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Mortaio da 81 mod.35
Mortaio da 81 mod.35 :

  Ce mortier était à l'origine le Stokes-Brandt modèle 27/31 français construit sous licence en Italie par CEMSA et l'arsenal de Piacenza entre 1935 et 1944. Les premiers exemplaires furent achetés directement en France en 1935 et envoyés sur le front éthiopien. En 1940, le Regio Esercito disposait de 2177 mortiers de 81 mm assignés aux régiments d'infanterie et éventuellement aux bataillons.

    Très similaire au mortier M1 utilisé par les Américains, le mortier de 81 mod.35 était une arme très simple à manier, précise et dotée d'une cadence de tir élevée. Sa course était de 160° et sa hausse pouvait varier de 45° à 90°. Elle était servie par trois hommes accompagnés de deux porte-munitions.
    Décomposable en trois lots, ce mortier pouvait être transporté à dos d'homme ou bien sur une mule. Il resta en service dans l'armée italienne jusqu'au début des années 1960.

Caractéristiques techniques : Calibre : 81 mm
Longueur du tube : 1,15 m
Vitesse initiale : 270 m/s
Portée : 4000 m
Cadence de tir : de 18 à 30 coups/min
Poids total : 58,4 kg


Fiat 3000
Fiat 3000 :



    En 1917, suite aux premiers engagements des chars anglais et français dans les Flandres, le Quartier Général italien décide d'acheter à
la France un exemplaire du char Schneider. Le blindé est testé en terrain accidenté et montagneux correspondant au  futur secteur d'opération dans lequel ce matériel sera engagé. Les résultats obtenus sont jugés satisfaisants et l'armée italienne envisage alors d'acheter d'autres exemplaires. Cependant les négociations n'aboutissent pas et la proposition d'effectuer le montage du vé­hicule en Italie se solde également par un échec.
    En mai 1918
la France envoie un deuxième Schneider et trois chars légers Renault FT-17. A nouveau l'Italie réclame d'autres blindés mais devant l'impossibilité de pouvoir acquérir les engins demandés, la décision est prise en juillet de la même année de produire une version améliorée du Renault. Le programme de construction est confié à Fiat qui reçoit l'aide des firmes Ansaldo et Breda. La pre­mière demande porte sur 1400 exemplaires avec une production mensuelle estimée à 200 chars à compter du 1er mai 1919. La soudaine cessation des hostilités entraine l'annulation de cette com­mande initiale qui se trouve ramenée à seulement 100 véhicules à remettre pour le mois de septem­bre 1919. L'incertitude de la situation politique, économique et sociale de l'après-guerre va entraîner un retard dans la livraison et  le premier blindé ne sera achevé qu'en 1920.

    Les premiers exemplaires entrent en service en 1921 et reçoivent la dénomination officielle de "Carro d' assalto Fiat 3000 mod.21" c'est à dire "véhicule d'assaut Fiat 3000 modèle 21". Le vé­hicule armé de deux mitrailleuses en tourelle est d'apparence similaire au Renault mais il est cepen­dant plus léger et beaucoup plus rapide. Le char est soumis à une série d'épreuves destinées à en déterminer les performances, les consommations et les possibilités d'emploi. A la fin des essais, la commission chargée des évaluations remet un rapport dans lequel elle émet des réserves concernant l'efficacité d'un blindé moyen armé uniquement de mitrailleuses. Elle propose le montage en tourelle d'un canon de
37 mm à tir rapide, armement plus approprié pouvant être utilisé contre d'autres chars ennemis.
    Les grandes manoeuvres de 1927 et de 1928 mettent en évidence la nécessité de disposer de chars équipés d'un canon agissant conjoin­tement avec d'autres armés de mitrailleuses. L'Arsenal d'Artillerie de Turin est alors chargé d'étudier en collaboration avec Fiat la possibilité de monter un canon de 37/40. Cette nouvelle ver­sion, essayée lors des manoeuvres de 1929, se distingue du modèle précédent par une tourelle adaptée pour recevoir le canon, un moteur plus puissant, un train de roulement modifié et une plage moteur arrière différente. Ce nouveau modèle reçoit en 1930 la dénomination de "Carro d' Assalto Fiat 3000 Mod. 30" ou Fiat 3000B. On ne sait pas combien d'exemplaires ont été construits, certains seront équipés d'un canon et d'autres de deux mitrailleuses comme pour le Mod.21.


L'année 1933 voit s'amorcer le déclin du Fiat 3000. L'industrie commen­ce en effet à livrer de nouveaux chars rapides qui équipent les nouvelles unités de blindés de la Cavalerie et des Bersagliers. Le Fiat 3000, qui n'est pas engagé lors du conflit espagnol de 1937, com­mence à laisser la place aux véhicules moyens M11 dans les années précédant la Deuxième Guerre Mondiale. Avant l'ouverture des hostilités, les Fiat 3000 reçoivent respectivement les nouvelles dénominations de L5/21 et L5/30. En décembre 1939, 5 Compagnie Carriste di Frontiera de la GAF (Guardia alla Frontiera, les gardes-frontiè­res) sont constituées pour réutiliser les Fiat 3000 encore opérationnels. Chaque compagnie dispose de 3 pelotons sur 3 chars chacun, plus un char de commandement, soit un total de 10 chars par compagnie. 

    Début 1940, les 2a et 4a compagnie sont affectées aux II° et IV° Corpi d'Armata le long de la frontière avec la France, la 5a compagnia au XV° CdA sur la frontière italo-yougoslave, la 1a au XXXV° CdA en Albanie et la 3a aux forces italiennes stationnées en mer Egée. Les exemplaires restants sont en attente de remplacement dans les régiments de blindés. Ces unités ne vont pas participer à des faits d'armes importants au cours des opérations sur le front gréco-albanais ou dans d’autres secteurs d'opération.

    En juillet 1943, lorsque les Américains débarquent en Sicile, deux compagnies de Fiat sont encore en ligne, avec 9 chars chacune. Elles sont détruites sans avoir joué de rôle opérationnel réel. Le char à cette époque était complètement dépassé et n'était plus adapté ni au combat ni même à l' entrainement.

Le Fiat 3000, premier char produit en série en Italie, fut le premier blindé italien exporté. Des Fiat Mod.21 furent vendus à l'Albanie (les exemplaires seront récupérés par les Italiens en 1939 après l'invasion du pays) et à la Lituanie. En 1925 on pro­posa à l'Ethiopie d'acquérir un exemplaire du blindé. Ce sont finalement trois Fiat 3000 Mod.30 qui lui seront vendus en 1930. Certaines sources font mention de ventes proposées à la Grèce, au Danemark et à l'Espagne. Ces pays testeront le véhicule mais ces propositions n'auront pas de suite.




    Le Fiat 3000 Mod.21 garde la même configuration que le Renault FT-17 : une caisse reposant sur des chenilles propulsives et supportant une tourelle armée. Le véhicule se distingue extérieurement du char français par une tourelle différente et un train de roulement modifié. Le char possède un centre de gravité plus bas, un moteur plus puissant (55ch contre 40 pour le FT), une boîte de changement de vitesse simplifiée. Le moteur est monté transversalement (longitudinalement pour le FT) ce qui a permis de diminuer le poids total du véhicule et de raccourcir la caisse. Le blindage offre une protection efficace contre le tir des mitrailleuses et les éclats d’obus. La coque est étanche et le véhicule est équipé d’une pompe pour l’évacuation des éventuelles infiltrations d’eau. L’intérieur du blindé est divisé en deux parties par une cloison pare-feu qui isole le compartiment de combat et de pilotage de la partie propulsion.

    Le poste de conduite avec les commandes et les organes de direction est situé à l’avant, la tringlerie de liaison protégée par une grille en fer passe sous le plancher. Sur le plancher, le constructeur a fait aménager quatre logements destinés au stockage des outils, de l’équipement de bord, des pièces de rechange et du matériel nécessaire au nettoyage de l’armement. Le pilote, assis à l’avant de la caisse sur un siège à dossier rabattable, dispose pour l’observation de deux fentes latérales­ et d’un panneau
central blindé également pourvue d’une fente. Ce panneau peut être relevé et bloqué en position désirée pour augmenter la visibilité du chauffeur durant le déplacement. Le chef de char-tireur est assis derrière le conducteur sur un siège réglable en hauteur. Il peut en cas de nécessité lancer le moteur depuis l’intérieur du véhicule. Dans la partie centrale du compartiment de combat occupé par le chef de char, juste en dessous de la tourelle, on trouve les logements pour les munitions protégées par l’épaisseur des blindages latéraux et les chenilles.


    L’arrière de la caisse, qui renferme le compartiment moteur, est accessible par l’intermédiaire de deux panneaux situés sur la partie supérieure de la plage arrière. A l’intérieur on trouve le moteur, la magnéto d’alimentation (le char est dépourvu d’installation électrique et d’éclairage), le réservoir de carburant, le radiateur de refroidissement et les organes de transmission. La caisse se termine par une queue de franchissement amovible sur laquelle sont fixés deux systèmes de levage démontables. L’équipement externe comprend une manivelle servant au démarrage du véhicule depuis l’extérieur et une pioche. Les pots d’échappement placés de chaque côté de la caisse sont protégés par une plaque de blindage. Le char est équipé de quatre anneaux de remorquage pouvant supporter une traction de quatre tonnes. La chaîne de traction longue d’environ
3 mètres 20 est fixée dans les manilles arrière.
    L’armature du train de roulement est constituée principalement par un longeron en tôle rivée fixé au bas de la caisse. La poulie de tension est placée à l’avant, le barbotin à l’arrière. Chacun des longerons repose sur la partie portante de la chenille par l’intermédiaire de huit galets de roulements répartis en quatre chariots. Ces galets sont montés sur des balanciers à ressort équipés de tampons amortisseurs en caoutchouc destinés à absorber les oscillations. Ce montage articulé permet de maintenir une pression suffisamment constante et de la distribuer de façon uniforme sur tous les appuis des galets de route quelque soit  la déformation de la chenille imposée par la forme du terrain. Les premiers Fiat 3000 Mod.21 ont un longeron court qui va jusqu' au dernier galet. Les exemplaires suivants et tous les Mod.30 seront équipés d’un longeron qui se prolongera jusqu' au barbotin.


    A partir de 1935 tous les modèles en service seront équipés de renforts évidés en acier en vue d’augmenter la résistance du train de roulement (Fig. 1). A mi-hauteur de la caisse on trouve la deuxième partie du train de roulement constitué par cinq rouleaux porteurs soutenus par un petit longeron. Celui-ci,  fixe à l’arrière, est pourvu à l’avant d’un ressort à spirale monté sur une console solidaire de la caisse. La poussée exercée par ce ressort permet de soutenir la chenille et lui confère l’élasticité nécessaire en concordance avec le fonctionnement de la suspension.

    La chenille comprend 52 patins. Le prototype et les premiers exemplaires, parmi lesquels on trouve ceux vendus à l’Albanie, ont un barbotin évidé et les chenilles conservent le même aspect lisse que ceux du char Renault. Sur les modèles suivants les patins seront modifiés afin d’obtenir une meilleure adhérence et une meilleure pression au sol.

    La tourelle, mobile sur 360 degrés, contient l’armement, le portillon d’accès ainsi que les attaches pour le siège du chef de char. Elle est surmontée d' un tourelleau  ( doté de trois fentes destinées à l' observation, l' aération et l' éclairage ) pourvu  d' une coupole pouvant  s' ouvrir pour améliorer l' aération ou permettre une évacuation rapide en cas d' urgence. Cette coupole est percée en son centre pour permettre le passage de moyens de signalisation. En ce qui concerne l’armement, le Fiat 3000
Mod.21 est dans un premier temps équipé de deux mitrailleuses S.I.A de calibre 6,5 avec une dotation en munitions de 2000 cartouches réparties en 50 chargeurs approvisionnés à 40 coups. Les difficultés rencontrées lors du chargement des mitrailleuses lorsque le véhicule est en mouvement vont entrainer une demande pour le changement de l’armement. L' Arsenal de Turin propose en 1922 le montage d’une paire de mitrailleuses Lewis mais le projet n’est pas retenu. En 1937 les chars sont réarmés avec une paire de mitrailleuses Fiat Mod.29 pour aviation alimentées par chargeurs de 40 coups. Quel que soit le type de mitrailleuses montées en tourelle, l' armement est couplé parallèlement sur un même axe et le chef de char-tireur dispose pour la visée d' un collimateur placé entre les deux canons. Le tir peut se faire de façon indépendante mais le pointage est unique.
    Le blindé étant dépourvu de tout système d’éclairage, les déplacements nocturnes devaient s’effectuer avec l’aide du chef de char. Celui-ci  précédait  le blindé en signalant au pilote les obstacles à la voix. La signalisation de char à char se faisait au moyen d’une série de mouvements précis et codifiés. Certains exemplaires du Fiat 3000 Mod.30 furent équipés d’un appareil radio. Ces véhicules étaient facilement identifiables grâce au cadre rigide monté sur le dessus de la tourelle et surplombant  en partie la plage moteur. Cet équipement se retrouvera sur certains Mod.21 à une époque postérieure à 1935. Ces blindés serviront comme véhicules de commandement de bataillon, de compagnie et de peloton.


Fiche technique (mod.21) Longeur : 4,17 m (avec queue)
Largeur : 1,64 m
Hauteur : 2,19 m
Moteur : Fiat 4 cylindres essence en ligne développant 50 CV à 1700 tours/mn
Poids : 5,5 tonnes
Equipage : 2
Vitesse maximale : 24 km/h sur route
Autonomie : 95 km sur route
Protection : de 6 à 16 mm
Armement : 2 mitrailleuses jumelées S.I.A. ou Fiat mod.29 de 6,5 mm


Carri veloci CV.33, 35 & 38
Carri veloci CV.33, 35 & 38 :

A la fin des années 1920, l'état major italien décida de se doter d'un nouveau char léger, plus petit et plus maniable que le Fiat 3000, apte à évoluer en montagne. Les italiens s'inspirèrent pour cela de la chenillette Carden-Loyd Mk.VI B, produite en 1928 par Vickers-Armstrong. C'était un véhicule de 1,5 tonnes, armé d'une unique mitrailleuse Vickers de 7,7 mm et protégé par un blindage d'épaisseur variant de 6 à 9 mm.
    Le Regio Esercito acheta 4 exemplaires de cette chenillette en 1929, ainsi que la licence de production pour 24 exemplaires. Rebaptisé Carro Veloce 29, cette première chenillette italienne fut fabriquée par Ansaldo-Fossati.

Fiche technique (L3/35) Longeur : 3,17 m
Largeur : 1,40 m
Hauteur : 1,28 m
Moteur : SPA CV.3-005 à 4 cylindres essence de 2746 cm3, refroidi à l'eau, développant 43 CV à 2400 tours/mn
Poids : 3,435 tonnes
Equipage : 2
Vitesse maximale : 42 km/h sur route, 12 km/h en tout terrain
Autonomie : 130 km sur route
Protection : de 6 à 13,5 mm
Armement : 2 mitrailleuses Fiat mod.35 de 8 mm (2320 coups)

    


Autocarrette O.M.
Autocarrette O.M. :

 

    Les Autocarrette OM sont nées de la volonté de l'armée italienne de se doter d'un véhicule capable d'évoluer sur des routes très étroites, notamment en montagne, et sur des terrains légèrement accidentés. Suite au concours de 1927, différentes firmes proposèrent leur réalisation l'année suivante, et l'armée commanda deux exemplaires des véhicules Fiat, Lancia, Ansaldo et Ceirano. Suites aux essais réalisés en 1930, le projet Ansaldo fut retenu, mais des difficultés économiques conduisirent à la liquidation d'Ansaldo, et le contrat fut cédé à la société OM de Brescia. Les trois exemplaires fournis par cette firme durant le second semestre 1931 furent testés à l'extrême limite de leurs possibilités, et donnèrent des résultats satisfaisants (ils pouvaient franchir des cotes de 42%). Un premier lot fut distribué à plusieurs unités qui testèrent encore avec succès l'autocarretta sur le terrain durant les Grandes Manoeuvres d'août 1932. Un deuxième lot de ce véhicule, dénommé dorénavant Autocarretta 32, fut commandé en juillet 1933 et livré entre 1934 et 1935.
    Suite aux suggestions émises par les utilisateurs de ce véhicule entre 1932 et 1935, une nouvelle version, baptisée Autocaretta 35, fut présentée au salon automobile de Milan en 1935. Elle se différenciait principalement de son prédécesseur par une stabilité transversale améliorée (grâce à un allongement des essieux de 10 cm) ainsi que par une meilleure tenue de route et un nouveau système d'éclairage. Elle pouvait également être équipée de pneus.


    La première expérience militaire des Autocarrette OM32 et 35 est celle de la campagne d'Ethiopie en 1935-36, où ces véhicules seront largement employés, surtout sur le front nord. Au début des hostilités, seul le 51° Autogruppo, sur 5 autoreparti d'OM32, est présent en Erythrée. Il sera rejoint par 3 autres autogruppi entre octobre 1935 et février 1936, représentant 360 véhicules, puis 300 autres seront envoyés durant la dernière phase des opérations. En mai 1936, au moment de la fin officielle du conflit, plus de 1500 OM32 et 35 sont déployés sur le front nord, contre seulement 78 en Somalie. Lors de ce conflit, chaque division d'infanterie provenant de métropole devait avoir en dotation 72 Autocarette, qui se révélèrent très maniables, faciles d'emploi et utilisables sur des terrains très variés. Le seul reproche qui lui était fait concernait sa vitesse trop faible.

    Après l'AOI, c'est en Espagne que l'on va retrouver les Autocarrette, au sein du CTV : 328 en tout, des modèles 32 et 35, soit regroupées en autosezioni de 24 véhicules, soit assignées par petits lots à différentes unités. Les pertes furent sensibles au début de la campagne, notamment à Guadalajara en mars 1937, où 18 véhicules furent perdus, soit 50% du parc engagé en 20 jours. Une formation plus longue et une sélection plus rigoureuse des conducteurs permettront de réduire les pertes à 15% lors de la bataille de l'Ebro, qui dura 50 jours. Certaines autocarrette furent utilisées pour le transport des cannoni da 65/17 en Espagne.
    L'utilisation des Autocarrette en Espagne démontra encore une fois leurs qualités, bien que dans ce secteurs, les véhicules furent employés principalement sur route, avec comme conséquence une vitesse élevée et de longs parcours qui provoquaient une usure rapide et un échauffement du moteur.


Caractéristiques techniques

Modèle : OM32 OM35 OM36 Mt OM37 OM36 P
Moteur : AM 4 cylindres de 1616cm3 AM 4 cylindres de 1616cm3 AM 4 cylindres de 1616cm3 AM 4 cylindres de 1616cm3 AM 4 cylindres de 1616cm3
Puissance : 20 CV 23CV 20CV 20CV 20CV
Vitesse maximale : 25km/h 25km/h 45km/h 36km/h 45km/h
Poids à vide : 1580kg 1580kg 1660kg 1600kg 1650kg
Autonomie : 160km 160km 160km 160km 160km

    Les bons résultats récoltés dans les colonies conduisirent l'Esercito à élargir sa dotation en Autocarrette : 2000 nouveaux exemplaires furent acquis entre mai 1935 et octobre 1939, et certains de ces véhicules rentrèrent dans la composition des Grandi Unità Motorizzate. L'utilisation des Autocarrette dans ces divisions nécessitera plusieurs modifications par rapport au modèle 35, notamment le passage de 6 à 10 places, la substitution des pneus pleins par des pneus de type Artiglio, une vitesse de pointe plus élevée (48km/h) et, sur certains modèles, l'installation des 2 mitrailleuses Breda 30 de 6,5mm. Ce nouveau véhicule sera baptisé Autocarretta 36, construit en version P (transport de troupes, muni de sièges) et Mt (transport de matériel, avec une charge utile de 800kg). Chaque division motorisée devra être dotée d'un groupe de manoeuvres comprenant, entres autres, une section d'autocarrette 35 et 13 sections d'autocarrette 36 pour un total de 312 véhicules. Les divisions alpines recevront, quant à elles, 56 autocarrette 32 et/ou 35.
    Suite à l'adoption de l'Autocarretta 36 Mt, une autre variante destinée au transport de matériel en Europe est développé et baptisée Autocaretta 37, bien que présentée dans sa version définitive le 31octobre 1938. Par rapport au modèle précédent, elle était légèrement plus basse (1m75 au lieu de 1m80), dotée de pneus pleins, caractérisée par l'absence de pare-brise et la présence d'un filtre à air à gauche du moteur. Elle avait également une capacité d'emport supérieure, tant en carburant (41 litres au lieu de 39) qu'en matériel (900kg au lieu de 800kg).

    Malgré les efforts réalisés pour pourvoir le plus grand nombre d'unités, la production mensuelle de l'usine OM de Brescia n'est que de 100 autocarrette, et, au 19 septembre 1937, il manquait 2411 exemplaires de ces véhicules pour satisfaire aux besoins. Il faut dire que le coût unitaire était élevé pour l'époque (33000 lires, soit trois fois le prix d'une jeep aux Etats-Unis en 1941). Lors des manoeuvres de l'été 1937, des OM36 P et Mt furent distribuées et testées par la Divisione Motorizzata Po, qui ne les jugea pas entièrement satisfaisantes. De même, lors des manoeuvres en Libye en mai 1938, les 10 autocarette 36 présentes furent critiquées pour leur silhouette trop remarquable et pour leur conduite difficile. Sur le compte-rendu des manoeuvres de 1939, on peut lire que les Autocarrette ont en général donné satisfaction pour leur bon comportement, sauf le modèle 36, jugé peu stable à cause de ses suspensions trop souples et de sa grande hauteur, et sur le pare-brise duquel apparaissent fréquemment des fissures. La conclusion de ce rapport évoque la nécessité de substituer les Autocarrette OM par des camions légers SPA38 et SPA39 dans un avenir proche.

    Ainsi, lors de l'entrée en guerre, l'Esercito ne compte que 2751 autocarrette dans ses rangs (sans compter celles qui se trouvent en AOI), et aucun autre exemplaire n'est en commande. Malgré les difficultés rencontrées avec les séries 36P et Mt, ces modèles serviront largement pendant le conflit. La Divisione Motorizzata Trieste (ex Po) en comptait encore dans ses effectifs lors de l'attaque contre la France en juin 1940. Les autocarrette serviront sur tous les fronts de la seconde guerre mondiale, et plus spécialement en Russie et dans les Balkans, où vit le jour une version ferroviaire blindée.

Autocarro leggero SPA 38r
Autocarro leggero SPA 38r :

Dès 1933, l'Esercito demanda à Fiat de réaliser des études en vue de la production d'un camion léger pour remplacer le SPA 25. Il devait être construit en deux versions, dont une avec un refroidissement du moteur par air (le Fiat SPA 36R). Les prototypes furent présentés à l'inspection du matériel automobile début 1934 et soumis à de longues périodes de tests. Après homologation, le camion fut adopté début 1935 et la production lancée auprès de SPA.

    Le Fiat SPA 38R fut envoyé en AOI en 1937 et en Libye en 1938, où il participa à des manoeuvres courant mai. Dans le même temps, ce véhicule pris part à la guerre civile espagnole, où il démontra sa solidité et son bon comportement sur route. Toujours en Espagne, il fut utilisé pour le transport des canons de 65/17 et occasionnellement pour tracter des pièces d'artillerie de campagne. Au cours de la seconde guerre mondiale, il devint le semovente contraerei leggero le plus utilisé au sein du Regio Esercito grâce à l'installation d'une mitrailleuse
Breda de 20/65
.

    Peu avant la guerre, il fut distribué aux divisioni Celeri et Motorizzate, auprès desquelles il fut jugé suffisamment rapide et de conduite aisée. Au printemps 1940, la France en commanda même 500 exemplaires, en partie pour l'Armée de l'Air. La majorité des 400 exemplaires livrés furent utilisés comme tracteurs pour les pièces de 75 mm dotées de pneus lors de la campagne de mai-juin 1940. Sa production fut très soutenue durant toute la durée du conflit, tant en version standard que coloniale, qui différait notamment de la première par l'ajout de filtres à sable et d'un réservoir de 100 litres à l'arrière. Il donna également naissance à de nombreuses versions spéciales, comme une ambulance, un atelier mod.37, une station radio mobile... Il fut aussi produit pour la Regia Aeronautica.

    Après guerre, l'Esercito l'utilisa encore pour de longues années dans sa version 38R/45, avec, entres autres modifications, une cabine entièrement fermée.

Fiche technique Longeur : 5,783 m
Largeur : 2,070 m
Hauteur : 2,550 m
Moteur : 4 cylindres essence de 4053 cm3 développant 55 CV à 2000 tours/mn
Poids : 3200 Kg
Vitesse maximale : 52 Km/h
Autonomie : 310 Km sur route


Autocarro Bianchi Mediolanum
Autocarro Bianchi Mediolanum :

Le camion moyen Bianchi Mediolanum 36 (nom latin de Milan) fut produit à partir du milieu des années 1930 sous licence Daimler Benz. Les exemplaires acquis par l'Esercito servirent principalement en Africa Settentrionale, où 200 Mediolanum 36 furent envoyés dès 1938 pour participer aux manoeuvres. Sa conduite et son entretient furent jugés faciles, mais il gagna également l'approbation de ses utilisateurs par sa vitesse, sa faible consommation et son excellente adaptation au service dans le désert libyen. Le Mediolanum fut décliné en plusieurs versions spéciales, et la Regia Aeronautica le comptera aussi dans ses rangs.

    Une version améliorée, baptisée Mediolanum 68A, fut produite par la suite. Au début du conflit, sa construction fut interrompue au profit de celle du
Bianchi Miles.

Fiche technique (Mediolanum 36) Longeur : 6,15 m
Largeur : 2,06 m
Hauteur : 2,60 m
Moteur : MD 4 cylindres diesel développant 57 CV à 2000 tours/mn
Poids : 3730 Kg
Vitesse maximale : 55 Km/h
Autonomie : 280 Km sur route


Trattori Pesanti Campali Pavesi
Trattori Pesanti Campali Pavesi :

La série des tracteurs d'artillerie de l'ingénieur Ugo Pavesi remonte à la fin de la Grande Guerre. En 1923, Pavesi présenta un modèle au concours lancé par l'armée pour un tracteur d'artillerie lourde de campagne doté d'une très bonne adhérence sur tous types de terrains. Ce tracteur, dénommé Fiat P.4/100, fut testé avec une batterie d'obusiers de 149/12 mod.14 et remporta le concours. Une présérie de 45 exemplaires du trattore pesante campale mod.25, version légèrement allongée du P.4/100, fut commandée en 1924.

    Après quelques modifications, le modèle de série, rebaptisé Pavesi mod.26, fut produit à 1000 exemplaires sur 4 ans. Il équipa progressivement les régiments d'artillerie lourde de campagne à raison de 5 exemplaires par batterie, dont un de réserve.
    Au début des années trente, de nouvelles modifications, notamment l'introduction d'un nouveau type de réservoir auxiliaire plut plat sur le capot et le renforcement du marchepied postérieur, donnèrent naissance au Pavesi mod.30.

    Après la livraison des 1000 tracteurs mod.26 et 30, une troisième série vit le jour, le Pavesi mod.30-A, produit à partir de 1934. Elle faisait l'objet d'une foule d'améliorations mécaniques et pratiques, avec entre autre l'adoption de phares sans batterie. En octobre 1937, on recensait 2300 Pavesi mod.30 déjà construit et 270 autres en commande.
    Dans la deuxième moitié des années 1930, on commença à doter les roues des Pavesi de pneus. Plusieurs solutions furent testées, mais ce sont finalement les pneus Pirelli Sigillo verde qui furent retenus suite aux essais en Libye en 1938. Les Pavesi déployés en Afrique furent bien sûr les premiers à bénéficier de cette modification, qui ensuite étendue à tous les autres.

Le baptême du feu des tracteurs Pavesi survint lors de la campagne d'Ethiopie, où 82 exemplaires participèrent aux opérations sur le seul front nord. Le CTV, corps expéditionnaire italien en Espagne, en comptait 138 dans ses rangs en octobre 1938. Bien que conçu pour la traction des pièces d'artillerie lourde de campagnes, devenues ensuite artillerie de corps d'armée, le Pavesi fut également distribué aux groupes de canons de 75/46 et d'obusiers de 100/17 mod.14.
    Le Pavesi se révéla particulièrement utile sur les terrains boueux du front greco-albanais et de l'Ukraine. Mais malgré ces excellentes prestations, ce tracteur avait fait son temps. Cependant, il resta en service dans l'armée italienne jusqu'à l'armistice, puis dans la Wehrmacht jusqu'en 1945.


Fiche technique (mod.30)
Longeur : 4,10 m
Largeur : 2,05 m
Hauteur : 2,40 m
Moteur : 4 cylindres diesel de 4720 cm3 développant 57 CV à 1500 tours/mn
Poids : 4600 Kg
Vitesse maximale : 22 Km/h
Autonomie : 190 Km



Trattrice Pesante Breda 32
Trattrice Pesante Breda 32 :

Le Breda 32, dérivé de l'autocarro trattore Breda 4x4 de 1927, fut adopté en tant que trattrice pesante 32 et livré aux unités dès 1933. Il allait progressivement remplacer les tracteurs de la première guerre mondiale et les camions utilisés pour tracter l'artillerie lourde, comme le Fiat 18 BLR, si bien que tous les régiments d'Artiglieria d'Armata en furent équipés avant l'entrée en guerre.

    Une version spéciale, désignée mod.33, fut également développée pour le Genio pontieri et lagunari. Elle se différenciait principalement du Breda 32 par sa longueur (1,17 mètres de plus) et par une légère modification de la cabine. En 1934, une version dépanneuse dotée d'une grue fut développée, puis testée avec succès en Afrique Orientale en 1938. Quelques exemplaires du Breda 32 rentrèrent même dans l'inventaire des chemins de fer italiens en 1935.


  Le Breda 32 fut également utilisé par l'armée hongroise, notamment pour tracer les obusiers de 210/22 d'origine italienne. Après guerre, une bonne partie des Breda 32 restant fut modernisée et réemployée par l'Esercito puis par les chemins de fer jusqu'à la fin des années 1980.


Fiche technique (Breda 32)
Longeur : 5,15 m
Largeur : 2,08 m
Hauteur : 3,00 m
Moteur : T5 à 4 cylindres essence de 8150 cm3 développant 84 CV à 1450 tours/mn
Poids : 8400 Kg
Vitesse maximale : 30 Km/h
Autonomie : 240 Km avec remorque



Le  Pistolet automatique de 7,65 mm modèle 35A
Le Pistolet automatique de 7,65 mm modèle 35A :

 

I) Renseignements numériques:

Longueur de l'arme:
195 mm
Longueur du canon:
110 mm
Longueur de la ligne de mire:
157 mm
Hauteur:
 125 mm
Poids à vide:
 0,670 kg
Poids chargé:
0,815 kg
Contenance du magasin:
 8 cartouches
Calibre:
7,65 mm
Munition:
7,65 x 19,7 dite 7,65 long
Rayures:
 4 à droite au pas de 254 mm
Vitesse initiale (Vo):
 305 m/s
Energie initiale (Eo):
32 kgm
Cadence de tir:
/
Vitesse pratique de tir:
18 à 20 coups/min
Portée pratique:
 50 m
Portée maxi:
/
Pénétration:
/
Perforation:
/


 

 

II) Caractéristiques générales:

Classification:
arme de poing
Subdivision:
pistolet automatique
Utilisation:
combat rapproché
Canon:
rayé, chambre pour étui cylindrique
Système moteur:
arme semi automatique, action directe de la veine gazeuse sur la culasse, court recul du canon, tir en simple action uniquement
Système de fermeture:
culasse calée à verrou fixe
Alimentation:
chargement simple par chargeur amovible à pile unique, indépendant de l'arme, introduction directe
Système de détente:
 par détente, étrier et gâchette, mécanisme à séparateur
Système de percussion:
percussion circulaire, percuteur lancé, marteau apparent, armé culasse fermée
Extraction:
extracteur à action normale, axé et poussé par un ressort
Ejection:
éjecteur projetant, fixe, porté par le support de platine
Sécurités:
au verrouillage par séparateur
Sûretés:
automatiques: sûreté de chargeur, percuteur lancé

non automatiques: cran de sûreté du marteau, levier de sûreté
Appareils de pointage:
cran de mire usiné dans la carcasse et guidon sur embase
Accessoires à la puissance de feu:
arrêt du tir culasse ouverte en fin de chargeur, indicateur de chargement, platine amovible
Marquages:
tous sur la face gauche de la carcasse (Modèle, n° et fabricant)

indication du modèle (35 A) sous la semelle du chargeur
Finition:
extérieure: vernis noir cuit au four. Certains exemplaires sont parfois phosphatés
Fabricants:
SACM (Société Alsacienne de Construction Mécanique) à CHOLET de 1937 à 1950
Exemplaires fabriqués:
environ 85 000 dont 23 850 livrés aux autorités d'occupation entre octobre 1940 et avril 1944
Période d'utilisation:
de 1937 à 1970 environ
Versions et dérivés:
Le brevet originel a servit de base à la fabrication du SIG P210 Suisse
Classification:
1° catégorie

 

 

III) Historique:

Arme mise au point en 1934 par l'ingénieur suisse Charles PETTER, elle fut testée par les autorités française en 1935 et adoptée en 1937 sous l'appellation de pistolet automatique de 7,65 mm long modèle 1935 A. Dans le même temps fut adopté le PA Mle 1935S avec qui elle ne partage en définitive que la munition, aucune pièces n'étant interchangeables, pas même les chargeurs.
La production du PA 35A débuta en 1937 à la Société Alsacienne de Construction Mécanique installée à Cholet mais de façon limitée car les premiers exemplaires livrés devaient être modifiés en raison de défauts de fabrications. De nombreux tests, modificatifs de pièces et essais complémentaires durent être effectués avant l'approbation définitive qui ne survint qu'après l'été 1939. Cela retarda la mise en service et au jour de l'armistice en juin 1940 seulement 10 000 exemplaires avaient été fabriqués. L'occupant l'adopta également sous le nom de Pistole 625 (f) et s'en fit livré un certain nombre comportant les lettres de série B, C et D et les poinçons du Waffenamt.
A la libération le PA 35A reprit du service au sein de l'armée française mais du fait de sa munition au pouvoir d'arrêt limité et du grand nombre d'armes étrangères en service, il ne faisait plus le poids. La production continua cependant et la SACM fournie encore 50400 exemplaires jusqu'au 10 février 1950. En compagnie du PA 35S il resta en service jusqu'à la fin de la guerre d'algérie puis continua sa carrière au ceinturon des gendarmes, des CRS et des motocyclistes de la préfecture de police de Paris qui en furent les derniers utilisateurs.


Les  Pistolet automatique de 7,65 mm modèle 35S
Les Pistolet automatique de 7,65 mm modèle 35S :

Renseignements numériques:

Longueur de l'arme:
188 mm
Longueur du canon:
106 mm
Longueur de la ligne de mire:
148 mm
Hauteur:
 122 mm
Poids à vide:
 0,840 kg
Poids chargé:
0,915 kg
Contenance du magasin:
 8 cartouches
Calibre:
7,65 mm
Munition:
7,65 x 19,7 dite 7,65 long
Rayures:
 4 à droite au pas de 254 mm
Vitesse initiale (Vo):
 360 m/s
Energie initiale (Eo):
35 kgm
Cadence de tir:
/
Vitesse pratique de tir:
18 à 20 coups/min
Portée pratique:
 50 m
Portée maxi:
/
Pénétration:
18 cm de sapin ou 3 à 5 mm de tôle ordinaire à 20 m

14 cm de sapin ou 2 à 4 mm de tôle ordinaire à 50 m
Perforation:
/


 

II) Caractéristiques générales:

Classification:
arme de poing
Subdivision:
pistolet automatique
Utilisation:
combat rapproché
Canon:
rayé, chambre pour étui cylindrique
Système moteur:
arme semi automatique, action directe de la veine gazeuse sur la culasse, court recul du canon, tir en simple action uniquement
Système de fermeture:
culasse calée à verrou fixe
Alimentation:
chargement simple par chargeur amovible à pile unique, indépendant de l'arme, introduction directe
Système de détente:
 par détente, barette et gâchette, mécanisme à séparateur
Système de percussion:
percussion circulaire, percuteur lancé, marteau apparent, armé culasse fermée
Extraction:
extracteur à action normale, axé et poussé par un ressort
Ejection:
éjecteur projetant, fixe, porté par le support de mécanisme (platine)
Sécurités:
au verrouillage par séparateur
Sûretés:
automatiques: sûreté de chargeur, percuteur lancé, rebondissement du marteau

non automatiques: cran de sûreté du marteau, levier de sûreté
Appareils de pointage:
cran de mire usiné dans la carcasse et guidon sur embase
Accessoires à la puissance de feu:
arrêt du tir culasse ouverte en fin de chargeur, indicateur de chargement, platine amovible
Marquages:
sur la face droite  (modèle, munition, fabricant et n°), sur la face gauche (fabricant)

indication du modèle (1935-S) sous la semelle du chargeur
Finition:
phosphatée
Fabricants:
Manufacture Française d'Armes et cycles de St-Etienne  (9288 exemplaires)

Manufacture d'Armes de Châtellerault

Manufacture d'Armes de St-Etienne

Manufacture d'Armes de Tulle

Société d'Applications Générales d'Electricité et de Mécanique (SAGEM) de Paris

Manufacture d'Armes de Paris à Saint-Denis (canons en sous-traitance pour la SAGEM)
Exemplaires fabriqués:
67572 tout modèles confondus (35S et 35SM1)
Période d'utilisation:
de 1940 à 1970 environ
Versions et dérivés:
PA MAC 50
Classification:
1° catégorie

 

III) Historique:

Arme adoptée en 1937 sous l'appellation de pistolet automatique de 7,65 mm long modèle 1935 S en même temps que le PA Mle 1935A avec qui elle ne partage en définitive que la munition, aucune pièces n'étant interchangeables, pas même les chargeurs.
La production du PA 35S débuta de façon limitée et au jour de l'armistice en juin 1940 seulement 1404 exemplaires avaient été livrés. L'occupant l'adopta probablement tout comme le PA 35A, référencé lui en tant que Pistole 625 (f), mais il ne semble pas que le PA 35S est reçu de nomenclature "allemande".
A la libération le PA 35S reprit du service au sein de l'armée française mais du fait de sa munition au pouvoir d'arrêt limité et du grand nombre d'armes étrangères en service, il ne faisait plus le poids. La production continua cependant et la plus grosse partie des armes produites le fut après la guerre. Prise par d'autres contrats et ne pouvant pas absorbé ce surplus de travail, la MAS sous-traita la fabrication de 10 000 armes à la Manufacture Française d'Armes et cycles de St-Etienne de mi-1945 à octobre 1945. Ce contrat prit fin après la livraison de 9288 armes, toutes des PA35S.
La MAC reprit progressivement la fabrication et apporta des modications dont la principale était le changement radical du levier de sûreté, les armes portant ce nouveau levier étant dès lors appellées PA 35SM1. La production des 2 armes se fit conjointement et toujours en sous-traitance,  la MAS fournissant par exemple des carcasses et des chargeurs, la MAT des canons, glissières et pièces diverses et la Manufacture d'Armes de Paris des canons. La SAGEM fabriqua même des armes entièrement de septembre 1945 à 1951 (10 000 exemplaires de PA 35SM1).
Les PA 35S et SM1 resteront en service jusqu'à la fin de la guerre d'algérie puis continueront leurs carrières au ceinturon des même fonctionnaires qui utilisaient le PA 35A.



Le revolver de 8 mm modèle 1892
Le revolver de 8 mm modèle 1892 :

I) Renseignements numériques:

Longueur de l'arme:
240 mm
Longueur du canon:
117 mm
Longueur de la ligne de mire:
145 mm
Hauteur:
170 mm
Poids à vide:
0,840 kg
Poids chargé:
0,915 kg
Contenance du magasin:
6 cartouches
Calibre:
8 mm
Munitions:
8x27 R
Cartouches utilisées:
mle 1892 à balle ordinaire (balle de 7,9 g en plomb chemisée de cuivre, charge de 0,73 g de poudre noire spéciale)

mle 1892 de tir à blanc (cartouche à fausse balle creuse en papier, charge de 0,65 g de poudre noire spéciale)
Rayures:
4 à gauche au pas de 240 mm
Vitesse initiale (Vo):
218 m/s
Energie initiale (Eo):
19 kgm
Cadence de tir:
/
Vitesse pratique de tir:
12 coups/min
Portée pratique:
 25 m
Portée maxi:
/
Pénétration:
/
Perforation:
/


 

II) Caractéristiques générales:

Classification:
arme de poing
Subdivision:
revolver
Utilisation:
combat rapproché
Canon:
rayé, chambre pour étui cylindrique
Système moteur:
arme non automatique, tir en double effet
Système de fermeture:
calage au départ du coup (barillet fixe)
Alimentation:
chargement simple par barillet

magasin mobile, mu par le tireur
Système de détente:
simple par détente et gâchette
Système de percussion:
percussion circulaire, percuteur articulé solidaire de la masse percutante
Extraction:
manuelle, par tige actionnée par le tireur
Ejection:
manuelle, par tige actionnée par le tireur
Sécurités:
par cran de demi-armé
Sûretés:
automatique: rebondissement du chien

non automatique: débrayage du chien à l'ouverture de la portière de chargement
Appareils de pointage:
cran de mire usiné dans la carcasse et guidon à grain d'orge sur embase
Accessoires à la puissance de feu:
mécanisme accessible par la plaque de recouvrement
Marquages:
carcasse marquée au n° de l'arme
Finition:
bronzée sauf chien, détente et portière de chargement passés au jaune
Fabricants:
entièrement faite par la MAS de 1892 à 1927
Exemplaires fabriqués:
de 200 000 à 330 000 environ suivant les sources
Période d'utilisation:
de 1892 à 1965 environ
Versions et dérivés:
arme de théorie

fabrication civile par la Manufacture française d'armes et cycles de Saint-Etienne

fabrication civile réquisitionnés

arme de récompense

arme de "prix de tir"
Classification:
4 ° catégorie

 

III) Historique:

En 1885, afin de remplacer le revolver Mle 1874 et donner une arme plus moderne aux officiers, une commission d''étude fut mise en place. Le Service Technique de l'Artillerie (STA) réalisa la même année un révolver d'essai, le Mle 1885, qui, bien qu'ayant gardé la même munition de 11 mm du Mle 1873, incluait plusieurs innovations. Parmi celles-ci on trouvait le système de débrayage du chien (système ABADIE) inspiré du revolver suisse Mle 1877: lorsque la portière de chargement était abaissée, le mentonnet se trouvait écarté de la détente, il ne pouvait y avoir départ du coup. De même, dès que le tireur n'exercait plus de pression sur la détente, le chien reculait légèrement, ce dispositif (système WARNANT) sera lui aussi inspiré d'un revolver suisse, le Mle 1878. Plusieurs révolvers seront testées en 1886 parmi lesquelles un revolver Smith & Wesson, un Reichrevolver Mle 1879 allemand et le revolver de la STA. Sorti vainqueur des tests de la commission le revolver Mle 1885 fut adopté en 1886 et commandé à raison de 50 000 exemplaires, seule modification à apporter: le calibre qui devait être en 8 mm afin d'uniformiser les calibres et de pouvoir utiliser le matériel de rayage des canons du fusil Lebel. Les exemplaires commandés ne seront pas construits, faute de temps. Un nouveau revolver fut alors proposé par le STA, ce Mle 1887 reprenait les bases du Mle 1885 mais introduisait certaines améliorations, telle que la présence d'un percuteur indépendant logé dans la carcasse et sur lequel agissait le marteau et bien sûr le calibre qui passait de 11 à 8 mm. Malgré l'achat par le Ministère de la guerre de 1000 exemplaires de ce nouveau revolver, la commission n'était pas entièrement convaincu et le STA reprit sa copie. Le marteau rebondissant fut abandonné, ainsi que le percuteur indépendant, celui-ci étant remplacé par un chien classique muni d'un percuteur pivotant. L'innovation principale fut l'adoption d'un barillet basculant vérouillé par la portière de chargement, cette dernière gardant le dispositif de débrayage du chien (système ABADIE). Point particulier, le barillet "tombe" à droite, alors que sur la plupart des revolvers il tombe à gauche...et cela pour la simple raison que l'arme principale des cavaliers de l'époque étant le sabre, tenu à la main droite, ceux ci n'avaient donc que leur main gauche de "libre" pour dégainer leur révolver. Après quelques essais en corps de troupe en 1891, le nouveau révolver sera adopté l'année suivante en tant que Revolver modèle 1892. Il équipera dans un premier temps les officiers d'infanterie puis sera distribué à d'autres personnels, participera au 1° conflit mondial ....puis au second car, malgré l'adoption des pistolets automatiques modèles 35A et 35S, le nombre d'armes de poing disponible fera toujours défaut. Adopté au 19° siècle le "92" sera de tout les combats de l'armée francaise et ce jusqu'en Indochine et en Algérie, il équipera également la gendarmerie, certains services de police, les gardes forestiers, les douanes et l'administration pénitenciaire, une carrière bien remplie pour une arme magnifique.


Le fusil de 8 mm modèle 1886 et 1886M93
Le fusil de 8 mm modèle 1886 et 1886M93 :

I) Renseignements numériques:

Longueur de l'arme:
1307 mm
Longueur de l'arme avec baïonnette:
1825 mm
Longueur du canon:
800 mm
Longueur de la ligne de mire:
/
Hauteur:
 /
Poids à vide:
4,180 kg
Poids chargé:
4,415 kg
Poids chargé avec baïonnette:
4,890 kg
Contenance du magasin:
 8 cartouches (+1 dans l'auget et 1 en chambre: capacité totale possible = 10 cartouches)
Calibre:
8 mm
Munition:
8x50R
Cartouches utilisées:
mle1886 M (balle à bout arrondi en plomb chemisé de maillechort, charge de 2,75 g de poudre BF)

mle 1886 D (balle de 12,8 g à bout pointu en laiton, charge de 3 g de poudre BN3FD)

mle 1932 N (balle à bout pointu en plomb chemisé de cupro-nickel,charge de 3 g de poudre BPa 0,3)

 mle 1886 D à balle perforante P (balle de 9,6 g en laiton et noyau d'acier, charge de 3,2 g de poudre BFP1)

mle 1886 D à balle traçante T (balle de 11,2 g en laiton et composition tracante, charge de 3 g de poudre BFP1)

mle 1886 D à balle sectionnée (balle de 9,6 g en laiton et noyau d'acier, charge de 3,2 g de poudre BFP1)

mle 1886 D à balle fraisée (balle de 12,3 g en laiton, charge de 3,2 g de poudre BFP1)

mle 1886 D sans balle pour grenade VB d'exercice (charge de 3 g de poudre US et 0,6 g de poudre noire)

mle 1897 à blanc (balle en papier-paille, charge de 1,3 g de poudre EF)

mle 1905 à blanc (balle en bois, charge de 1,3 g de poudre EF)

mle 1886 inerte de manipulation (en bois tourné avec fausse ogive et culot en laiton)

mle 1886 inerte de manipulation (étui en laiton nickelé, perçé d'un trou et balle soudée)
Rayures:
4 à gauche au pas de 240 mm
Vitesse initiale (Vo):
 632 m/s avec cartouche mle 1886 M

701 m/s avec cartouche mle 1886 D

840 m/s avec cartouche mle 1886 D à balle perforante P

750 m/s avec cartouche mle 1886 D à balle traçante T

651 m/s avec cartouche mle 1886 D à balle sectionnée

711 m/s avec cartouche mle 1886 D à balle fraisée

690 m/s avec cartouche mle 1932 N
Energie initiale (Eo):
306 kg/m avec cartouche mle 1886 D
Vitesse pratique de tir:
8 à 10 coups/min
Portée pratique:
250 m (hausse de combat ou but en blanc)
Portée utile maxi:
2000 m
Pénétration:
/
Perforation:
/


 

II) Caractéristiques générales:

Classification:
arme individuelle d'épaule, non automatique
Subdivision:
fusil d'infanterie
Utilisation:
tir aux distances moyennes à longues
Canon:
rayé, chambre pour étui tronconique à bourellet
Système moteur:
action directe du tireur
Système de fermeture:
culasse calée à verrou fixe
Alimentation:
manuelle, magasin intégré tubulaire
Système de détente:
simple par détente-gâchette, détente à double bossette
Système de percussion:
percussion rectiligne, armé culasse fermée
Extraction:
extracteur à action normale, lame ressort à griffe
Ejection:
fixe projetant, porté par la boîte de culasse
Sécurités:
au verrouillage par la rampe hélicoïdale de la culasse
Sûretés:
aucune (position de sûreté: chambre vide, une cartouche dans l'auget)
Appareils de pointage:
hausse à gradins et curseur (400-800 m) et planchette (850-2000 m) pour balle M

hausse à gradins et curseur (400-800 m) et planchette (850-2400 m) pour balle D

guidon rectangulaire sur embase
Accessoires à la puissance de feu:
tromblon VB (lance-grenade)
Baïonnette:
épée-baïonnette modèle 1886 et dérivés
Marquages:
sur la boîte de culasse (fabricant et modèle, calibre)

sur le canon (matricule, année de fabrication)
Finition:
entièrement bronzé sauf la culasse, le pontet, le battant de crosse et la plaque de couche
Fabricants:
Manufacture d'armes de Châtellerault

Manufacture d'armes de St-Etienne

Manufacture d'armes de Tulle

Manufacture d'armes de Paris à St-Denis (firme privée) uniquement pour pièces
Exemplaires fabriqués:
3 500 000 environ de 1886 à 1918
Période d'utilisation:
de 1886 à 1960
Versions et dérivés:
fusil signaleur

fusil  modèle 1886 M93 de tireur d'élite

mousqueton modèle 1886 M93 M27 (non adopté)

mousqueton modèle 1886 M93 R35
Classification:
1° catégorie

 

III) Historique:

En 1885 l'arrivée du général Boulanger à la direction du ministère de la guerre ne va pas passer inaperçue, loin s'en faut. A peine en place cet officier impose son point de vue de façon radical, prônant une politique revancharde à l'égard de l'Allemagne. Ainsi il exige que le nouveau fusil d'infanterie destiné à équiper l'ensemble des troupes soit près dès le 1° mai, ne laissant donc que cinq mois à nos ingénieurs d'armement pour y arriver.
Depuis 1883 une commission d'armement planchait sur le remplacant du fusil Gras 1874, les travaux étaient bien avancés, le fusil mle 1885, lui même dérivé du Fusil Kropatschek de marine Mle 1878 (via le mle 1884) était en bonne place mais l'invention de la poudre sans fumée par l'ingénieur  Paul Vieille en 1886 bouleversa ces plans. Les fusils mle 1884 et 1885 utilisaient encore la cartouche de 11 mm du fusil Gras à poudre noire avec tous les inconvénients liés à ce type de poudre (encrassement important, épais nuages de fumée et calibre important). La nouvelle poudre révolutionnera l'ensemble de l'armement et aura des répercussions dans le monde entier, désormais le tir n'occasionne plus les désastreux nuages de fumée révélateurs de la position des troupes, de même la trajectoire des projectiles est plus tendue ce qui améliore la précision et enfin elle permet une réduction notable du calibre ce qui permettra au combattant d'emporter plus de cartouches pour un même volume.
Devant l'urgence les autorités militaires décident d'adapter le fusil 1885 déjà bien au point. Une nouvelle cartouche est crée en prenant pour base le culot de la cartouche du Gras et une balle au calibre de 8 mm, bien évidemment cette cartouche est chargée avec la poudre sans fumée de l'ingénieur Vieille.
Cette cartouche  fait faire un bond en avant considérable à notre armement mais l'adaptation du fusil 1885 à magasin tubulaire sera en définitive plus un mal qu'un bien, on s'en apercevra bien trop tard lorsque l'Allemagne innovera en adoptant le Mauser G98 et son magasin à pile imbriqué.
Afin de permettre la réalisation des très nombreux fusils nécessaire à l'équipement de nos armées il sera procédé à l'achat de machines-outils performantes, notamment aux Etats-Unis. Les premiers prototypes sont fabriqués par la Manufacture d'armes de Châtellerault puis la production en série est lancée. Après une campagne d'essais en corps de troupe le nouveau fusil est adopté le 22 avril 1887 sous l'appellation de fusil modèle 1886 et il reçoit le nom de l'officier commandant les expérimentations au camp de Châlons, le colonel Lebel.
Nos trois manufactures d'Etat sont mises à contribution et la cadence atteint bientôt le rythme effrené de cinq fusils à la minute, permettant de réaliser l'objectif du général Boulanger dans les temps...
La finition du Lebel est parfaite, il est fiable et robuste et sa ligne est, qui plus est, magnifique. Innovation à l'époque toutes les pièces sont interchangeables facilitant par la même l'entretien et la logistique. En 1893 il est apporté quelques améliorations: adjonction d'un tampon-masque sur la tête de culasse, modification du pied de hausse et du bouchon de culasse. Ces modifications entrainent un changement dans l'appellation de l'arme qui devient le fusil modèle 1886 M 93.
Les modifications suivantes n'amèneront pas de changement d'appellation, la première, en 1898, faisait suite à l'adoption de la balle 1886 D qui remplaca la balle 1886 M, à cet occasion la planchette de hausse est changée, la deuxième, en 1932 faisait suite à l'adoption de la cartouche 1932 N, la chambre et le ressort de percuteur sont modifiés et un N est gravé sur le tonnerre.
Les premiers faits d'armes du Lebel seront obtenus en outre-mer, en Afrique noire lors des campagnes de colonisation et de pacification , en Chine lors de la révolte des Boxers (55 jours de Pékin) puis au Maroc.
 A l'entrée en guerre en 1914 l'ensemble de nos armées en est équipé et le Lebel remplace le Gras en première ligne. Il est de tous les combats mais ses défauts sont mis au jour, longueur importante, magasin peu pratique à approvisionner et propension à ingérer les impuretés du champs de bataille. Son remplacant est mise en service progressivement car l'énorme stock de départ est loin d'être épuisé mais à partir de 1917 les recrues des nouvelles classes sont équipés du Berthier 07-15. La fabrication du Lebel s'arrette avec la fin de la guerre mais sa carrière continue et on le retrouve encore pendant la deuxième guerre mondiale aux mains des unités de réserve principalement, les troupes d'actives étant équipés du 07-15 ou du fusil modèle 16. Il est néanmoins gardé un Lebel dans chaque 1/2 groupe de combat aux mains du tireur VB, le Lebel étant plus résistant au fort recul de ce lance grenade que les autres fusils.
Les allemands se servent des exemplaires saisis dans nos arsenaux pour équiper leurs troupes de seconde ligne telles celles du mur de l'Atlantique mais il est plus là pour pallier le manque d'armes que pour une défense efficace. Ses derniers faits d'armes en 1945 le seront avec les FFI puis il retounera dans les dépôts.
Il équipera encore certaines troupes supplétives en Algérie et en Indochine lorsque le manque d'armes obligera à "racler les fonds de tiroirs" mais ce sera là son champ du cygne au combat et sa carrière se terminera aux mains de nos aviateurs et  marins essentiellement pour l'instruction et la garde et ce jusque dans les années soixante.


Le mousqueton d'artillerie de 8 mm modèle 1892
Le mousqueton d'artillerie de 8 mm modèle 1892 :

I) Renseignements numériques:

Longueur de l'arme:
945 mm
Longueur de l'arme avec baïonnette:
1345 mm
Longueur du canon:
450 mm
Longueur de la ligne de mire:
352 mm
Hauteur:
 /
Poids à vide:
 3,100 kg
Poids chargée:
3,195 kg
Poids chargée avec baïonnette:
3,620 kg
Contenance du magasin:
 3 cartouches
Calibre:
8 mm
Munition:
8x50R
Cartouches utilisées:
idem Lebel
Rayures:
4 à gauche au pas de 240 mm
Vitesse initiale (Vo):
 570 m/s avec la balle M

637 m/s avec la balle D
Energie initiale (Eo):
 225 kg/m
Vitesse pratique de tir:
20 à 25 coups/min
Portée pratique:
  200 m (hausse de combat ou but en blanc)
Portée utile maxi:
 2000 m
Pénétration:
50 cm de terre et 40 cm de sapin à 400 m avec la balle D
Perforation:
1 mm de plaque d'acier chromé à 400 m avec la balle D

 

II) Caractéristiques générales:

Classification:
arme individuelle d'épaule, non automatique
Subdivision:
mousqueton d'artillerie
Utilisation:
tir aux distances moyennes à longues
Canon:
rayé, chambre pour étui bouteille à bourrelet
Système moteur:
action directe du tireur
Système de fermeture:
culasse calée à verrou fixe
Alimentation:
manuelle, magasin intégré à pile unique type Mannlicher
Système de détente:
simple par détente-gâchette
Système de percussion:
percussion rectiligne
Extraction:
extracteur à action normale, lame ressort à griffe
Ejection:
fixe projetant, porté par la boîte de culasse
Sécurités:
au verrouillage par la rampe hélicoïdale de la culasse
Sûretés:
cran de demi-armé du chien (jusqu'en 1902 puis suppression du cran)
Appareils de pointage:
hausse d'origine pour balle M: à curseur sur rampe (200-1000 m) et planchette (1200-2000 m)

hausse mle 1898 pour balle D: à curseur sur rampe (200-1000 m) et planchette (1200-2400 m)

guidon à grain d'orge à l'origine puis rectangulaire sur embase
Accessoires à la puissance de feu:
/
Baïonnette:
sabre-baïonnette modèle 1892
Marquages:
sur la boîte de culasse (fabricant et modèle)

sur le canon (matricule, année de fabrication)
Finition:
entièrement bronzé sauf la culasse et la plaque de couche
Fabricants:
Manufacture d'armes de Châtellerault

Manufacture d'armes de St-Etienne

Manufacture d'armes de Tulle
Exemplaires fabriqués:
890 459 de 1893 à 1918
Période d'utilisation:
de 1893 à 1985 environ
Versions et dérivés:
mousqueton d'artillerie Mle 1892 de théorie

mousqueton d'artillerie Mle 1892 M16
Classification:
1° catégorie

 

III) Historique:

En 1892 les autorités militaires décident d'adopter un mousqueton afin d'équiper les personnels de l'artillerie. Ces personnels étant par définition en arrière des lignes il n'est pas nécessaire de les équiper d'un fusil d'infanterie, d'autant plus que la longueur et le poids du Lebel sont un handicap pour des servants ayant déjà de lourds fardeaux à transporter. L'arme prise comme point de départ est la carabine de gendarmerie Mle 1890 qui est adoptée telle quelle, la seule pièce permettant de les différencier (hormis le marquage) est la baïonnette qui est radicalement différente. Celle des gendarmes est en fait une épée-baïonnette mle 1886 similaire à celle du Lebel mais comportant une rainure sur le côté gauche de la poignée (pour le passage de la baguette) et un système de fixation par l'arrière. La baïonnette adoptée pour les artilleurs est d'un dessin différent et s'appelle désormais sabre-baïonnette mle 1892.
Son utilisation par l'artillerie sera étendue à d'autres personnels comme les sapeurs ou les mitrailleurs, les chasseurs alpins, le génie; l'aviation et même la marine en seront galement dotés.
Par la suite le mousqueton 1892 subira quelques modifications, en particulier en 1898 lorsque l'adoption de la balle D (Desaleux) amènera un changement de hausse, en 1902 lorsque le cran de sûreté du chien est supprimé, en 1909 lorsqu'il sera ajouté un tenon de recul sous la boîte de culasse destiné à absorber plus efficacement le recul et limiter la fragilité de la crosse, en 1913 lorsque l'embouchoir se voit doté d'un quillon, en 1927 lorsque la baguette de nettoyage est supprimée et son logement obturé par une pièce de bois, et à partir de 1932 réalésage de la chambre et renforcement du ressort de percuteur suite à l'adoption de la balle N.
Suite à l'adoption du mousqueton mle 1916 à capacité de magasin augmentée (5 cartouches au lieu de 3) de nombreux mousquetons mle 1892 seront transformés en mousqueton mle 1892 M16. Ils se différencient du mousqueton mle 1916 par l'absence de garde-main et le marquage de la boîte de culasse qui n'est pas modifié. En compagnie du mousqueton 1916 ils équiperont l'ensemble des troupes française jusqu'en 1940. La défaite puis le reéquipement en armes US de l'après guerre amènera leurs retraits, d'autant plus que des armes francaises plus modernes (MAS 36, FSA 49...) faisaient également leur entrée en scène.
Les mousquetons 1892 et leurs dérivés continueront un temps leurs carrière au sein des CRS et des établissements pénitenciaires puis seront remplacés par l'AMD 5,56 entre autres.


Les mousquetons et carabines transformés  en mousqueton d'artillerie mle 16
Les mousquetons et carabines transformés en mousqueton d'artillerie mle 16 :

I) Renseignements numériques:

idem mousqueton Mle 1916

 

II) Caractéristiques générales:

idem carabine Mle 1890 ou mousqueton mle 1892 selon le modèle transformé.
le nombre d'exemplaires transformés est inconnu.

 

III) Historique:

Suite à la transformation du fusil 07/15 (voir fusil Mle 1916), la carabine Mle 1890 et le mousqueton Mle 1892 se verront appliquer le même principe, à savoir passage de la capacité de leur magasin de 3 à 5 coups. La plupart des exemplaires transformés le seront en fin de guerre et n'arriveront que tardivement en corps de troupe. Néanmoins c'est ce modèle qui équipera, avec les mousqueton Mle 1916 "neufs" la plupart des unités françaises entre les deux guerres et pendant la campagne de mai-juin 40.
Il est à noter que d'autres armes que des mousquetons ou des carabines seront transformés en mousqueton M16, on trouve en effet des mousquetons comportant le marquage 07-15 indiquant qu'on s'est au moins servi de fusil d'infanterie comme base. Il n'est pas question à l'époque de transformer tout l'armement en service en mousquetons mais plus vraisemblablement d'utilisation d'armes hors service afin de ne rien perdre....dans le cas par exemple d'un fusil au canon usé ou irrémédiablement tordu, il est judicieux de réutiliser sa boîte de culasse afin d'honorer une commande urgente de mousqueton plutôt que d'attendre que des boîtes de culasse neuves soient disponibles.
Comme le mousqueton 1916 les mousquetons M16 ne résisteront pas à la modernité de l'après 1945 et subiront le même destin...

Le mousqueton d'artillerie de 8 mm modèle 1916
Le mousqueton d'artillerie de 8 mm modèle 1916 :

) Renseignements numériques:

Longueur de l'arme:
945 mm
Longueur de l'arme avec baïonnette:
1345 mm
Longueur du canon:
450 mm
Longueur de la ligne de mire:
352 mm
Hauteur:
 /
Poids à vide:
 3,250 kg
Poids chargée:
3,405 kg
Poids chargée avec baïonnette:
3,830 kg
Contenance du magasin:
 5 cartouches mais le clip à 3 cartouches peut être utilisé
Calibre:
8 mm
Munition:
8x50R
Cartouches utilisées:
idem Lebel
Rayures:
4 à gauche au pas de 240 mm
Vitesse initiale (Vo):
 637 m/s avec la balle D
Energie initiale (Eo):
 225 kg/m
Vitesse pratique de tir:
20 à 25 coups/min
Portée pratique:
  200 m (hausse de combat ou but en blanc)
Portée utile maxi:
 2000 m
Pénétration:
50 cm de terre et 40 cm de sapin à 400 m avec la balle D
Perforation:
1 mm de plaque d'acier chromé à 400 m avec la balle D


 

II) Caractéristiques générales:

Classification:
arme individuelle d'épaule, non automatique
Subdivision:
mousqueton d'artillerie
Utilisation:
tir aux distances moyennes à longues
Canon:
rayé, chambre pour étui bouteille à bourrelet
Système moteur:
action directe du tireur
Système de fermeture:
culasse calée à verrou fixe
Alimentation:
manuelle, magasin intégré à pile unique type Mannlicher
Système de détente:
simple par détente-gâchette
Système de percussion:
percussion rectiligne
Extraction:
extracteur à action normale, lame ressort à griffe
Ejection:
fixe projetant, porté par la boîte de culasse
Sécurités:
au verrouillage par la rampe hélicoïdale de la culasse
Sûretés:
/
Appareils de pointage:
hausse d'origine pour balle M: à curseur sur rampe (200-1000 m) et planchette (1200-2000 m)

hausse mle 1898 pour balle D: à curseur sur rampe (200-1000 m) et planchette (1200-2400 m)

guidon rectangulaire sur embase
Accessoires à la puissance de feu:
/
Baïonnette:
sabre-baïonnette modèle 1892 et dérivés
Marquages:
sur la boîte de culasse (fabricant et modèle)

sur le canon (matricule, année de fabrication)
Finition:
entièrement bronzé sauf la culasse et la plaque de couche
Fabricants:
Manufacture d'armes de Châtellerault

Manufacture d'armes de St-Etienne

Manufacture d'armes de Tulle

 Continsouza à Paris (entreprise civile)

Delaunay Belleville (entreprise civile)
Exemplaires fabriqués:
?  de 1916 à ?
Période d'utilisation:
de 1916 à 1985 environ
Versions et dérivés:
mousqueton d'artillerie Mle 1916 de théorie
Classification:
1° catégorie

 

III) Historique:

En mars 1916 le fusil 07/15 est modifié afin d'augmenter la capacité de son magasin. Le "nouveau" fusil prend l'appellation de fusil Mle 07/15 M16 lorsque l'on modifie un 07/15 "ancien" et de fusil Mle 1916 lorsque l'arme est neuve.
Cette modification va être appliquée vers la fin de la même année au mousqueton Mle 1892 et là aussi l'appellation sera Mle 1892 M16 lorsque l'on modifie un Mle 1892 "ancien" et de mousqueton Mle 1916 lorsque l'arme est neuve.
La modification porte sur l'augmentation de la capacité du magasin qui passe passe de 3 à 5 cartouches. Un carter de protection en tôle est rajouté sous la boîte de culasse, le galet de roulement du mécanisme est transformé, la plaque de couche en acier est remplacée par une autre en tôle, le battant de crosse est remplacé par une barette sur le côté gauche de la crosse et un garde-main est rajouté. De plus le clip en lui-même est nouveau (voir photos plus bas).
Les 1° dotation n'arriveront dans les corps de troupe qu'en 1917 et donc le mousqueton le plus courant à cette époque restera le Mle 1892.
Par la suite le mousqueton Mle 1916 subira quelques modifications, en particulier en 1920 lorsque le cran de mire en V est remplacé par un cran de mire trapézoïdal, en 1927 lorsque la baguette de nettoyage est supprimée et son logement obturé par une pièce de bois, et à partir de 1932 par le réalésage de la chambre et le renforcement du ressort de percuteur suite à l'adoption de la balle N.
Le mousqueton Mle 1916 équipera la majorité de nos armées en compagnie de son grand frère le fusil Mle 1916 et de son aîné le 07/15. Il était l'arme de dotation des artilleurs, cavaliers, personnels du Génie, mitrailleurs, chasseurs alpins et équipera aussi la Marine. La défaite puis le reéquipement en armes US de l'après guerre amènera son retrait, d'autant plus que des armes francaises plus modernes (MAS 36, FSA 49...) faisaient également leur entrée en scène. Il subsistera encore en Indochine et en Algérie puis équipera la gendarmerie et les douanes. Il continuera un temps sa carrière au sein des CRS et des établissements pénitenciaires puis sera remplacé par l'AMD 5,56 entre autres.



 Le fusil de 8 mm modèle 07-15
Le fusil de 8 mm modèle 07-15 :

I) Renseignements numériques:

Longueur de l'arme:
1306 mm
Longueur de l'arme avec baïonnette:
1825 mm
Longueur du canon:
803 mm
Longueur de la ligne de mire:
/
Hauteur:
 /
Poids à vide:
3,810 kg
Poids chargé:
3,905 kg
Poids chargé avec baïonnette:
4,355 kg
Contenance du magasin:
 3 cartouches
Calibre:
8 mm
Munition:
8x50R
Cartouches utilisées:
idem Lebel
Rayures:
4 à gauche au pas de 240 mm
Vitesse initiale (Vo):
 701 m/s avec cartouche mle 1886 D
Energie initiale (Eo):
306 kg/m
Vitesse pratique de tir:
15 à 20 coups/min
Portée pratique:
250 m (hausse de combat ou but en blanc)
Portée utile maxi:
2000 m
Pénétration:
/
Perforation:
/


 

II) Caractéristiques générales:

Classification:
arme individuelle d'épaule, non automatique
Subdivision:
fusil d'infanterie
Utilisation:
tir aux distances moyennes à longues
Canon:
rayé, chambre pour étui bouteille à bourellet
Système moteur:
action directe du tireur
Système de fermeture:
culasse calée à verrou fixe
Alimentation:
manuelle, magasin intégré type Mannlicher
Système de détente:
simple par détente-gâchette
Système de percussion:
percussion rectiligne
Extraction:
extracteur à action normale, lame ressort à griffe
Ejection:
fixe projetant, porté par la boîte de culasse
Sécurités:
au verrouillage par la rampe hélicoïdale de la culasse
Sûretés:
/
Appareils de pointage:
hausse à gradins et curseur (400-800 m) et planchette (850-2300 m) pour balle D

guidon rectangulaire sur embase
Accessoires à la puissance de feu:
tromblon VB (lance-grenade)
Baïonnette:
épée-baïonnette modèle 1886-15
Marquages:
sur la boîte de culasse (fabricant et modèle, calibre)

sur le canon (matricule, année de fabrication)
Finition:
entièrement bronzé sauf la culasse et la plaque de couche
Fabricants:
Manufacture d'armes de Tulle

Manufacture d'armes de Châtellerault

Manufacture d'armes de St-Etienne

Delaunay Belleville (firme civile-France)

Continsouza (firme civile-France)

Remington (firme civile-USA)-9400 exemplaires environ

plus de nombreuses firmes fournissant des pièces détachées
Exemplaires fabriqués:
?
Période d'utilisation:
de 1916 à 1960 environ
Versions et dérivés:
fusil  modèle 1916

fusil  modèle 1907-15 M34
Classification:
1° catégorie

 

III) Historique:

Suite au succès rencontré par le système Berthier dans les tranchées, en particulier grâce au mousqueton d'artillerie mle 1892, et au défauts inhérents du fusil Lebel, il est décidé dès les premiers mois de la grande guerre de stopper la fabrication de ce dernier. Le stock énorme de Lebel  est suffisant pour équiper l'ensemble de nos armées et cela laisse du temps pour lui trouver un remplacant. Cela est fait dès 1915 par l'adoption du fusil de 8 mm modèle 07-15.
En fait d'arme nouvelle, il s'agit  plutôt d'un léger remaniement d'une arme déjà existante ayant fait ses preuve outre-mer, en l'occurence le fusil mle 1907 de tirailleur sénégalais qui reçoit un nouvel embouchoir, les organes de visée du Lebel et son épée-baïonnette. Dans un premier temps le 07-15 garde le levier d'armement coudé du mle 1907 puis à partir de novembre 1915 il reçoit un levier droit comme le Lebel.
Le "nouveau" fusil innove par rapport à son glorieux aîné par sa rapidité d'approvisionnement, son magasin de type Mannlicher, commun à toutes les armes du système Berthier, est garni d'un seul geste alors que celui du Lebel nécessite plus de temps. De plus le centre de gravité ne bouge pas alors que celui du Lebel se déplace au fur et à mesure que le magasin se vide. Il est également plus léger (- 300 grammes à vide et - 500 grammes chargé, environ) ce qui est loin d'être négligeable quand on sait ce que transportait un poilu de l'époque.
La fabrication en grande série est lancée fin février 1915, elle atteint 600 exemplaires/jour 9 mois plus tard grâce en particulier à l'achat de machines-outils performantes aux USA. Les pertes énormes en matériel obligèrent à faire appel à l'industrie privée afin de fournir des armes mais aussi des pièces détachées, heureusement le Lebel était toujours fidèle au poste et cela suffit à assurer la transition en douceur. Celle-ci interviendra progressivement à partir de 1917, le stock de 07-15 étant alors suffisant pour équiper les nouvelles classes arrivant au front mais aussi les contingents étrangers (russe et américain entre autres...)
La principale faiblesse du 07-15 est sa faible capacité de chargeur (3 coups alors que le Lebel en a 8 voire 10...), aussi est-il procédé à une modification du magasin au début de 1916 qui fait passer ce dernier de 3 à 5 coups. Le "nouveau" fusil prend l'appellation de fusil de 8 mm Mle 1916 lorsqu'il est fabriqué neuf et de 07-15 M16 lorsqu'il provient de la modification d'un 07-15. La modification n'empêche pas l'utilisation des clips à 3 coups, simplifiant par là-même les problèmes de logistique.
En 1932, comme toutes les armes en service, le mle 07-15 subira la modification consécutive à l'adoption de la cartouche mle 1932 N, le tonnerre est alors frappé d'un N et la chambre réalésée.
Dans la période de l'entre-deux guerres le 07-15 se verra offrir une cure de rajeunissement par le passage au calibre 7,5 mm. Ce 07-15 M34 équipera les troupes de forteresses mais, fabriqué à moins de 50 000 exemplaires, ne pourra pas eclipsé son aîné.
A la déclaration de guerre, le 3 septembre 1939, le 07-15 et le fusil mle 1916 équipent la majorité de notre infanterie, les autres branches de nos armées se partageant les mousquetons d'artillerie et le Lebel. Les combats de Juin 1940 verront la fin de sa carrière en première ligne, par la suite l'occupant raflera les stocks de nos arsenaux et s'en servira à l'instar du Lebel pour équiper ses troupes de seconde ligne.
Le 07-15 ressortira des dépôts pour servir à l'instruction à la fin de la guerre puis équipera certaines troupes supplétives en Indochine et en Algérie avant de laisser sa place comme ses aînés.

Le fusil de 7,5 mm modèle 07-15 M34
Le fusil de 7,5 mm modèle 07-15 M34 :

) Renseignements numériques:

Longueur de l'arme:
1075 mm
Longueur de l'arme avec baïonnette (M34 type Infanterie):
1595 mm
Longueur de l'arme avec baïonnette (M34 type Cavalerie):
1475 mm
Longueur du canon:
570 mm
Longueur de la ligne de mire:
488 mm
Hauteur:
 /
Poids à vide:
3,700 kg
Poids chargé:
3,820 kg
Poids chargé avec baïonnette:
4,270 kg
Contenance du magasin:
 5 cartouches
Calibre:
7,5 mm
Munition:
7,5x54 mle 1929C
Cartouches utilisées:
idem MAS 36
Rayures:
4 à gauche
Vitesse initiale (Vo):
 850 m/s
Energie initiale (Eo):
325 kg/m
Vitesse pratique de tir:
10 à 15 coups/min
Portée pratique:
200 m (hausse de combat ou but en blanc)
Portée utile maxi:
900 m
Pénétration:
/
Perforation:
/


 

II) Caractéristiques générales:

Classification:
arme individuelle d'épaule, non automatique
Subdivision:
fusil d'infanterie
Utilisation:
tir aux distances moyennes à longues
Canon:
rayé, chambre pour étui tronconnique à gorge
Système moteur:
action directe du tireur
Système de fermeture:
culasse calée à verrou fixe
Alimentation:
manuelle, magasin intégré à piles imbriquées
Système de détente:
simple par détente-gâchette
Système de percussion:
percussion rectiligne
Extraction:
extracteur à action normale, lame ressort à griffe
Ejection:
fixe projetant, porté par la boîte de culasse
Sécurités:
au verrouillage par la rampe hélicoïdale de la culasse
Sûretés:
/
Appareils de pointage:
hausse à curseur sur rampe (200-900 m)

guidon rectangulaire sur embase
Accessoires à la puissance de feu:
/
Baïonnettes:
épée-baïonnette modèle 1886-15 (M34 type Infanterie)

sabre-baïonnette modèle 1892-15 (M34 type Cavalerie)
Marquages:
sur la boîte de culasse (modèle et fabricant)

sur le canon (calibre, matricule, année de fabrication)
Finition:
boîte de culasse et garnitures peintes en noir ou phosphatées, canon bronzé, culasse et plaque de couche phosphatées
Fabricants:
Manufacture d'armes de St-Etienne 
Exemplaires fabriqués:
50 000 environ
Période d'utilisation:
de 1934 à 1945 environ
Versions et dérivés:
/
Classification:
1° catégorie

 

III) Historique:

Dans la période de l'entre-deux guerres le fusil Berthier 07-15 se verra offrir une cure de rajeunissement par le passage au calibre 7,5 mm. Sur un projet de la manufacture d'armes de Tulle l'arme d'origine est donc profondement remaniée, le canon, la hausse et la tête de culasse sont changés afin de chambrer la cartouche de 7,5x54, la boîte de culasse et la monture sont modifiées ainsi que le pontet-magasin qui comporte désormais un dispositif d'alimentation type Mauser, un garde-main vient compléter l'ensemble.
Deux varaiantes seront produites, une pour l'infanterie (90% de la production totale) et une pour la cavalerie. Cette dernière se distingue de l'arme d'infanterie par son levier d'armement qui est coudé, la présence d'un barette de crosse sur le côté gauche de la crosse et celle d'un embouchoir différent. En effet le 07-15 M34 d'infanterie est équipé de l'épée-baïonnette mle 1886 du 07-15 d'origine (mais raccourcie) alors que le 07-15 M34 de cavalerie est équipé du sabre-baïonnette mle 1892 du mousqueton mle 16, ceci afin d'obtenir une uniformisation des armes blanches au sein des unités concernées bien sûr.
Rebaptisé 07-15 M34 la "nouvelle" arme offre une solution viable et efficace de modernisation de notre armement obsolète, malheureusement d'autres études accapareront nos manufactures (mousquetons 1886 M93 R35 et M27, prototypes du MAS 36 et du FSA 1940 etc...), noyé dans toutes ces études il ne parviendra pas à s'imposer, et, fabriqué à moins de 50 000 exemplaires, il ne pourra pas eclipser ses aînés.
A la déclaration de guerre, le 3 septembre 1939, les fusils 07-15 et mle 1916 équiperont la majorité de notre infanterie, les autres branches de nos armées se partageant les mousquetons d'artillerie et le Lebel. Le 07-15 M34 équipera cependant certaines unités d'infanterie, en particulier des troupes de forteresses, ainsi que quelques unités de cavalerie. Les combats de Juin 1940 verront la fin de sa carrière en première ligne. Il reprendra par la suite du service dans l'armée d'armistice puis, après l'occupation de la zone libre, l'occupant raflera les stocks de nos arsenaux et s'en servira à l'instar du Lebel pour équiper ses troupes de seconde ligne.
Le 07-15 M34 ne ressortira pas des dépôts à la fin de la guerre puisque le MAS 36 aura déjà pris son envol.



Le mousqueton de 8 mm modèle 1886 M93 R35
Le mousqueton de 8 mm modèle 1886 M93 R35 :

I) Renseignements numériques:

Longueur de l'arme:
960 mm
Longueur de l'arme avec baïonnette:
1310 mm
Longueur du canon:
450 mm
Longueur de la ligne de mire:
352 mm
Hauteur:
 /
Poids à vide:
 3,760 kg
Poids chargée:
3,842 kg (arme approvisionnée à 3 cartouches)
Contenance du magasin:
 3 cartouches (5 avec une cartouche dans l'auget et éventuellement une en chambre)
Calibre:
8 mm
Munition:
8x50R
Rayures:
4 à gauche au pas de 240 mm
Vitesse initiale (Vo):
 600 m/s
Energie initiale (Eo):
 225 kg/m
Vitesse pratique de tir:
8 à 10 coups/min
Portée pratique:
  200 m (hausse de combat ou but en blanc)
Portée utile maxi:
 2400 m
Pénétration:
/
Perforation:
/


 

II) Caractéristiques générales:

Classification:
arme individuelle d'épaule, non automatique
Subdivision:
fusil d'infanterie
Utilisation:
tir aux distances moyennes à longues
Canon:
rayé, chambre pour étui tronconnique à bourrelet
Système moteur:
action directe du tireur
Système de fermeture:
culasse calée à verrou fixe
Alimentation:
manuelle, magasin intégré du type tubulaire
Système de détente:
simple par détente-gâchette, détente à double bossette
Système de percussion:
percussion rectiligne, armé culasse fermée
Extraction:
extracteur à action normale, lame ressort à griffe
Ejection:
fixe projetant, porté par la boîte de culasse
Sécurités:
au verrouillage par la rampe hélicoïdale de la culasse
Sûretés:
aucune (position de sûreté: chambre vide, une cartouche dans l'auget)
Appareils de pointage:
hausse mle 1920A: à curseur sur rampe (200-1000 m) et planchette (1200-2400 m)

guidon rectangulaire sur embase
Accessoires à la puissance de feu:
/
Baïonnette:
épée-baïonnette du Lebel raccourcie
Marquages:
sur la boîte de culasse (fabricant et modèle)

sur le canon (matricule, année de fabrication)
Finition:
entièrement laqué noir (quelquefois phosphaté) sauf la culasse (polie blanc) et le canon (bronzé)
Fabricants:
Manufacture d'armes de Tulle (maître d'oeuvre)

SACM (Société Alsacienne de Construction Mécanique) à CHOLET (canons et hausses)
Exemplaires fabriqués:
25 000 environ de 1936 à 1939
Période d'utilisation:
de 1936 à 194?
Versions et dérivés:
/
Classification:
1° catégorie

 

III) Historique:

Dans l'entre deux guerre un essai de rajeunissement du Lebel fut tenté afin de l'adapter à la cartouche de 7,5x58, l'arme qui aurait pu être adopté sous l'appellation officielle de fusil d'infanterie Mle 1886 M93 M27 ne rencontra pas le succès en raison de son coût prohibitif et au final elle fut abandonnée.
La manufacture d'armes de Tulle proposa une modification moins radicale consistant en un simple raccourcissement de l'arme. La munition originelle fut gardée ainsi que la baïonnette qu'on se contenta de raccourcir à 0,35 cm. Le canon est donc amputé de quelques 35 centimètres, le fût et le magasin suivent le même chemin ce qui ramène la capacité  d'emport de munitions à seulement 3 cartouches...certes l'arme est raccourcie, elle y gagne en élégance et en maniabilité mais sa capacité réduite en munition et sa munition désuette nous font faire un pas en arrière alors qu'en 1936 les USA sont en train d'adopter leur Garand et ses 8 cartouches...
Le mousqueton R35 sera fourni en deux version, la première est équipé d'un battant de crosse comme le Lebel de base, elle équipera les artilleurs ou le Train des équipages, la seconde est équipé d'une barette de crosse comme le MAS 36, elle équipera les troupes montées.
La manufacture d'armes de Tulle sera maître d'oeuvre de la transformation mais elle sous traitera la fourniture des canons (4000) et des hausses (25 000) à la Société Alsacienne de Construction Mécanique de CHOLET. Ces armes n'ont pas pour vocation d'équiper des troupes de premières lignes, elles vont donc être affectées en partie aux troupes d'Afrique du Nord ainsi qu'à certaines troupes de Métropole.
On en trouve encore aux mains des troupes d'armistice mais bien vite ce rejeton du Lebel sera relegué dans les magasins d'armes pour ne plus en ressortir qu'au moment de la réforme...


La mitrailleuse de 8 mm Hotchkiss modèle 1914
La mitrailleuse de 8 mm Hotchkiss modèle 1914 :

I) Renseignements numériques:

Longueur de l'arme:
1320 mm
Longueur du canon:
795 mm
Longueur de la ligne de mire:
670 mm
Hauteur de l'arme, affût en positon haute:
 680 mm
Hauteur de l'arme, affût en position basse:
350 mm
Poids à vide (sans affût):
 23 kg
Poids chargé sur affût trépied:
47,500 kg
Contenance des bandes rigides:
 24 cartouches
Contenance des bandes articulées:
 251 cartouches
Calibre:
 8 mm
Munition:
8 x 50R dite 8mm Lebel
Cartouches utilisées:
mle 1886 D (balle de 12,8 g à bout pointu en laiton, charge de 3 g de poudre BN3FD)

 mle 1886 D à balle traçante T (balle de 11,2 g en laiton et composition tracante, charge de 3 g de poudre BFP1)

mle 1886 D à balle perforante P (balle de 9,6 g en laiton et noyau d'acier, charge de 3,2 g de poudre BFP1)

mle 1886 D à balle fraisée (balle de 12,3 g en laiton, charge de 3,2 g de poudre BFP1)

mle 1905 à blanc (balle en bois, charge de 1,3 g de poudre EF)

mle 1932 N (balle à bout pointu en plomb chemisé de cupro-nickel,charge de 3 g de poudre BPa 0,3)
Rayures:
4 à gauche au pas de 240 mm
Vitesse initiale (Vo):
 700 m/s (avec cartouche mle 1886 D à balle ordinaire)

750 m/s (avec cartouche mle 1886 D à balle traçante T)

840 m/s (avec cartouche mle 1886 D à balle traçante P)
Energie initiale (Eo):
 306 kgm
Cadence de tir:
450 à 600 coups/min
Vitesse pratique de tir:
150 coups/min
Portée pratique (hausse de combat):
 1200 m (avec balle mle 1932 N)
Portée utile:
3500 m (avec balle mle 1932 N)
Portée maxi:
5500 m (avec balle mle 1932 N)
Pénétration:
/
Perforation:
/

 

II) Caractéristiques générales:

Classification:
arme collective lourde sur affût, automatique à tir en rafale uniquement
Subdivision:
mitrailleuse
Utilisation:
combat aux distances moyennes à longues
Canon:
rayé, chambre pour étui tronconnique à bourrelet
Système moteur:
action indirecte de la veine gazeuse, emprunt de gaz en un point du canon
Système de fermeture:
culasse calée à verrou fixe
Alimentation:
par lame-chargeur, indépendante de l'arme, mobile pendant le tir, introduction directe
Système de détente:
par détente-gâchette
Système de percussion:
percussion rectiligne, percuteur solidaire de la masse percutante, armé culasse ouverte
Extraction:
extracteur à action forcé, poussé par un ressort
Ejection:
éjecteur projetant, oscillant, porté par la boîte de culasse
Sécurités:
course de garde au verrouillage
Sûretés:
/
Appareils de pointage:
hausse à cran de mire et curseur sur rampe (200 m à 2000 m), guidon sur embase (mitrailleuse du 1° type)

hausse à cran de mire et curseur circulaire (200 m à 2400 m), guidon sur embase (mitrailleuse du 2° type)
Accessoires à la puissance de feu:
arrêt du tir culasse ouverte, cache-flamme
Marquages:
sur la face gauche de la carcasse (modèle et calibre)

sur la face droite de la carcasse (matricule)
Finition:
phosphatée
Fabricants:
Firme HOTCHKISS-BRANDT à Saint-Denis et Lyon

SACM (Société Alsacienne de Construction Mécanique) à CHOLET (canons pour cartouches à balle 1932N)
Exemplaires fabriqués:
45 850 de 1914 à 1918
Période d'utilisation:
de 1914 à 1965 environ
Versions et dérivés:
Mitrailleuse Hotchkiss anti-ballons
Classification:
1° catégorie

 

III) Historique:

La guerre de 1870-71 vit la première utilisation des "mitrailleuses" au sein de l'armée française. Ces premières armes (canons-mitrailleurs Montigny ou canon à balles de Reffye) tiraient en salves ou en rafales limitées des projectiles de gros calibres qui les faisaient s'apparenter à des pièces d'artillerie. Leurs poids important fit qu'elles devaient être placées sur affût classique d'artillerie et les munitions placées en caisson. Logiquement elles furent utilisé en tant que pièces d'artillerie, groupées en batterie et elles tiraient par salves avec d'autres pièces à grandes distances. Le manque de connaissances sur les quelques succès rencontrées par ces armes fit qu'après le conflit le commandement les placa en réserve de corps d'armée à titre provisoire.
Il fallut attendre près de 20 ans pour que des études reprennent sur ce type d'arme. La firme privée Hotchkiss racheta au capitaine austro-hongrois Von Odkolek un brevet concernant une arme automatique. A partir d'une partie de ce brevet, portant en particulier sur le dispositif de fonctionnement interne, les ingénieurs de Hotchkiss construisirent  un premier prototype qui fut amélioré par la suite. Des ventes eurent lieu à différents pays dont le Japon qui utilisa une mitrailleuse Hotchkiss lors du conflit avec la Russie de 1905. Le bon comportement de cette arme fut une bonne publicité pour la firme qui put perfectionner son dernier modèle et la proposer à l'adoption par l'armée française. Elle fut approuvée et l'arme fut adoptée pour essais en corps de troupe sous l'appellation de mitrailleuse Hotchkiss modèle 1900, elle comportait alors une crosse et une sûreté. Ces dispositifs furent supprimés sur le modèle suivant qui devint la mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914. A l'entrée en guerre en 1914 il y avait environ 200 mitrailleuses Hotchkiss modèle 1900 qui furent utilisées jusqu'au bout. La cadence de production du modèle 14 fit qu'il eclipsa la mitrailleuse St-Etienne 1907 des premières lignes et qu'à la fin de la guerre il ne resta pratiquement que la Hotchkiss 14 en service.
La Hotchkiss 14 subira quelques modifications dans sa longue carrière dont le plus marquant est le remplacement de la hausse classique à curseur sur rampe "rectiligne" par une hausse à réglage circulaire. En février 1916 le couloir d'alimentation est modifié pour accepter les bandes articulées, il reçoit donc un M afin de l'identifier. En avril 1916 le couvre culasse en bronze, dernier vestige de la Hotchkiss 1900, est remplacé par un simplifié en acier. Dans le même temps  l'extrémité du canon est filetée pour pouvoir y monter un cache-flamme. En juin 1916 le cran de mire et le guidon sont élargis, et enfin en octobre de la même année ils sont tous deux munis de pastilles luminescentes pour le tir de nuit. En 1932 le canon est modifié pour chambrer la cartouche modèle 1932 N. A cette occasion de nombreuses armes seront phosphatée et les affûts peints en kaki, à l'instar de l'exemplaire de cette fiche.
A la fin du premier conflit mondial le stock d'armes en calibre 8 mm est considérable et malgré l'obsolescence manifeste de la munition il n'est pas envisager dans l'immédiat de moderniser notre armement. Néanmoins la forme particulière de la munition de 8x50R ayant montré ses limites lors de l'utilisation dans le tir automatique, en particulier dans le FM CSRG 1915 Chauchat, il est alors lancé l'étude d'une nouvelle cartouche. Au début des années 20 la cartouche de 7,5x58 est adoptée, ce sera la 7,5 mm mle 1924C. Dans le même temps il est décidé la réalisation d'un fusil-mitrailleur visant à remplacer à court terme le désastreux Chauchat, ce sera le 24-29 qui, conjointement avec le stock énorme de mitrailleuses Hotchkiss 14, équipera l'ensemble de nos troupes à l'entrée en guerre en 1939.
Arme solide et  fiable, la Hotchkiss 14 sera de tout les combats de la deuxième guerre mondiale puis, dans une moindre mesure, en Indochine et en Algérie. Son remplacant est l'AA-52 qui utilise la munition et certains des accessoires du 24-29. Après avoir équipé nos armées et de nombreux pays étrangers, la Hotchkiss 14 a quitté le service actif pour finir au pilon ou au musée.


Le fusil-mitrailleur de 7,5 mm modèle 1924 M29
Le fusil-mitrailleur de 7,5 mm modèle 1924 M29 :

I) Renseignements numériques:

Longueur de l'arme:
1070 mm
Longueur du canon:
500 mm
Longueur de la ligne de mire:
640 mm
Hauteur de l'arme en ordre de combat:
 500 mm
Hauteur de l'arme en position transport:
190 mm
Poids à vide (sans béquille):
 8,930 kg
Poids à vide (avec béquille):
9,590 kg
Poids chargé (sans béquille):
9,830 kg
Poids chargé (avec béquille):
10,490 kg
Contenance du magasin:
 25 cartouches
Calibre:
 7,5 mm
Munition:
7,5 x 58 dite 7,5 mle 1924 C (pour le FM mle 1924)

puis 7,5 x 54 dite 7,5 mle 1929 C (pour le FM 24-29)
Cartouches utilisées (FM mle 1924):
mle1924 Cà balle ordinaire O (balle à bout pointu en plomb chemisé de maillechort
de 9 g, étui laiton, chargé en poudre BFP1)

 de tir à blanc (balle à bout rond en bois creux teinté)
Cartouches utilisées (FM 24-29):
mle1929 C à balle ordinaire O (balle à bout pointu en plomb chemisé de maillechort
de 9 g, étui laiton, charge de 2,75 g de poudre BF)

mle1929 C à balle tracante-ordinaire TO (balle à bout pointu en plomb chemisé de laiton
de 9,5 g, godet traceur, étui laiton et charge de 2,75 g de poudre BF)

mle1929 C à balle perforante P (balle à bout pointu en plomb chemisé de laiton
de 9,4 g, noyau en acier, étui laiton et charge de 2,75 g de poudre BF)

mle1929 C à balle tracante-perforante TP (balle à bout pointu en plomb chemisé de laiton
de 9,4 g, noyau en acier, godet traceur, étui laiton et charge de 2,75 g de poudre BF)

mle1929 C à balle incendiaire I

mle1930 de tir à blanc (balle à bout rond en bois creux teinté en bleu)

mle1958 M et mle F1 de tir à blanc (cartouche en plastique de couleur blanche)

mle1929 C inerte de manipulation
Rayures:
4 à gauche ou à droite au pas de 270 mm
Vitesse initiale (Vo):
 850 m/s (avec cartouche mle 1924 C)

820 m/s (avec cartouche mle 1929 C)
Energie initiale (Eo):
 274 kgm
Cadence de tir:
450 coups/min
Vitesse pratique de tir:
150 à 200 coups/min
Portée pratique (hausse de combat):
 600 m
Portée utile maxi:
1200 m
Portée maxi:
3100 m avec la cartouche à balle ordinaire

5100 m avec la cartouche à balle perforante
Pénétration:
70 cm de terre à 400 m avec la cartouche à balle ordinaire
Perforation:
3 mm d'acier à 400 m avec la cartouche à balle perforante

 

II) Caractéristiques générales:

Classification:
arme collective légère d'épaule, automatique à tir mixte rafale ou coup par coup)
Subdivision:
fusil-mitrailleur
Utilisation:
combat aux distances moyennes à longues
Canon:
rayé, chambre pour étui tronconnique à gorge
Système moteur:
emprunt de gaz en un point du canon
Système de fermeture:
culasse calée à verrou fixe
Alimentation:
chargeur à piles imbriquées, indépendant de l'arme, fixe pendant le tir, introduction directe
Système de détente:
par détente et gâchette (tir en rafale), par détente, mentonnet et gâchette (tir coup par coup)
Système de percussion:
percussion rectiligne, percuteur solidaire de la masse percutante, armé culasse ouverte
Extraction:
à action forcé, extracteur axé et poussé par un ressort
Ejection:
éjecteur projetant, fixe, porté par la boîte de culasse
Sécurités:
course de garde au verrouillage
Sûretés:
levier bloquant les détentes au repos
Appareils de pointage:
hausse à oeilleton basculant, curseur et planchette sur rampe (200 m à 2000 m) et guidon sur embase
Accessoires à la puissance de feu:
arrêt du tir culasse ouverte, ralentisseur de cadence de tir, cache-flamme
Marquages:
sur la face gauche de la carcasse et le dessus du canon (modèle et numéro)
Finition:
phosphatée
Fabricants:
Manufacture d'Armes de Châtellerault
Exemplaires fabriqués:
?
Période d'utilisation:
de 1925 à nos jours (gendarmerie)
Versions et dérivés:
FM modèle 1924 M29 (D)

maquette d'instruction à l'échelle 2
Classification:
1° catégorie

 

III) Historique:

A la fin du premier conflit mondial le stock d'armes en calibre 8 mm est considérable et malgré l'obsolescence manifeste de la munition et surtout du Lebel il n'est pas envisager dans l'immédiat de moderniser notre armement. Néanmoins la forme particulière de la munition de 8x50R ayant montré ses limites lors de l'utilisation dans le tir automatique, en particulier dans le FM CSRG 1915 Chauchat, il est alors lancé l'étude d'une nouvelle cartouche. Au début des années 20 la cartouche de 7,5x58 est adoptée, ce sera la 7,5 mm mle 1924C. Dans le même temps il est décidé la réalisation d'un fusil-mitrailleur visant à remplacer à court terme le désastreux Chauchat.
Les manufactures d'Etat de Châtellerault et St-Etienne ainsi que des fabricants privés comme Hotchkiss ou Berthier vont rivaliser d'adresse pour réaliser de nombreux prototypes dans différents calibres et les présenter aux différentes séances d'essais qui s'étaleront de 1921 à 1923. A ces fabricants français seront également opposés des fabricants étrangers comme Madsen, Lewis et Browning. La dernière confrontation, en 1923, vit s'opposer une arme proposé par la MAS (FM MAS mle 1922), une proposé par Berthier (FM Berthier mle 1922), le FM BAR américain et un nouveau venu le FM proposé par la MAC (MAC 1923) à peine sorti des atelier mais déjà redoutable pour ses concurrents. Le résultat fut sans appel et le MAC 1923 surclassa tout ses adversaires, il sera légèrement modifié (suppression des ailettes de refroidissement du canon) pour aboutir au modèle définitif qui sera adopté en 1924 sous l'appellation de FM de 7,5 mm modèle 1924. La production à la MAC est lancée en 1925 et il entre en service actif en 1926.
Suite à des incidents de tir et une trop grande "ressemblance" avec la cartouche du Mauser (dont certaines unités sont équipées puisqu'utilisant des mitrailleuses MG 08-15 capturées en 14-18), la toute récente cartouche est modifiée quelque temps plus tard, son étui se trouve raccourci de 4 mm et le culot est renforcé, elle change d'appellation et devient la 7,5x54 mle 1929C. Afin de s'adapter à cette cartouche le FM mle 1924 subit quelques modifications dont le changement du canon, du chargeur et de l'éjecteur, il change dès lors d'appellation et devient le FM mle 1924 M29 plus communément appelé FM 24-29.
La production à la MAC est relancée en 1930 sur ces nouvelles bases et atteint rapidement un rythme important, de telle sorte que le nombre d'armes construites ou transformées est suffisant pour équiper l'ensemble de nos troupes à l'entrée en guerre en 1939.
Arme solide et  fiable, le FM 24-29 sera de tout les combats de la deuxième guerre mondiale puis en Indochine et en Algérie. Son remplacant est l'AA-52 qui utilise sa munition et certains de ses accessoires. Après avoir équipé nos armées et de nombreux pays étrangers, le 24-29 a été utilisé par la police, et les CRS, à ce jour il n'est plus en service actif qu'au sein de la gendarmerie.