Internement et déportation de Français en Italie par alex

329 hommes et 34 femmes arrêtées du 22/10/1938 au 04/12/1944. 87 seront libérés par les Italiens ou les allemands. 237 sont rentrés, 23 sont décédés en déportation et le sort des 16 derniers est resté inconnu.

Ces 363 personnes ont été arrêtées en France, dans la zone sous contrôle italien, et déportées en Italie (elles ont reçues le statut de déporté après la guerre, d'où leur présence dans notre Livre-Mémorial des déportés partis de France).

L'OVRa mais aussi l'armée italienne, dont des Alpini, ont procédé à ces arrestations. après un séjour dans des prisons italiennes, et généralement un jugement par le tribunal de la 4e armée italienne siégeant à Breil-sur-Roya, les déporéts sont transférés en Italie, particulièrement dans le Piémont et la Plaine du Pô.

Avec l'armistice de Badoglio en septembre 43, les Allemands reprennent en main les départements français précédemment occupés par les troupes italiennes ainsi que les lieux de détention en Italie. Certains détenus restent nefermés en Italie jusqu'à la fin de la guerre ou jusqu'à leur libération par des résistants italiens; d'autres sont ramenés pour enquête en France et sont libérés par le débarquement de Provence ; d'autres sont envoyés en Allemagne (Dachau surtout, mais aussi Mauthausen, Flossenbürg, Auschwitz, Bergen-Belsen et Ravensbrück). Au total, un transfert vers un KL a été relevé pour 26 déportés. Dans le même temps, les Allemands continuent d'organiser des départs depuis la France vers l'Italie. 
71% des arrestations ont été opérées durant la période d'occupation italienne, soit 245. 44% dans les alpes Maritimes, 21,9% en Haute-Savoie, 11% en Savoie, 9,3 % dans le Var/ Le reste : Basses-Alpes (de l'époque), Hautes-Alpes, Bouches-du-Rhône, Corse, Isère, Monaco.

68% des motifs d'arrestations connus on en connaît 333 sur 363) sont liés à la Résistance organisée (227 personnes). Les représailles opérées au sein de la population constituent le second motif d'arrestation (19% des déportés, soit 63 personnes, sont arrêtés comme otages). La résistance civile à l'occupant, italien ou allemand, et quelle qu'en soit la manifestation (opinions anti-fasciste et anti-nazies, distribution de tracts, écoute de la radio alliée et diffusion des nouvelles, manifestations patriotiques, etc) arrive en 3e position avec 10,5% des motifs d'arrestation, soit 35 personnes. S'y ajoutent 4 droits communs et 4 espions (voir ci-dessous).


Juste un cas en attendant :
4 espions français de la DGSR sont arrêtés à la frontière franco-italienne, avant même la défaite française de 1940 (1 en octobre 1938, 2 en juillet 1939 et 1 en mai 1940), puis enfermés dans des prions italiennes. L'un d'eux est transféré dans les KL Flossenbürg puis Dachau, alors que deux autres sont échangés contre des prisonniers italiens détenus en France et libérés de la prison de Vintimille le 26 janvier 1942. le dernier retrouve la liberté en avril 1945.



29/05/2012
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