Véhicules en service dans l'Armée Italienne

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cette rubique à été réalisé avec l'aide de notre ami Americ lopez Créateur du site et du forum italie 1935 45 www.italie1935-45.com/  et italie1935-45.forumactif.net

un grand mercie à aymeric et aux membres de ce forum pour leurs gentillesses et leurs amitiés.


Fiat 3000
Fiat 3000 :



    En 1917, suite aux premiers engagements des chars anglais et français dans les Flandres, le Quartier Général italien décide d'acheter à
la France un exemplaire du char Schneider. Le blindé est testé en terrain accidenté et montagneux correspondant au  futur secteur d'opération dans lequel ce matériel sera engagé. Les résultats obtenus sont jugés satisfaisants et l'armée italienne envisage alors d'acheter d'autres exemplaires. Cependant les négociations n'aboutissent pas et la proposition d'effectuer le montage du vé­hicule en Italie se solde également par un échec.
    En mai 1918
la France envoie un deuxième Schneider et trois chars légers Renault FT-17. A nouveau l'Italie réclame d'autres blindés mais devant l'impossibilité de pouvoir acquérir les engins demandés, la décision est prise en juillet de la même année de produire une version améliorée du Renault. Le programme de construction est confié à Fiat qui reçoit l'aide des firmes Ansaldo et Breda. La pre­mière demande porte sur 1400 exemplaires avec une production mensuelle estimée à 200 chars à compter du 1er mai 1919. La soudaine cessation des hostilités entraine l'annulation de cette com­mande initiale qui se trouve ramenée à seulement 100 véhicules à remettre pour le mois de septem­bre 1919. L'incertitude de la situation politique, économique et sociale de l'après-guerre va entraîner un retard dans la livraison et  le premier blindé ne sera achevé qu'en 1920.

    Les premiers exemplaires entrent en service en 1921 et reçoivent la dénomination officielle de "Carro d' assalto Fiat 3000 mod.21" c'est à dire "véhicule d'assaut Fiat 3000 modèle 21". Le vé­hicule armé de deux mitrailleuses en tourelle est d'apparence similaire au Renault mais il est cepen­dant plus léger et beaucoup plus rapide. Le char est soumis à une série d'épreuves destinées à en déterminer les performances, les consommations et les possibilités d'emploi. A la fin des essais, la commission chargée des évaluations remet un rapport dans lequel elle émet des réserves concernant l'efficacité d'un blindé moyen armé uniquement de mitrailleuses. Elle propose le montage en tourelle d'un canon de
37 mm à tir rapide, armement plus approprié pouvant être utilisé contre d'autres chars ennemis.
    Les grandes manoeuvres de 1927 et de 1928 mettent en évidence la nécessité de disposer de chars équipés d'un canon agissant conjoin­tement avec d'autres armés de mitrailleuses. L'Arsenal d'Artillerie de Turin est alors chargé d'étudier en collaboration avec Fiat la possibilité de monter un canon de 37/40. Cette nouvelle ver­sion, essayée lors des manoeuvres de 1929, se distingue du modèle précédent par une tourelle adaptée pour recevoir le canon, un moteur plus puissant, un train de roulement modifié et une plage moteur arrière différente. Ce nouveau modèle reçoit en 1930 la dénomination de "Carro d' Assalto Fiat 3000 Mod. 30" ou Fiat 3000B. On ne sait pas combien d'exemplaires ont été construits, certains seront équipés d'un canon et d'autres de deux mitrailleuses comme pour le Mod.21.


L'année 1933 voit s'amorcer le déclin du Fiat 3000. L'industrie commen­ce en effet à livrer de nouveaux chars rapides qui équipent les nouvelles unités de blindés de la Cavalerie et des Bersagliers. Le Fiat 3000, qui n'est pas engagé lors du conflit espagnol de 1937, com­mence à laisser la place aux véhicules moyens M11 dans les années précédant la Deuxième Guerre Mondiale. Avant l'ouverture des hostilités, les Fiat 3000 reçoivent respectivement les nouvelles dénominations de L5/21 et L5/30. En décembre 1939, 5 Compagnie Carriste di Frontiera de la GAF (Guardia alla Frontiera, les gardes-frontiè­res) sont constituées pour réutiliser les Fiat 3000 encore opérationnels. Chaque compagnie dispose de 3 pelotons sur 3 chars chacun, plus un char de commandement, soit un total de 10 chars par compagnie. 

    Début 1940, les 2a et 4a compagnie sont affectées aux II° et IV° Corpi d'Armata le long de la frontière avec la France, la 5a compagnia au XV° CdA sur la frontière italo-yougoslave, la 1a au XXXV° CdA en Albanie et la 3a aux forces italiennes stationnées en mer Egée. Les exemplaires restants sont en attente de remplacement dans les régiments de blindés. Ces unités ne vont pas participer à des faits d'armes importants au cours des opérations sur le front gréco-albanais ou dans d’autres secteurs d'opération.

    En juillet 1943, lorsque les Américains débarquent en Sicile, deux compagnies de Fiat sont encore en ligne, avec 9 chars chacune. Elles sont détruites sans avoir joué de rôle opérationnel réel. Le char à cette époque était complètement dépassé et n'était plus adapté ni au combat ni même à l' entrainement.

Le Fiat 3000, premier char produit en série en Italie, fut le premier blindé italien exporté. Des Fiat Mod.21 furent vendus à l'Albanie (les exemplaires seront récupérés par les Italiens en 1939 après l'invasion du pays) et à la Lituanie. En 1925 on pro­posa à l'Ethiopie d'acquérir un exemplaire du blindé. Ce sont finalement trois Fiat 3000 Mod.30 qui lui seront vendus en 1930. Certaines sources font mention de ventes proposées à la Grèce, au Danemark et à l'Espagne. Ces pays testeront le véhicule mais ces propositions n'auront pas de suite.




    Le Fiat 3000 Mod.21 garde la même configuration que le Renault FT-17 : une caisse reposant sur des chenilles propulsives et supportant une tourelle armée. Le véhicule se distingue extérieurement du char français par une tourelle différente et un train de roulement modifié. Le char possède un centre de gravité plus bas, un moteur plus puissant (55ch contre 40 pour le FT), une boîte de changement de vitesse simplifiée. Le moteur est monté transversalement (longitudinalement pour le FT) ce qui a permis de diminuer le poids total du véhicule et de raccourcir la caisse. Le blindage offre une protection efficace contre le tir des mitrailleuses et les éclats d’obus. La coque est étanche et le véhicule est équipé d’une pompe pour l’évacuation des éventuelles infiltrations d’eau. L’intérieur du blindé est divisé en deux parties par une cloison pare-feu qui isole le compartiment de combat et de pilotage de la partie propulsion.

    Le poste de conduite avec les commandes et les organes de direction est situé à l’avant, la tringlerie de liaison protégée par une grille en fer passe sous le plancher. Sur le plancher, le constructeur a fait aménager quatre logements destinés au stockage des outils, de l’équipement de bord, des pièces de rechange et du matériel nécessaire au nettoyage de l’armement. Le pilote, assis à l’avant de la caisse sur un siège à dossier rabattable, dispose pour l’observation de deux fentes latérales­ et d’un panneau
central blindé également pourvue d’une fente. Ce panneau peut être relevé et bloqué en position désirée pour augmenter la visibilité du chauffeur durant le déplacement. Le chef de char-tireur est assis derrière le conducteur sur un siège réglable en hauteur. Il peut en cas de nécessité lancer le moteur depuis l’intérieur du véhicule. Dans la partie centrale du compartiment de combat occupé par le chef de char, juste en dessous de la tourelle, on trouve les logements pour les munitions protégées par l’épaisseur des blindages latéraux et les chenilles.


    L’arrière de la caisse, qui renferme le compartiment moteur, est accessible par l’intermédiaire de deux panneaux situés sur la partie supérieure de la plage arrière. A l’intérieur on trouve le moteur, la magnéto d’alimentation (le char est dépourvu d’installation électrique et d’éclairage), le réservoir de carburant, le radiateur de refroidissement et les organes de transmission. La caisse se termine par une queue de franchissement amovible sur laquelle sont fixés deux systèmes de levage démontables. L’équipement externe comprend une manivelle servant au démarrage du véhicule depuis l’extérieur et une pioche. Les pots d’échappement placés de chaque côté de la caisse sont protégés par une plaque de blindage. Le char est équipé de quatre anneaux de remorquage pouvant supporter une traction de quatre tonnes. La chaîne de traction longue d’environ
3 mètres 20 est fixée dans les manilles arrière.
    L’armature du train de roulement est constituée principalement par un longeron en tôle rivée fixé au bas de la caisse. La poulie de tension est placée à l’avant, le barbotin à l’arrière. Chacun des longerons repose sur la partie portante de la chenille par l’intermédiaire de huit galets de roulements répartis en quatre chariots. Ces galets sont montés sur des balanciers à ressort équipés de tampons amortisseurs en caoutchouc destinés à absorber les oscillations. Ce montage articulé permet de maintenir une pression suffisamment constante et de la distribuer de façon uniforme sur tous les appuis des galets de route quelque soit  la déformation de la chenille imposée par la forme du terrain. Les premiers Fiat 3000 Mod.21 ont un longeron court qui va jusqu' au dernier galet. Les exemplaires suivants et tous les Mod.30 seront équipés d’un longeron qui se prolongera jusqu' au barbotin.


    A partir de 1935 tous les modèles en service seront équipés de renforts évidés en acier en vue d’augmenter la résistance du train de roulement (Fig. 1). A mi-hauteur de la caisse on trouve la deuxième partie du train de roulement constitué par cinq rouleaux porteurs soutenus par un petit longeron. Celui-ci,  fixe à l’arrière, est pourvu à l’avant d’un ressort à spirale monté sur une console solidaire de la caisse. La poussée exercée par ce ressort permet de soutenir la chenille et lui confère l’élasticité nécessaire en concordance avec le fonctionnement de la suspension.

    La chenille comprend 52 patins. Le prototype et les premiers exemplaires, parmi lesquels on trouve ceux vendus à l’Albanie, ont un barbotin évidé et les chenilles conservent le même aspect lisse que ceux du char Renault. Sur les modèles suivants les patins seront modifiés afin d’obtenir une meilleure adhérence et une meilleure pression au sol.

    La tourelle, mobile sur 360 degrés, contient l’armement, le portillon d’accès ainsi que les attaches pour le siège du chef de char. Elle est surmontée d' un tourelleau  ( doté de trois fentes destinées à l' observation, l' aération et l' éclairage ) pourvu  d' une coupole pouvant  s' ouvrir pour améliorer l' aération ou permettre une évacuation rapide en cas d' urgence. Cette coupole est percée en son centre pour permettre le passage de moyens de signalisation. En ce qui concerne l’armement, le Fiat 3000
Mod.21 est dans un premier temps équipé de deux mitrailleuses S.I.A de calibre 6,5 avec une dotation en munitions de 2000 cartouches réparties en 50 chargeurs approvisionnés à 40 coups. Les difficultés rencontrées lors du chargement des mitrailleuses lorsque le véhicule est en mouvement vont entrainer une demande pour le changement de l’armement. L' Arsenal de Turin propose en 1922 le montage d’une paire de mitrailleuses Lewis mais le projet n’est pas retenu. En 1937 les chars sont réarmés avec une paire de mitrailleuses Fiat Mod.29 pour aviation alimentées par chargeurs de 40 coups. Quel que soit le type de mitrailleuses montées en tourelle, l' armement est couplé parallèlement sur un même axe et le chef de char-tireur dispose pour la visée d' un collimateur placé entre les deux canons. Le tir peut se faire de façon indépendante mais le pointage est unique.
    Le blindé étant dépourvu de tout système d’éclairage, les déplacements nocturnes devaient s’effectuer avec l’aide du chef de char. Celui-ci  précédait  le blindé en signalant au pilote les obstacles à la voix. La signalisation de char à char se faisait au moyen d’une série de mouvements précis et codifiés. Certains exemplaires du Fiat 3000 Mod.30 furent équipés d’un appareil radio. Ces véhicules étaient facilement identifiables grâce au cadre rigide monté sur le dessus de la tourelle et surplombant  en partie la plage moteur. Cet équipement se retrouvera sur certains Mod.21 à une époque postérieure à 1935. Ces blindés serviront comme véhicules de commandement de bataillon, de compagnie et de peloton.


Fiche technique (mod.21) Longeur : 4,17 m (avec queue)
Largeur : 1,64 m
Hauteur : 2,19 m
Moteur : Fiat 4 cylindres essence en ligne développant 50 CV à 1700 tours/mn
Poids : 5,5 tonnes
Equipage : 2
Vitesse maximale : 24 km/h sur route
Autonomie : 95 km sur route
Protection : de 6 à 16 mm
Armement : 2 mitrailleuses jumelées S.I.A. ou Fiat mod.29 de 6,5 mm


Carri veloci CV.33, 35 & 38
Carri veloci CV.33, 35 & 38 :

A la fin des années 1920, l'état major italien décida de se doter d'un nouveau char léger, plus petit et plus maniable que le Fiat 3000, apte à évoluer en montagne. Les italiens s'inspirèrent pour cela de la chenillette Carden-Loyd Mk.VI B, produite en 1928 par Vickers-Armstrong. C'était un véhicule de 1,5 tonnes, armé d'une unique mitrailleuse Vickers de 7,7 mm et protégé par un blindage d'épaisseur variant de 6 à 9 mm.
    Le Regio Esercito acheta 4 exemplaires de cette chenillette en 1929, ainsi que la licence de production pour 24 exemplaires. Rebaptisé Carro Veloce 29, cette première chenillette italienne fut fabriquée par Ansaldo-Fossati.

Fiche technique (L3/35) Longeur : 3,17 m
Largeur : 1,40 m
Hauteur : 1,28 m
Moteur : SPA CV.3-005 à 4 cylindres essence de 2746 cm3, refroidi à l'eau, développant 43 CV à 2400 tours/mn
Poids : 3,435 tonnes
Equipage : 2
Vitesse maximale : 42 km/h sur route, 12 km/h en tout terrain
Autonomie : 130 km sur route
Protection : de 6 à 13,5 mm
Armement : 2 mitrailleuses Fiat mod.35 de 8 mm (2320 coups)

    


Autocarrette O.M.
Autocarrette O.M. :

 

    Les Autocarrette OM sont nées de la volonté de l'armée italienne de se doter d'un véhicule capable d'évoluer sur des routes très étroites, notamment en montagne, et sur des terrains légèrement accidentés. Suite au concours de 1927, différentes firmes proposèrent leur réalisation l'année suivante, et l'armée commanda deux exemplaires des véhicules Fiat, Lancia, Ansaldo et Ceirano. Suites aux essais réalisés en 1930, le projet Ansaldo fut retenu, mais des difficultés économiques conduisirent à la liquidation d'Ansaldo, et le contrat fut cédé à la société OM de Brescia. Les trois exemplaires fournis par cette firme durant le second semestre 1931 furent testés à l'extrême limite de leurs possibilités, et donnèrent des résultats satisfaisants (ils pouvaient franchir des cotes de 42%). Un premier lot fut distribué à plusieurs unités qui testèrent encore avec succès l'autocarretta sur le terrain durant les Grandes Manoeuvres d'août 1932. Un deuxième lot de ce véhicule, dénommé dorénavant Autocarretta 32, fut commandé en juillet 1933 et livré entre 1934 et 1935.
    Suite aux suggestions émises par les utilisateurs de ce véhicule entre 1932 et 1935, une nouvelle version, baptisée Autocaretta 35, fut présentée au salon automobile de Milan en 1935. Elle se différenciait principalement de son prédécesseur par une stabilité transversale améliorée (grâce à un allongement des essieux de 10 cm) ainsi que par une meilleure tenue de route et un nouveau système d'éclairage. Elle pouvait également être équipée de pneus.


    La première expérience militaire des Autocarrette OM32 et 35 est celle de la campagne d'Ethiopie en 1935-36, où ces véhicules seront largement employés, surtout sur le front nord. Au début des hostilités, seul le 51° Autogruppo, sur 5 autoreparti d'OM32, est présent en Erythrée. Il sera rejoint par 3 autres autogruppi entre octobre 1935 et février 1936, représentant 360 véhicules, puis 300 autres seront envoyés durant la dernière phase des opérations. En mai 1936, au moment de la fin officielle du conflit, plus de 1500 OM32 et 35 sont déployés sur le front nord, contre seulement 78 en Somalie. Lors de ce conflit, chaque division d'infanterie provenant de métropole devait avoir en dotation 72 Autocarette, qui se révélèrent très maniables, faciles d'emploi et utilisables sur des terrains très variés. Le seul reproche qui lui était fait concernait sa vitesse trop faible.

    Après l'AOI, c'est en Espagne que l'on va retrouver les Autocarrette, au sein du CTV : 328 en tout, des modèles 32 et 35, soit regroupées en autosezioni de 24 véhicules, soit assignées par petits lots à différentes unités. Les pertes furent sensibles au début de la campagne, notamment à Guadalajara en mars 1937, où 18 véhicules furent perdus, soit 50% du parc engagé en 20 jours. Une formation plus longue et une sélection plus rigoureuse des conducteurs permettront de réduire les pertes à 15% lors de la bataille de l'Ebro, qui dura 50 jours. Certaines autocarrette furent utilisées pour le transport des cannoni da 65/17 en Espagne.
    L'utilisation des Autocarrette en Espagne démontra encore une fois leurs qualités, bien que dans ce secteurs, les véhicules furent employés principalement sur route, avec comme conséquence une vitesse élevée et de longs parcours qui provoquaient une usure rapide et un échauffement du moteur.


Caractéristiques techniques

Modèle : OM32 OM35 OM36 Mt OM37 OM36 P
Moteur : AM 4 cylindres de 1616cm3 AM 4 cylindres de 1616cm3 AM 4 cylindres de 1616cm3 AM 4 cylindres de 1616cm3 AM 4 cylindres de 1616cm3
Puissance : 20 CV 23CV 20CV 20CV 20CV
Vitesse maximale : 25km/h 25km/h 45km/h 36km/h 45km/h
Poids à vide : 1580kg 1580kg 1660kg 1600kg 1650kg
Autonomie : 160km 160km 160km 160km 160km

    Les bons résultats récoltés dans les colonies conduisirent l'Esercito à élargir sa dotation en Autocarrette : 2000 nouveaux exemplaires furent acquis entre mai 1935 et octobre 1939, et certains de ces véhicules rentrèrent dans la composition des Grandi Unità Motorizzate. L'utilisation des Autocarrette dans ces divisions nécessitera plusieurs modifications par rapport au modèle 35, notamment le passage de 6 à 10 places, la substitution des pneus pleins par des pneus de type Artiglio, une vitesse de pointe plus élevée (48km/h) et, sur certains modèles, l'installation des 2 mitrailleuses Breda 30 de 6,5mm. Ce nouveau véhicule sera baptisé Autocarretta 36, construit en version P (transport de troupes, muni de sièges) et Mt (transport de matériel, avec une charge utile de 800kg). Chaque division motorisée devra être dotée d'un groupe de manoeuvres comprenant, entres autres, une section d'autocarrette 35 et 13 sections d'autocarrette 36 pour un total de 312 véhicules. Les divisions alpines recevront, quant à elles, 56 autocarrette 32 et/ou 35.
    Suite à l'adoption de l'Autocarretta 36 Mt, une autre variante destinée au transport de matériel en Europe est développé et baptisée Autocaretta 37, bien que présentée dans sa version définitive le 31octobre 1938. Par rapport au modèle précédent, elle était légèrement plus basse (1m75 au lieu de 1m80), dotée de pneus pleins, caractérisée par l'absence de pare-brise et la présence d'un filtre à air à gauche du moteur. Elle avait également une capacité d'emport supérieure, tant en carburant (41 litres au lieu de 39) qu'en matériel (900kg au lieu de 800kg).

    Malgré les efforts réalisés pour pourvoir le plus grand nombre d'unités, la production mensuelle de l'usine OM de Brescia n'est que de 100 autocarrette, et, au 19 septembre 1937, il manquait 2411 exemplaires de ces véhicules pour satisfaire aux besoins. Il faut dire que le coût unitaire était élevé pour l'époque (33000 lires, soit trois fois le prix d'une jeep aux Etats-Unis en 1941). Lors des manoeuvres de l'été 1937, des OM36 P et Mt furent distribuées et testées par la Divisione Motorizzata Po, qui ne les jugea pas entièrement satisfaisantes. De même, lors des manoeuvres en Libye en mai 1938, les 10 autocarette 36 présentes furent critiquées pour leur silhouette trop remarquable et pour leur conduite difficile. Sur le compte-rendu des manoeuvres de 1939, on peut lire que les Autocarrette ont en général donné satisfaction pour leur bon comportement, sauf le modèle 36, jugé peu stable à cause de ses suspensions trop souples et de sa grande hauteur, et sur le pare-brise duquel apparaissent fréquemment des fissures. La conclusion de ce rapport évoque la nécessité de substituer les Autocarrette OM par des camions légers SPA38 et SPA39 dans un avenir proche.

    Ainsi, lors de l'entrée en guerre, l'Esercito ne compte que 2751 autocarrette dans ses rangs (sans compter celles qui se trouvent en AOI), et aucun autre exemplaire n'est en commande. Malgré les difficultés rencontrées avec les séries 36P et Mt, ces modèles serviront largement pendant le conflit. La Divisione Motorizzata Trieste (ex Po) en comptait encore dans ses effectifs lors de l'attaque contre la France en juin 1940. Les autocarrette serviront sur tous les fronts de la seconde guerre mondiale, et plus spécialement en Russie et dans les Balkans, où vit le jour une version ferroviaire blindée.

Autocarro leggero SPA 38r
Autocarro leggero SPA 38r :

Dès 1933, l'Esercito demanda à Fiat de réaliser des études en vue de la production d'un camion léger pour remplacer le SPA 25. Il devait être construit en deux versions, dont une avec un refroidissement du moteur par air (le Fiat SPA 36R). Les prototypes furent présentés à l'inspection du matériel automobile début 1934 et soumis à de longues périodes de tests. Après homologation, le camion fut adopté début 1935 et la production lancée auprès de SPA.

    Le Fiat SPA 38R fut envoyé en AOI en 1937 et en Libye en 1938, où il participa à des manoeuvres courant mai. Dans le même temps, ce véhicule pris part à la guerre civile espagnole, où il démontra sa solidité et son bon comportement sur route. Toujours en Espagne, il fut utilisé pour le transport des canons de 65/17 et occasionnellement pour tracter des pièces d'artillerie de campagne. Au cours de la seconde guerre mondiale, il devint le semovente contraerei leggero le plus utilisé au sein du Regio Esercito grâce à l'installation d'une mitrailleuse
Breda de 20/65
.

    Peu avant la guerre, il fut distribué aux divisioni Celeri et Motorizzate, auprès desquelles il fut jugé suffisamment rapide et de conduite aisée. Au printemps 1940, la France en commanda même 500 exemplaires, en partie pour l'Armée de l'Air. La majorité des 400 exemplaires livrés furent utilisés comme tracteurs pour les pièces de 75 mm dotées de pneus lors de la campagne de mai-juin 1940. Sa production fut très soutenue durant toute la durée du conflit, tant en version standard que coloniale, qui différait notamment de la première par l'ajout de filtres à sable et d'un réservoir de 100 litres à l'arrière. Il donna également naissance à de nombreuses versions spéciales, comme une ambulance, un atelier mod.37, une station radio mobile... Il fut aussi produit pour la Regia Aeronautica.

    Après guerre, l'Esercito l'utilisa encore pour de longues années dans sa version 38R/45, avec, entres autres modifications, une cabine entièrement fermée.

Fiche technique Longeur : 5,783 m
Largeur : 2,070 m
Hauteur : 2,550 m
Moteur : 4 cylindres essence de 4053 cm3 développant 55 CV à 2000 tours/mn
Poids : 3200 Kg
Vitesse maximale : 52 Km/h
Autonomie : 310 Km sur route


Autocarro Bianchi Mediolanum
Autocarro Bianchi Mediolanum :

Le camion moyen Bianchi Mediolanum 36 (nom latin de Milan) fut produit à partir du milieu des années 1930 sous licence Daimler Benz. Les exemplaires acquis par l'Esercito servirent principalement en Africa Settentrionale, où 200 Mediolanum 36 furent envoyés dès 1938 pour participer aux manoeuvres. Sa conduite et son entretient furent jugés faciles, mais il gagna également l'approbation de ses utilisateurs par sa vitesse, sa faible consommation et son excellente adaptation au service dans le désert libyen. Le Mediolanum fut décliné en plusieurs versions spéciales, et la Regia Aeronautica le comptera aussi dans ses rangs.

    Une version améliorée, baptisée Mediolanum 68A, fut produite par la suite. Au début du conflit, sa construction fut interrompue au profit de celle du
Bianchi Miles.

Fiche technique (Mediolanum 36) Longeur : 6,15 m
Largeur : 2,06 m
Hauteur : 2,60 m
Moteur : MD 4 cylindres diesel développant 57 CV à 2000 tours/mn
Poids : 3730 Kg
Vitesse maximale : 55 Km/h
Autonomie : 280 Km sur route


Trattori Pesanti Campali Pavesi
Trattori Pesanti Campali Pavesi :

La série des tracteurs d'artillerie de l'ingénieur Ugo Pavesi remonte à la fin de la Grande Guerre. En 1923, Pavesi présenta un modèle au concours lancé par l'armée pour un tracteur d'artillerie lourde de campagne doté d'une très bonne adhérence sur tous types de terrains. Ce tracteur, dénommé Fiat P.4/100, fut testé avec une batterie d'obusiers de 149/12 mod.14 et remporta le concours. Une présérie de 45 exemplaires du trattore pesante campale mod.25, version légèrement allongée du P.4/100, fut commandée en 1924.

    Après quelques modifications, le modèle de série, rebaptisé Pavesi mod.26, fut produit à 1000 exemplaires sur 4 ans. Il équipa progressivement les régiments d'artillerie lourde de campagne à raison de 5 exemplaires par batterie, dont un de réserve.
    Au début des années trente, de nouvelles modifications, notamment l'introduction d'un nouveau type de réservoir auxiliaire plut plat sur le capot et le renforcement du marchepied postérieur, donnèrent naissance au Pavesi mod.30.

    Après la livraison des 1000 tracteurs mod.26 et 30, une troisième série vit le jour, le Pavesi mod.30-A, produit à partir de 1934. Elle faisait l'objet d'une foule d'améliorations mécaniques et pratiques, avec entre autre l'adoption de phares sans batterie. En octobre 1937, on recensait 2300 Pavesi mod.30 déjà construit et 270 autres en commande.
    Dans la deuxième moitié des années 1930, on commença à doter les roues des Pavesi de pneus. Plusieurs solutions furent testées, mais ce sont finalement les pneus Pirelli Sigillo verde qui furent retenus suite aux essais en Libye en 1938. Les Pavesi déployés en Afrique furent bien sûr les premiers à bénéficier de cette modification, qui ensuite étendue à tous les autres.

Le baptême du feu des tracteurs Pavesi survint lors de la campagne d'Ethiopie, où 82 exemplaires participèrent aux opérations sur le seul front nord. Le CTV, corps expéditionnaire italien en Espagne, en comptait 138 dans ses rangs en octobre 1938. Bien que conçu pour la traction des pièces d'artillerie lourde de campagnes, devenues ensuite artillerie de corps d'armée, le Pavesi fut également distribué aux groupes de canons de 75/46 et d'obusiers de 100/17 mod.14.
    Le Pavesi se révéla particulièrement utile sur les terrains boueux du front greco-albanais et de l'Ukraine. Mais malgré ces excellentes prestations, ce tracteur avait fait son temps. Cependant, il resta en service dans l'armée italienne jusqu'à l'armistice, puis dans la Wehrmacht jusqu'en 1945.


Fiche technique (mod.30)
Longeur : 4,10 m
Largeur : 2,05 m
Hauteur : 2,40 m
Moteur : 4 cylindres diesel de 4720 cm3 développant 57 CV à 1500 tours/mn
Poids : 4600 Kg
Vitesse maximale : 22 Km/h
Autonomie : 190 Km



Trattrice Pesante Breda 32
Trattrice Pesante Breda 32 :

Le Breda 32, dérivé de l'autocarro trattore Breda 4x4 de 1927, fut adopté en tant que trattrice pesante 32 et livré aux unités dès 1933. Il allait progressivement remplacer les tracteurs de la première guerre mondiale et les camions utilisés pour tracter l'artillerie lourde, comme le Fiat 18 BLR, si bien que tous les régiments d'Artiglieria d'Armata en furent équipés avant l'entrée en guerre.

    Une version spéciale, désignée mod.33, fut également développée pour le Genio pontieri et lagunari. Elle se différenciait principalement du Breda 32 par sa longueur (1,17 mètres de plus) et par une légère modification de la cabine. En 1934, une version dépanneuse dotée d'une grue fut développée, puis testée avec succès en Afrique Orientale en 1938. Quelques exemplaires du Breda 32 rentrèrent même dans l'inventaire des chemins de fer italiens en 1935.


  Le Breda 32 fut également utilisé par l'armée hongroise, notamment pour tracer les obusiers de 210/22 d'origine italienne. Après guerre, une bonne partie des Breda 32 restant fut modernisée et réemployée par l'Esercito puis par les chemins de fer jusqu'à la fin des années 1980.


Fiche technique (Breda 32)
Longeur : 5,15 m
Largeur : 2,08 m
Hauteur : 3,00 m
Moteur : T5 à 4 cylindres essence de 8150 cm3 développant 84 CV à 1450 tours/mn
Poids : 8400 Kg
Vitesse maximale : 30 Km/h
Autonomie : 240 Km avec remorque



mototricolo benelli
mototricolo benelli :

 


Guzzi 500 Alce
Guzzi 500 Alce :

 La plus connue des motos italiennes est sans conteste la Célèbre Guzzi 500 Alce. Cette moto de 500 cm3 fut développée à partir de la moto G.T.20 de 1939 et fut construite à 6390 exemplaires de 1940 à 1945, en deux versions: une monoplace et une biplace. La version avec side-car fut quant à elle produite à 669 exemplaires.


Une version tricycle destinée au transport de matériel, baptisée Trialce fut également développée. La Trialce, comparable au F.N. Tricar belge fut produit entre 1940 et 1943 à 1741 exemplaires. Une version aéroportée, démontable, de la Trialce équipa notamment la division La Spezia en Tunisie à raison de 406 exemplaires. Le régiment d'artillerie de cette division fut équipé de 79 de ces Trialce spéciales pour tracter les canons de 65/17.

Guzzi 500 Alce Specifications
General
  • Type: Moto
  • Crew: 1-2
  • Production: 6390
Engine
  • Type: one-cylinder at 4 times of 498.4 cc, gasoline
  • Power: 14 hp
Dimensions/Masses
  • Length: 2.22 m
  • Width: 0.79 m
  • Height: 1.065 m
  • Weight: 179.5 Kg
Performances
  • Maximum Speed: 90 Km/h
  • Maximum Range: 300 km

Motos Benelli
Motos Benelli :

 Au début du second conflit mondial, la Fabbrica Motoveicoli Fratelli Benelli située à Pesaro, réalisa trois modèles de motos: la Benelli 250 M37 monoplace, la Benelli 500 VLM 40 (monoplace ou biplace) et le tricycle Benelli 500 M36, tous trois partageant de nombreux éléments communs.


500 VLM40 Specifications
General
  • Type: Moto
  • Crew: 1-2
  • Production: ?
Engine
  • Type: one-cylinder at 4 times of 493.6 cc, gasoline
  • Power: 12 hp
Dimensions/Masses
  • Length: 2.13 m
  • Width: 0.80 m
  • Height: 1.02 m
  • Weight: 178 Kg
Performances
  • Maximum Speed: 80,5 Km/h
  • Maximum Range: 275 Km

Autocarro Bianchi Mediolanum
Autocarro Bianchi Mediolanum :

 Le camion moyen Midiolanum 36 (Milan 36 en français) est un modèle Daimler-Benz produit sous licence par Bianchi dans les années trente. Les camions équipant l'armée de terre italienne furent utilisés pour la plupart en Africa Settentrionale (Afrique orientale italienne) où 200 véhicules furent envoyés dès 1938. Ce camion était populaire en raison de sa conduite, de sa maintenance facile, de sa vitesse, de sa faible consommation et de ses capacités à évoluer dans le désert libyen. Ce camion qui équipa également la Regia Aeronautica fut décliné en diverses versions spéciales.

Mediolanum 36 Specifications
General
  • Type: Truck
  • Crew: 2
  • Production: ?
Engine
  • Type: MD 4 cylinders diesel
  • Power: 57 hp
Dimensions/Masses
  • Length: 6.15 m
  • Width: 2.06 m
  • Height: 2.60 m
  • Weight: 3730 Kg
Performances
  • Maximum Speed: 55 Km/h
  • Maximum Range: 280 Km



vue d'artiste d'un train blindé de la marine italienne le 120/3/s
vue d'artiste d'un train blindé de la marine italienne le 120/3/s

plan d'un train 120mm
plan d'un train 120mm

plan d'un train 152mm
plan d'un train 152mm