur: |
action directe du tireur |
Système de fermeture: |
culasse calée à verrou fixe |
Alimentation: |
manuelle, magasin intégré à piles imbriquées |
Système de détente: |
simple par détente-gâchette |
Système de percussion: |
percussion rectiligne |
Extraction: |
extracteur à action normale, lame ressort à griffe |
Ejection: |
fixe projetant, porté par la boîte de culasse |
Sécurités: |
au verrouillage par la rampe hélicoïdale de la culasse |
Sûretés: |
/ |
Appareils de pointage: |
hausse à curseur sur rampe (200-900 m) |
guidon rectangulaire sur embase |
|
Accessoires à la puissance de feu: |
/ |
Baïonnettes: |
épée-baïonnette modèle 1886-15 (M34 type Infanterie) |
sabre-baïonnette modèle 1892-15 (M34 type Cavalerie) |
|
Marquages: |
sur la boîte de culasse (modèle et fabricant) |
sur le canon (calibre, matricule, année de fabrication) |
|
Finition: |
boîte de culasse et garnitures peintes en noir ou phosphatées, canon bronzé, culasse et plaque de couche phosphatées |
Fabricants: |
Manufacture d'armes de St-Etienne |
Exemplaires fabriqués: |
50 000 environ |
Période d'utilisation: |
de 1934 à 1945 environ |
Versions et dérivés: |
/ |
Classification: |
1° catégorie |
III) Historique:
Dans la période de l'entre-deux guerres le fusil Berthier 07-15 se verra offrir une cure de rajeunissement par le passage au calibre 7,5 mm. Sur un projet de la manufacture d'armes de Tulle l'arme d'origine est donc profondement remaniée, le canon, la hausse et la tête de culasse sont changés afin de chambrer la cartouche de 7,5x54, la boîte de culasse et la monture sont modifiées ainsi que le pontet-magasin qui comporte désormais un dispositif d'alimentation type Mauser, un garde-main vient compléter l'ensemble. Deux varaiantes seront produites, une pour l'infanterie (90% de la production totale) et une pour la cavalerie. Cette dernière se distingue de l'arme d'infanterie par son levier d'armement qui est coudé, la présence d'un barette de crosse sur le côté gauche de la crosse et celle d'un embouchoir différent. En effet le 07-15 M34 d'infanterie est équipé de l'épée-baïonnette mle 1886 du 07-15 d'origine (mais raccourcie) alors que le 07-15 M34 de cavalerie est équipé du sabre-baïonnette mle 1892 du mousqueton mle 16, ceci afin d'obtenir une uniformisation des armes blanches au sein des unités concernées bien sûr. Rebaptisé 07-15 M34 la "nouvelle" arme offre une solution viable et efficace de modernisation de notre armement obsolète, malheureusement d'autres études accapareront nos manufactures (mousquetons 1886 M93 R35 et M27, prototypes du MAS 36 et du FSA 1940 etc...), noyé dans toutes ces études il ne parviendra pas à s'imposer, et, fabriqué à moins de 50 000 exemplaires, il ne pourra pas eclipser ses aînés. A la déclaration de guerre, le 3 septembre 1939, les fusils 07-15 et mle 1916 équiperont la majorité de notre infanterie, les autres branches de nos armées se partageant les mousquetons d'artillerie et le Lebel. Le 07-15 M34 équipera cependant certaines unités d'infanterie, en particulier des troupes de forteresses, ainsi que quelques unités de cavalerie. Les combats de Juin 1940 verront la fin de sa carrière en première ligne. Il reprendra par la suite du service dans l'armée d'armistice puis, après l'occupation de la zone libre, l'occupant raflera les stocks de nos arsenaux et s'en servira à l'instar du Lebel pour équiper ses troupes de seconde ligne. Le 07-15 M34 ne ressortira pas des dépôts à la fin de la guerre puisque le MAS 36 aura déjà pris son envol. |
Longueur de l'arme: |
960 mm |
Longueur de l'arme avec baïonnette: |
1310 mm |
Longueur du canon: |
450 mm |
Longueur de la ligne de mire: |
352 mm |
Hauteur: |
/ |
Poids à vide: |
3,760 kg |
Poids chargée: |
3,842 kg (arme approvisionnée à 3 cartouches) |
Contenance du magasin: |
3 cartouches (5 avec une cartouche dans l'auget et éventuellement une en chambre) |
Calibre: |
8 mm |
Munition: |
8x50R |
Rayures: |
4 à gauche au pas de 240 mm |
Vitesse initiale (Vo): |
600 m/s |
Energie initiale (Eo): |
225 kg/m |
Vitesse pratique de tir: |
8 à 10 coups/min |
Portée pratique: |
200 m (hausse de combat ou but en blanc) |
Portée utile maxi: |
2400 m |
Pénétration: |
/ |
Perforation: |
/ |
II) Caractéristiques générales:
Classification: |
arme individuelle d'épaule, non automatique |
Subdivision: |
fusil d'infanterie |
Utilisation: |
tir aux distances moyennes à longues |
Canon: |
rayé, chambre pour étui tronconnique à bourrelet |
Système moteur: |
action directe du tireur |
Système de fermeture: |
culasse calée à verrou fixe |
Alimentation: |
manuelle, magasin intégré du type tubulaire |
Système de détente: |
simple par détente-gâchette, détente à double bossette |
Système de percussion: |
percussion rectiligne, armé culasse fermée |
Extraction: |
extracteur à action normale, lame ressort à griffe |
Ejection: |
fixe projetant, porté par la boîte de culasse |
Sécurités: |
au verrouillage par la rampe hélicoïdale de la culasse |
Sûretés: |
aucune (position de sûreté: chambre vide, une cartouche dans l'auget) |
Appareils de pointage: |
hausse mle 1920A: à curseur sur rampe (200-1000 m) et planchette (1200-2400 m) |
guidon rectangulaire sur embase |
|
Accessoires à la puissance de feu: |
/ |
Baïonnette: |
épée-baïonnette du Lebel raccourcie |
Marquages: |
sur la boîte de culasse (fabricant et modèle) |
sur le canon (matricule, année de fabrication) |
|
Finition: |
entièrement laqué noir (quelquefois phosphaté) sauf la culasse (polie blanc) et le canon (bronzé) |
Fabricants: |
Manufacture d'armes de Tulle (maître d'oeuvre) |
SACM (Société Alsacienne de Construction Mécanique) à CHOLET (canons et hausses) |
|
Exemplaires fabriqués: |
25 000 environ de 1936 à 1939 |
Période d'utilisation: |
de 1936 à 194? |
Versions et dérivés: |
/ |
Classification: |
1° catégorie |
III) Historique:
Dans l'entre deux guerre un essai de rajeunissement du Lebel fut tenté afin de l'adapter à la cartouche de 7,5x58, l'arme qui aurait pu être adopté sous l'appellation officielle de fusil d'infanterie Mle 1886 M93 M27 ne rencontra pas le succès en raison de son coût prohibitif et au final elle fut abandonnée.
La manufacture d'armes de Tulle proposa une modification moins radicale consistant en un simple raccourcissement de l'arme. La munition originelle fut gardée ainsi que la baïonnette qu'on se contenta de raccourcir à 0,35 cm. Le canon est donc amputé de quelques 35 centimètres, le fût et le magasin suivent le même chemin ce qui ramène la capacité d'emport de munitions à seulement 3 cartouches...certes l'arme est raccourcie, elle y gagne en élégance et en maniabilité mais sa capacité réduite en munition et sa munition désuette nous font faire un pas en arrière alors qu'en 1936 les USA sont en train d'adopter leur Garand et ses 8 cartouches...
Le mousqueton R35 sera fourni en deux version, la première est équipé d'un battant de crosse comme le Lebel de base, elle équipera les artilleurs ou le Train des équipages, la seconde est équipé d'une barette de crosse comme le MAS 36, elle équipera les troupes montées.
La manufacture d'armes de Tulle sera maître d'oeuvre de la transformation mais elle sous traitera la fourniture des canons (4000) et des hausses (25 000) à la Société Alsacienne de Construction Mécanique de CHOLET. Ces armes n'ont pas pour vocation d'équiper des troupes de premières lignes, elles vont donc être affectées en partie aux troupes d'Afrique du Nord ainsi qu'à certaines troupes de Métropole.
On en trouve encore aux mains des troupes d'armistice mais bien vite ce rejeton du Lebel sera relegué dans les magasins d'armes pour ne plus en ressortir qu'au moment de la réforme...
Longueur de l'arme: |
1320 mm |
Longueur du canon: |
795 mm |
Longueur de la ligne de mire: |
670 mm |
Hauteur de l'arme, affût en positon haute: |
680 mm |
Hauteur de l'arme, affût en position basse: |
350 mm |
Poids à vide (sans affût): |
23 kg |
Poids chargé sur affût trépied: |
47,500 kg |
Contenance des bandes rigides: |
24 cartouches |
Contenance des bandes articulées: |
251 cartouches |
Calibre: |
8 mm |
Munition: |
8 x 50R dite 8mm Lebel |
Cartouches utilisées: |
mle 1886 D (balle de 12,8 g à bout pointu en laiton, charge de 3 g de poudre BN3FD) |
mle 1886 D à balle traçante T (balle de 11,2 g en laiton et composition tracante, charge de 3 g de poudre BFP1) |
|
mle 1886 D à balle perforante P (balle de 9,6 g en laiton et noyau d'acier, charge de 3,2 g de poudre BFP1) |
|
mle 1886 D à balle fraisée (balle de 12,3 g en laiton, charge de 3,2 g de poudre BFP1) |
|
mle 1905 à blanc (balle en bois, charge de 1,3 g de poudre EF) |
|
mle 1932 N (balle à bout pointu en plomb chemisé de cupro-nickel,charge de 3 g de poudre BPa 0,3) |
|
Rayures: |
4 à gauche au pas de 240 mm |
Vitesse initiale (Vo): |
700 m/s (avec cartouche mle 1886 D à balle ordinaire) |
750 m/s (avec cartouche mle 1886 D à balle traçante T) |
|
840 m/s (avec cartouche mle 1886 D à balle traçante P) |
|
Energie initiale (Eo): |
306 kgm |
Cadence de tir: |
450 à 600 coups/min |
Vitesse pratique de tir: |
150 coups/min |
Portée pratique (hausse de combat): |
1200 m (avec balle mle 1932 N) |
Portée utile: |
3500 m (avec balle mle 1932 N) |
Portée maxi: |
5500 m (avec balle mle 1932 N) |
Pénétration: |
/ |
Perforation: |
/ |
II) Caractéristiques générales:
Classification: |
arme collective lourde sur affût, automatique à tir en rafale uniquement |
Subdivision: |
mitrailleuse |
Utilisation: |
combat aux distances moyennes à longues |
Canon: |
rayé, chambre pour étui tronconnique à bourrelet |
Système moteur: |
action indirecte de la veine gazeuse, emprunt de gaz en un point du canon |
Système de fermeture: |
culasse calée à verrou fixe |
Alimentation: |
par lame-chargeur, indépendante de l'arme, mobile pendant le tir, introduction directe |
Système de détente: |
par détente-gâchette |
Système de percussion: |
percussion rectiligne, percuteur solidaire de la masse percutante, armé culasse ouverte |
Extraction: |
extracteur à action forcé, poussé par un ressort |
Ejection: |
éjecteur projetant, oscillant, porté par la boîte de culasse |
Sécurités: |
course de garde au verrouillage |
Sûretés: |
/ |
Appareils de pointage: |
hausse à cran de mire et curseur sur rampe (200 m à 2000 m), guidon sur embase (mitrailleuse du 1° type) |
hausse à cran de mire et curseur circulaire (200 m à 2400 m), guidon sur embase (mitrailleuse du 2° type) |
|
Accessoires à la puissance de feu: |
arrêt du tir culasse ouverte, cache-flamme |
Marquages: |
sur la face gauche de la carcasse (modèle et calibre) |
sur la face droite de la carcasse (matricule) |
|
Finition: |
phosphatée |
Fabricants: |
Firme HOTCHKISS-BRANDT à Saint-Denis et Lyon |
SACM (Société Alsacienne de Construction Mécanique) à CHOLET (canons pour cartouches à balle 1932N) |
|
Exemplaires fabriqués: |
45 850 de 1914 à 1918 |
Période d'utilisation: |
de 1914 à 1965 environ |
Versions et dérivés: |
Mitrailleuse Hotchkiss anti-ballons |
Classification: |
1° catégorie |
III) Historique:
La guerre de 1870-71 vit la première utilisation des "mitrailleuses" au sein de l'armée française. Ces premières armes (canons-mitrailleurs Montigny ou canon à balles de Reffye) tiraient en salves ou en rafales limitées des projectiles de gros calibres qui les faisaient s'apparenter à des pièces d'artillerie. Leurs poids important fit qu'elles devaient être placées sur affût classique d'artillerie et les munitions placées en caisson. Logiquement elles furent utilisé en tant que pièces d'artillerie, groupées en batterie et elles tiraient par salves avec d'autres pièces à grandes distances. Le manque de connaissances sur les quelques succès rencontrées par ces armes fit qu'après le conflit le commandement les placa en réserve de corps d'armée à titre provisoire.
Il fallut attendre près de 20 ans pour que des études reprennent sur ce type d'arme. La firme privée Hotchkiss racheta au capitaine austro-hongrois Von Odkolek un brevet concernant une arme automatique. A partir d'une partie de ce brevet, portant en particulier sur le dispositif de fonctionnement interne, les ingénieurs de Hotchkiss construisirent un premier prototype qui fut amélioré par la suite. Des ventes eurent lieu à différents pays dont le Japon qui utilisa une mitrailleuse Hotchkiss lors du conflit avec la Russie de 1905. Le bon comportement de cette arme fut une bonne publicité pour la firme qui put perfectionner son dernier modèle et la proposer à l'adoption par l'armée française. Elle fut approuvée et l'arme fut adoptée pour essais en corps de troupe sous l'appellation de mitrailleuse Hotchkiss modèle 1900, elle comportait alors une crosse et une sûreté. Ces dispositifs furent supprimés sur le modèle suivant qui devint la mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914. A l'entrée en guerre en 1914 il y avait environ 200 mitrailleuses Hotchkiss modèle 1900 qui furent utilisées jusqu'au bout. La cadence de production du modèle 14 fit qu'il eclipsa la mitrailleuse St-Etienne 1907 des premières lignes et qu'à la fin de la guerre il ne resta pratiquement que la Hotchkiss 14 en service.
La Hotchkiss 14 subira quelques modifications dans sa longue carrière dont le plus marquant est le remplacement de la hausse classique à curseur sur rampe "rectiligne" par une hausse à réglage circulaire. En février 1916 le couloir d'alimentation est modifié pour accepter les bandes articulées, il reçoit donc un M afin de l'identifier. En avril 1916 le couvre culasse en bronze, dernier vestige de la Hotchkiss 1900, est remplacé par un simplifié en acier. Dans le même temps l'extrémité du canon est filetée pour pouvoir y monter un cache-flamme. En juin 1916 le cran de mire et le guidon sont élargis, et enfin en octobre de la même année ils sont tous deux munis de pastilles luminescentes pour le tir de nuit. En 1932 le canon est modifié pour chambrer la cartouche modèle 1932 N. A cette occasion de nombreuses armes seront phosphatée et les affûts peints en kaki, à l'instar de l'exemplaire de cette fiche.
A la fin du premier conflit mondial le stock d'armes en calibre 8 mm est considérable et malgré l'obsolescence manifeste de la munition il n'est pas envisager dans l'immédiat de moderniser notre armement. Néanmoins la forme particulière de la munition de 8x50R ayant montré ses limites lors de l'utilisation dans le tir automatique, en particulier dans le FM CSRG 1915 Chauchat, il est alors lancé l'étude d'une nouvelle cartouche. Au début des années 20 la cartouche de 7,5x58 est adoptée, ce sera la 7,5 mm mle 1924C. Dans le même temps il est décidé la réalisation d'un fusil-mitrailleur visant à remplacer à court terme le désastreux Chauchat, ce sera le 24-29 qui, conjointement avec le stock énorme de mitrailleuses Hotchkiss 14, équipera l'ensemble de nos troupes à l'entrée en guerre en 1939.
Arme solide et fiable, la Hotchkiss 14 sera de tout les combats de la deuxième guerre mondiale puis, dans une moindre mesure, en Indochine et en Algérie. Son remplacant est l'AA-52 qui utilise la munition et certains des accessoires du 24-29. Après avoir équipé nos armées et de nombreux pays étrangers, la Hotchkiss 14 a quitté le service actif pour finir au pilon ou au musée.
Longueur de l'arme: |
1070 mm |
Longueur du canon: |
500 mm |
Longueur de la ligne de mire: |
640 mm |
Hauteur de l'arme en ordre de combat: |
500 mm |
Hauteur de l'arme en position transport: |
190 mm |
Poids à vide (sans béquille): |
8,930 kg |
Poids à vide (avec béquille): |
9,590 kg |
Poids chargé (sans béquille): |
9,830 kg |
Poids chargé (avec béquille): |
10,490 kg |
Contenance du magasin: |
25 cartouches |
Calibre: |
7,5 mm |
Munition: |
7,5 x 58 dite 7,5 mle 1924 C (pour le FM mle 1924) |
puis 7,5 x 54 dite 7,5 mle 1929 C (pour le FM 24-29) |
|
Cartouches utilisées (FM mle 1924): |
mle1924 Cà balle ordinaire O (balle à bout pointu en plomb chemisé de maillechort de 9 g, étui laiton, chargé en poudre BFP1) |
de tir à blanc (balle à bout rond en bois creux teinté) |
|
Cartouches utilisées (FM 24-29): |
mle1929 C à balle ordinaire O (balle à bout pointu en plomb chemisé de maillechort de 9 g, étui laiton, charge de 2,75 g de poudre BF) |
mle1929 C à balle tracante-ordinaire TO (balle à bout pointu en plomb chemisé de laiton de 9,5 g, godet traceur, étui laiton et charge de 2,75 g de poudre BF) |
|
mle1929 C à balle perforante P (balle à bout pointu en plomb chemisé de laiton de 9,4 g, noyau en acier, étui laiton et charge de 2,75 g de poudre BF) |
|
mle1929 C à balle tracante-perforante TP (balle à bout pointu en plomb chemisé de laiton de 9,4 g, noyau en acier, godet traceur, étui laiton et charge de 2,75 g de poudre BF) |
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mle1929 C à balle incendiaire I |
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mle1930 de tir à blanc (balle à bout rond en bois creux teinté en bleu) |
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mle1958 M et mle F1 de tir à blanc (cartouche en plastique de couleur blanche) |
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mle1929 C inerte de manipulation |
|
Rayures: |
4 à gauche ou à droite au pas de 270 mm |
Vitesse initiale (Vo): |
850 m/s (avec cartouche mle 1924 C) |
820 m/s (avec cartouche mle 1929 C) |
|
Energie initiale (Eo): |
274 kgm |
Cadence de tir: |
450 coups/min |
Vitesse pratique de tir: |
150 à 200 coups/min |
Portée pratique (hausse de combat): |
600 m |
Portée utile maxi: |
1200 m |
Portée maxi: |
3100 m avec la cartouche à balle ordinaire |
5100 m avec la cartouche à balle perforante |
|
Pénétration: |
70 cm de terre à 400 m avec la cartouche à balle ordinaire |
Perforation: |
3 mm d'acier à 400 m avec la cartouche à balle perforante |
II) Caractéristiques générales:
Classification: |
arme collective légère d'épaule, automatique à tir mixte rafale ou coup par coup) |
Subdivision: |
fusil-mitrailleur |
Utilisation: |
combat aux distances moyennes à longues |
Canon: |
rayé, chambre pour étui tronconnique à gorge |
Système moteur: |
emprunt de gaz en un point du canon |
Système de fermeture: |
culasse calée à verrou fixe |
Alimentation: |
chargeur à piles imbriquées, indépendant de l'arme, fixe pendant le tir, introduction directe |
Système de détente: |
par détente et gâchette (tir en rafale), par détente, mentonnet et gâchette (tir coup par coup) |
Système de percussion: |
percussion rectiligne, percuteur solidaire de la masse percutante, armé culasse ouverte |
Extraction: |
à action forcé, extracteur axé et poussé par un ressort |
Ejection: |
éjecteur projetant, fixe, porté par la boîte de culasse |
Sécurités: |
course de garde au verrouillage |
Sûretés: |
levier bloquant les détentes au repos |
Appareils de pointage: |
hausse à oeilleton basculant, curseur et planchette sur rampe (200 m à 2000 m) et guidon sur embase |
Accessoires à la puissance de feu: |
arrêt du tir culasse ouverte, ralentisseur de cadence de tir, cache-flamme |
Marquages: |
sur la face gauche de la carcasse et le dessus du canon (modèle et numéro) |
Finition: |
phosphatée |
Fabricants: |
Manufacture d'Armes de Châtellerault |
Exemplaires fabriqués: |
? |
Période d'utilisation: |
de 1925 à nos jours (gendarmerie) |
Versions et dérivés: |
FM modèle 1924 M29 (D) |
maquette d'instruction à l'échelle 2 |
|
Classification: |
1° catégorie |
III) Historique:
A la fin du premier conflit mondial le stock d'armes en calibre 8 mm est considérable et malgré l'obsolescence manifeste de la munition et surtout du Lebel il n'est pas envisager dans l'immédiat de moderniser notre armement. Néanmoins la forme particulière de la munition de 8x50R ayant montré ses limites lors de l'utilisation dans le tir automatique, en particulier dans le FM CSRG 1915 Chauchat, il est alors lancé l'étude d'une nouvelle cartouche. Au début des années 20 la cartouche de 7,5x58 est adoptée, ce sera la 7,5 mm mle 1924C. Dans le même temps il est décidé la réalisation d'un fusil-mitrailleur visant à remplacer à court terme le désastreux Chauchat.
Les manufactures d'Etat de Châtellerault et St-Etienne ainsi que des fabricants privés comme Hotchkiss ou Berthier vont rivaliser d'adresse pour réaliser de nombreux prototypes dans différents calibres et les présenter aux différentes séances d'essais qui s'étaleront de 1921 à 1923. A ces fabricants français seront également opposés des fabricants étrangers comme Madsen, Lewis et Browning. La dernière confrontation, en 1923, vit s'opposer une arme proposé par la MAS (FM MAS mle 1922), une proposé par Berthier (FM Berthier mle 1922), le FM BAR américain et un nouveau venu le FM proposé par la MAC (MAC 1923) à peine sorti des atelier mais déjà redoutable pour ses concurrents. Le résultat fut sans appel et le MAC 1923 surclassa tout ses adversaires, il sera légèrement modifié (suppression des ailettes de refroidissement du canon) pour aboutir au modèle définitif qui sera adopté en 1924 sous l'appellation de FM de 7,5 mm modèle 1924. La production à la MAC est lancée en 1925 et il entre en service actif en 1926.
Suite à des incidents de tir et une trop grande "ressemblance" avec la cartouche du Mauser (dont certaines unités sont équipées puisqu'utilisant des mitrailleuses MG 08-15 capturées en 14-18), la toute récente cartouche est modifiée quelque temps plus tard, son étui se trouve raccourci de 4 mm et le culot est renforcé, elle change d'appellation et devient la 7,5x54 mle 1929C. Afin de s'adapter à cette cartouche le FM mle 1924 subit quelques modifications dont le changement du canon, du chargeur et de l'éjecteur, il change dès lors d'appellation et devient le FM mle 1924 M29 plus communément appelé FM 24-29.
La production à la MAC est relancée en 1930 sur ces nouvelles bases et atteint rapidement un rythme important, de telle sorte que le nombre d'armes construites ou transformées est suffisant pour équiper l'ensemble de nos troupes à l'entrée en guerre en 1939.
Arme solide et fiable, le FM 24-29 sera de tout les combats de la deuxième guerre mondiale puis en Indochine et en Algérie. Son remplacant est l'AA-52 qui utilise sa munition et certains de ses accessoires. Après avoir équipé nos armées et de nombreux pays étrangers, le 24-29 a été utilisé par la police, et les CRS, à ce jour il n'est plus en service actif qu'au sein de la gendarmerie.
Poids à vide: |
? |
Poids chargé: |
? |
Hauteur de l'arme en ordre de combat: |
? |
Cartouches utilisées: |
mle1929 C à balle lourde modèle 1933 D (en plus des autres cartouches pouvant être utilisées) |
Rayures: |
4 à gauche ou à droite au pas de 235 mm |
II) Caractéristiques générales:
Marquages: |
lettre D sur le dessus du canon (en plus des marquages habituels) |
Exemplaires fabriqués: |
2512 |
III) Historique:
Le FM 24-29(D) diffère du FM 24-29 de base par un nouveau canon et par l'absence du bipied et de l'anneau de bretelle du canon. Le canon est marqué D car il est prévu pour le tir de la cartouche mle1929 C à balle lourde modèle 1933 D. Le pas des rayures est de 235 mm au lieu de 270 mm. La hausse est adapté à la balistique de la balle D. Le garde-main est de même soit retiré soit modifié suivant le type de montage.
Ce FM était utilisé dans les casemates de la ligne Maginot où il était monté sur affût spécial, d'où l'inutilité du bipied. Il fut remplacé dans ce rôle par la mitrailleuse polyvalente Reibel MAC 31 (type F, type T et type TM).
Au total 2512 FM 24-29 "de base" furent modifiés en 1934 et répartis comme suit:
- 1207 FM de défense des entrées,
- 1062 FM sous cloche de guetteur,
- 161 FM sous casemate,
- 60 FM pour jumelage de casemate,
- 22 FM de blockhaus d'intervalle.
Leur carrières s'arrêta en même temps que celle de la ligne Maginot.
Caractéristiques de la MAC 31 F:
-Canon de 0,6m de long à quatre rainures à gauche au pas de 235.
-Portée maximale: 5000m
-Munition: cartouche calibre 7,5mm (comme le FM 24/29) en chargeurs camembert de 150 cartouches
-Cadance de tir: 750 coups par minute.